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Be

Be Symbole chimique du béryllium.

⇒BÉ, interj.
Onomatopée imitative du bêlement.
P. anal. [Dans la bouche d'un vieil homme] :
1. ... j'y ai conté celle [histoire] ed' ce vieux qu'allait s'en r'tourner en terre sans avoir apanagé sa viell' femme, laquelle courit querir el' notaire, se guêmentant, et chamâillant son vieux à hue et à dia, afin qu'il fît emploi ed' son reste ed' forces pour dicter, coumme ça s' doit, ses volontés ed'vant témoin. Mais l' vieux râlait jà la môrt, et bêlait coumme un mouton plumé : — « bé, bé, bé... »
R. MARTIN DU GARD, La Gonfle, 1928, II, 5, p. 1206.
Rem. 1. Attesté dans Lar. 19e, Lar. encyclop. et GUÉRIN 1892. 2. É peut être répété pour noter le prolongement du cri :
2. ... que saurois-je faire qui vous fût à gré, dame chevrette? — Hélas! répondit-elle en versant de grosses larmes... béé-é, béé-é, bekki... c'est pour vous dire qu'un méchant loup a mangé mon mari le chevret, et que nous sommes en grand misère, l'orpheline et moi, depuis qu'il ne va plus fourrager pour nous; ...
NODIER, Trésor des fèves et Fleur des pois, 1833, p. 39.
Orth. — Écrit dans BESCH. 1845.
ÉTYMOL. ET HIST. — Fin XIIIe s. bèhè « nom donné au mouton [p. onoma.] » (Fabliau 46, De deux angloys et de l'anel, éd. A. de Montaiglon et G. Raynaud, t. 2, p. 181 : Cestui n'est mie filz bèhè [en it. dans l'éd.]); ca 1464 bee [monosyl.] (Maistre Pathelin, éd. R. T. Holbrook, v. 1541 Pathelin — Dy, Aignelet. Le bergier — Bee!).
Onomat., déjà attestée en lat. sous la forme be (VARRON, res rusticae, 2, 1, 7 dans TLL, s.v. , 1708, 81).

Be [beø]
Symb. chimique du béryllium.

Encyclopédie Universelle. 2012.