vivisection [ vivisɛksjɔ̃ ] n. f.
• 1765; de vivi- et section, d'apr. dissection
♦ Opération pratiquée à titre d'expérience sur des animaux vivants. ⇒ dissection. Pasteur « éprouvait une véritable répugnance pour la vivisection » (Mondor). Adversaires militants de la vivisection.
● vivisection nom féminin (latin vivus, vivant, et section) Dissection expérimentale pratiquée sur un animal vivant. (Les recherches médicales [en physiologie et en thérapeutique] de même que certaines techniques chirurgicales passent par un stade indispensable d'expérimentation animale qui peut comporter des gestes de vivisection, avant leur application à l'homme. La suppression de la douleur par anesthésie et les conditions de vie des animaux sont contrôlées de manière stricte.)
vivisection
n. f. Dissection, opération pratiquée sur un animal vivant. Ligue contre la vivisection.
⇒VIVISECTION, subst. fém.
Au sing. Mode d'expérimentation qui consiste à pratiquer des interventions sur les animaux vivants. Campagne contre la vivisection. La vivisection!... Ah! bien, oui!... Que sont les cris d'un chien qu'on écorche tandis que toute une humanité hurle de douleur et supplie qu'on la sauve? (CUREL, Nouv. idole, 1899, I, 6, p. 183). Dans l'étude des fonctions du sympathique, la vivisection a précédé l'expérimentation chimique (Hist. gén. sc., t. 3, vol. 1, 1961, p. 483).
— P. méton., au sing. ou au plur. Intervention pratiquée à titre d'expérience sur un animal vivant. Cette méthode de recherche que Cl. Bernard appelait la physiologie opératoire, (...) empruntait la voie des vivisections, des resections ou ablations d'organes, pour induire des perturbations de l'économie animale la nature des fonctions dans l'organisme intact (Hist. gén. sc., t. 3, vol. 1, 1961, p. 482).
— Au fig. Dissection. Je suis seul à savoir combien mon œuvre a bénéficié de ces exercices d'analyse, de ces véritables vivisections que, si souvent et avec tant de maîtrise, j'ai vu Copeau exécuter devant moi (MARTIN DU G., Souv. autobiogr., 1955, p. LXXV).
REM. Anti-vivisectionniste, adj. Qui est opposé à la vivisection. La Ligue anti-vivisectionniste (L. MÉNARD, Rêv. païen, 1876, p. 209).
Prononc. et Orth.:[
]. Att. ds Ac. dep. 1878. Étymol. et Hist. 1765 (Encyclop., p. 51b, s.v. sensibilité). Comp. de vivi- (lat. viv(i)-, cf. vivipare, tiré de vivus « être vivant » adj. subst.) et de section d'apr. dissection. Vivisection est att. en angl. dès 1707 (NED). Fréq. abs. littér.:20.
]. Att. ds Ac. dep. 1878. Étymol. et Hist. 1765 (Encyclop., p. 51b, s.v. sensibilité). Comp. de vivi- (lat. viv(i)-, cf. vivipare, tiré de vivus « être vivant » adj. subst.) et de section d'apr. dissection. Vivisection est att. en angl. dès 1707 (NED). Fréq. abs. littér.:20.DÉR. Vivisecteur, subst. masc. Celui qui pratique des vivisections. Les instruments dont l'expérimentateur ou le vivisecteur fait usage sont extrêmement variés suivant les phénomènes qu'il étudie (Cl. BERNARD, Princ. méd. exp., 1878, p. 230). En appos. avec valeur d'adj. Des savants vivisecteurs (L. MÉNARD, Rêv. païen, 1876, p. 213). P. métaph. Restait Paul Bourget, mais ce vivisecteur du cœur féminin manquait de ce pouvoir caressant, moustachu et chatouilleur qu'une jeune lectrice est en droit d'attendre d'un romancier (MORAND, Fin siècle, 1957, p. 143). — [
]. — 1re attest. 1839 (LAURENT, in F. E. GUÉRIN, Dict. pittoresque d'hist. nat., IX, p. 604a ds QUEM. DDL t. 8); de vivisection, suff. -eur2.
]. — 1re attest. 1839 (LAURENT, in F. E. GUÉRIN, Dict. pittoresque d'hist. nat., IX, p. 604a ds QUEM. DDL t. 8); de vivisection, suff. -eur2.
vivisection [vivisɛksjɔ̃] n. f.
ÉTYM. 1765, in Encyclopédie; de vivi-, et section, d'après dissection.
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♦ Opération pratiquée à titre d'expérience sur les animaux vivants. ⇒ Dissection. || Campagne contre la vivisection.
1 Il faut donc nécessairement, après avoir disséqué sur le mort, disséquer sur le vif, pour mettre à découvert et voir fonctionner les parties intérieures ou cachées de l'organisme; c'est à ces sortes d'opérations qu'on donne le nom de vivisections (…)
Cl. Bernard, Introd. à l'étude de la médecine expérimentale, II, II.
2 (…) Pasteur, qui a dû sacrifier tant d'animaux dans le cours de ses bienfaisantes études, éprouvait une véritable répugnance pour la vivisection.
Henri Mondor, Pasteur, X.
Encyclopédie Universelle. 2012.