vitupération [ vityperasjɔ̃ ] n. f.
• 1512; vituperaciun XIIe; lat. vituperatio
♦ Littér. Action de vitupérer. « La vitupération du bourgeois par l'artiste » (Malraux).
♢ Une, des vitupérations, blâme ou reproche violent. « Les vitupérations angoissées des collaborateurs » (Beauvoir).
⊗ CONTR. Approbation.
● vitupération nom féminin (latin vituperatio) Injures, récriminations à l'adresse de quelqu'un ou de quelque chose (surtout pluriel).
⇒VITUPÉRATION, subst. fém.
Littér. Action de vitupérer quelqu'un, quelque chose. Ils frappent leur patrie (...). Mais ils succomberont sous l'animadversion, la vitupération, l'indignation, la fureur, l'exécration et l'abomination publiques (A. FRANCE, Île ping., 1908, p. 278).
♦ Vitupération de qqn par qqn. La vitupération du bourgeois par l'artiste d'alors [au XIXe siècle] semble parfois singulière et souvent puérile, parce que l'artiste se méprenait sur ce qu'il reprochait au bourgeois (MALRAUX, Voix sil., 1951, p. 482).
— Au plur. Paroles, propos exprimant des reproches, une violente critique. M. Homais avait repris le cours de ses vitupérations. Il se calmait cependant, et, à présent, il grommelait d'un ton paterne (FLAUB., Mme Bovary, t. 2, 1857, p. 97).
Prononc.:[]. Étymol. et Hist. 1re moit. XIIe s. (Psautier d'Oxford, éd. Fr. Michel, XXX, 16: Je öi la vituperaciun de mulz [audivi vituperationem multorum]). Empr. au lat. vituperatio, -onis « blâme, reproche ».
vitupération [vitypeʀɑsjɔ̃] n. f.
ÉTYM. 1512; vituperaciun, XIIe; du lat. vituperatio, du supin de vituperare.
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1 La vitupération du bourgeois par l'artiste d'alors semble parfois singulière et souvent puérile, parce que l'artiste se méprenait sur ce qu'il reprochait au bourgeois.
Malraux, les Voix du silence, p. 482.
2 Les communiqués allemands, les déclarations de Vichy, les vitupérations angoissées des collaborateurs, tout contribuait à notre jubilation.
S. de Beauvoir, la Force de l'âge, p. 539.
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CONTR. Approbation.
Encyclopédie Universelle. 2012.