vitrage [ vitraʒ ] n. m.
1 ♦ Ensemble des vitres (d'un édifice). « Toujours les mêmes boutiques, sans le moindre vitrage » (Loti). Vitrage d'une église. ⇒ vitrail. — Vitres (d'une baie, d'une fenêtre, d'une marquise, d'une serre). Fenêtre à double vitrage. ⇒ survitrage. Ellipt Des doubles-vitrages.
2 ♦ (1694) Châssis garni de vitres, servant de cloison, de toit, de paroi. La « marquise de bois et de zinc, au vitrage étroit » (Zola). « Pièce éclairée sur la rue par un vieux vitrage » (Balzac). Rideau de vitrage, et ellipt vitrage : rideau transparent ou translucide, store intérieur appliqué sur des vitres. — Paroi de verre. Le vitrage d'un aquarium. Vitrage d'une tour moderne.
3 ♦ (1845; de vitrer) Le fait de poser des vitres, de garnir de vitres. Le vitrier est venu pour le vitrage de la véranda.
● vitrage nom masculin Action de vitrer un bâtiment, de poser des vitres sur des ouvertures. Châssis de verre servant de séparation ou de fermeture. Ensemble des vitres par lesquelles un bâtiment prend jour sur l'extérieur. Type de rideau droit garnissant le battant d'une fenêtre. Nom générique des verres plats transparents, et notamment de ceux destinés à l'équipement des immeubles et des automobiles.
vitrage
n. m.
d1./d Action de vitrer.
d2./d Ensemble des vitres d'un édifice.
d3./d Châssis garni de vitres, servant de cloison, de toit, etc.
⇒VITRAGE, subst. masc.
I. A. — BÂT., vieilli. Action de vitrer. Des travaux de vitrage; le vitrage de la serre est terminé (DG).
B. — Ensemble des vitres qui garnissent un local, un bâtiment. Vitrage d'un édifice, d'un immeuble; vitrage d'une véranda. Un vent frais (...) balayait l'air chaud sous le vitrage [de la galerie] (ZOLA, Nana, 1880, p. 1265). On découvrait alors la façade de l'hôtel des Bournonville, et, derrière l'immense vitrage des salons, une ou deux formes féminines émergeaient de l'ombre (CHARDONNE, Dest. sent., III, 1936, p. 175).
— En partic.
♦ Ensemble des vitres qui garnissent un meuble, une fenêtre, une ouverture. Fenêtre à double vitrage; vitrage de porte. On voyait (...) se déplacer, par le vitrage de la fenêtre, les bateaux du large (PROUST, Sodome, 1922, p. 1002). Les meubles vitrés ne se différencient les uns des autres que par l'étendue du vitrage (VIAUX, Meuble Fr., 1962, p. 169).
♦ Paroi de verre. Un poisson (...) qui, tant qu'il vivra dans son aquarium, se heurtera cent fois par jour contre le vitrage qu'il continuera à prendre pour de l'eau (PROUST, Swann, 1913, p. 290).
♦ Vx. Vitrine d'exposition. [Josépha:] — Un père sans argent et sans honneur, ça s'empaille et ça se met derrière un vitrage (BALZAC, Cous. Bette, 1846, p. 323).
♦ Rideau de vitrage ou, absol., vitrage. Petit rideau transparent qui se fixe directement sur le vantail d'une fenêtre. Vitrage bonne femme; vitrage tendu, flottant. Les vitrages de tulle en fleur et de guipures Pendent sur les carreaux en un blanc nonchaloir (RODENBACH, Règne sil., 1891, p. 15). Des rideaux de vitrage, frais repassés, pendaient à la fenêtre (MARTIN DU G., Thib., Été 14, 1936, p. 386).
II. — TEXT. ,,Défaut consistant en ce que les fils (de la soie) se collent sur les asples des tours à dévider les cocons`` (PEYROUX Techn. Métiers 1985).
Prononc. et Orth.:[]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. a) 1611 « ensemble des vitres d'un édifice » (COTGR.); b) 1751 rideau de vitrage « petit rideau de mousseline ou de guipure, qu'on applique directement sur les vitres » (Mémoire des meubles faits à neuf au Garde-meuble de Versailles pendant les premiers mois de 1751 ds HAVARD); 1874 vitrage « id. » (Vitrine d'un magasin de nouveautés, 28 août ds LITTRÉ Suppl. 1877); 2. 1694 « châssis garni de vitres » (Ac.); 3. 1749 « collure des fils sur les asples des tours à dévider les cocons » (Mercure de juin ds HAVARD); 4. 1832 « action de garnir de vitres » (RAYMOND). Dér. de vitre; suff. -age. Fréq. abs. littér.:247. Fréq. rel. littér.:XIXe s.: a) 249, b) 333; XXe s.: a) 629, b) 280.
vitrage [vitʀaʒ] n. m.
ÉTYM. 1611, Cotgrave; de vitre, et suff. -age.
❖
1 Ensemble des vitres (d'un édifice). || Des boutiques sans le moindre vitrage (→ Métier, cit. 12). || Le vitrage d'une église. ⇒ Vitrail.
♦ (1872). Ensemble des vitres (d'une baie, d'une fenêtre, d'une marquise [cit. 2], d'une serre). → Chaperon, cit. 2. || Vitrage antisolaire, double vitrage, pour l'isolation thermique.
2 (1694). Ensemble de vitres muni d'un châssis, et servant de cloison, de toit, de paroi. ⇒ Marquise (→ Greffe, cit. 2). || Vitrages enfumés (→ Halle, cit. 3). Pièce éclairée sur la rue par un vitrage (→ Imprimerie, cit. 5). Vitrage d'une véranda. ⇒ Verrière. || Rideau de vitrage, et, ellipt, vitrage : rideau transparent ou translucide, store intérieur appliqué sur des vitres. — Paroi de verre. || Le vitrage d'un aquarium (→ Eau, cit. 3).
1 (…) il y aura des momies qui seront bien étonnées un jour de se réveiller sous un vitrage de musée ou dans le cabinet de curiosités d'un Anglais.
Nerval, Voyage en Orient, Femmes du Caire, III, VI.
2 Ces petits hôtels, surmontés de vitrages à rideaux de photographe, doivent appartenir à des peintres.
Cocteau, les Enfants terribles, p. 3.
♦ Vx. Vitrine, glace d'une devanture (Nerval, Lorely, III).
3 (1846; de vitrer). Techn. Le fait de poser des vitres, de garnir de vitres. || Le vitrage de la serre demandera quelques jours.
❖
COMP. Survitrage.
Encyclopédie Universelle. 2012.