visser [ vise ] v. tr. <conjug. : 1>
• 1762; de vis
1 ♦ Fixer, faire tenir avec une vis, des vis. Visser une applique au mur, une plaque de propreté sur la porte. Visser deux pièces de bois, les assembler à l'aide de vis.
♢ Loc. fig. « Être vissé sur sa chaise » (Balzac),s'y tenir raide et immobile.
2 ♦ Serrer en tournant sur un pas de vis. ⇒ tourner. Visser un couvercle, un bouchon. Pronom. Ce bouchon se visse. — Visser un écrou, un contre-écrou. Visser à bloc.
3 ♦ Fig. et fam. Traiter sévèrement, serrer la vis à (qqn). ⇒ 1. mater. « Je me charge de te visser, moi » (Aymé).
⊗ HOM. Vissiez :viciez (vicier); visse :visse (voir).
● visser verbe transitif (de vis) Serrer quelque chose, le fermer en le faisant tourner sur un pas de vis : Visser un robinet. Fixer avec des vis : Visser une serrure. Faire rester quelqu'un quelque part, l'y retenir très longtemps : Ce travail le vissait à son bureau. Familier. Soumettre quelqu'un, un groupe à une discipline et une surveillance très sévères. ● visser (homonymes) verbe transitif (de vis)
visser
v. tr.
d1./d Fixer, assembler au moyen d'une ou de plusieurs vis. Visser une serrure.
— Par métaph. Il resta vissé sur sa chaise.
d2./d Fermer, serrer (une chose munie d'un pas de vis). Visser le capuchon de son stylo.
|| v. Pron. (Passif) Ce couvercle se visse mal.
⇒VISSER, verbe trans.
A. — 1. Fixer une chose sur une autre ou assembler plusieurs éléments à l'aide d'une ou de plusieurs vis. Anton. dévisser. Visser une charnière, une plaque de cuivre, une serrure. Quand on installe un compteur, le visser solidement sur une planchette qu'on scelle au plâtre ou au ciment (QUÉRET, Industr. gaz, 1923, p. 228).
2. Serrer en faisant tourner sur un pas de vis. Anton. dévisser. Visser un bouchon, une capsule, un couvercle, un robinet; visser un boulon; visser à fond. Le savant passa une partie de la nuit à dévisser, essuyer, visser et revisser les verres de sa longue-vue (VERNE, Enf. cap. Grant, t. 2, 1868, p. 90). On fait sur les tuyaux un filetage extérieur (...) et (...) on les raccorde en les vissant à bloc (QUÉRET, Industr. gaz, 1923, p. 239). V. écrou1 ex. 1.
— Empl. pronom. à sens passif. Le couvercle du boîtier porte à l'extérieur un filetage sur lequel vient se visser un pavillon en matière isolante. Ce pavillon a pour but simplement d'éviter à l'oreille la sensation désagréable de froid que l'on a en touchant des pièces métalliques (A. LECLERC, Télégr. et téléph., 1924, p. 175).
3. P. ext. Attacher solidement. [En cont. métaph.] Susceptible, souvent amer et caustique, il verrouille sa solitude. Son affectivité est « vissée au moi », toute intérieure, peu démonstrative (MOUNIER, Traité caract., 1946, p. 331).
— En partic., fam. Fixer. Synon. river. Il conduisait. L'œil fixe, la cigarette vissée dans la bouche (CAMUS, Requiem, 1956, 2e part., 4e tabl., p. 870). Empl. pronom. réfl. indir. Dan Yack se vissa le monocle à l'œil et (...) descendit, sur les talons, le grand escalier du club (CENDRARS, Dan Yack, Plan de l'Aiguille, 1929, p. 11).
— Au part. passé, fam. (Être) vissé (à/sur un siège). S'y tenir droit, raide, immobile. Sir William (...), pâli par la réclusion, vissé à son fauteuil (BLANCHE, Modèles, 1928, p. 224). Léon, il bougeait toujours pas de sa banquette. Il était vissé (CÉLINE, Voyage, 1932, p. 606).
— P. métaph., fam., au part. passé. Être mal vissé. ,,Être de mauvaise humeur`` (ESN. 1966).
B. — Au fig., pop., fam. Soumettre quelqu'un à une discipline stricte, à une surveillance sévère. Synon. serrer la vis. Si j'étais chef ou brigadier, j'les visserais, ceuss-là (BARBUSSE, Feu, 1916, p. 129).
Prononc. et Orth.:[vise], (il) visse [vis]. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. 1. 1762 « attacher, fixer avec des vis » (Ac.); 2. a) 1832 se visser pronom. « attacher solidement sur soi » (HUGO, N.-D. Paris, p. 457); b) 1833 vissé « fixé solidement sur » (BALZAC, Méd. camp., p. 3); c) 1924 être mal vissé « être de mauvaise humeur » (d'apr. ESN.); d) 1916 visser « traiter (quelqu'un) sévèrement » (BARBUSSE, loc. cit.). Dér. de vis; dés. -er. Fréq. abs. littér.:77. Bbg. QUEM. DDL t. 36.
visser [vise] v. tr.
ÉTYM. 1762; de vis.
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1 Attacher, fixer, faire tenir (qqch.) avec une vis, des vis (→ Sertisseur, cit.). ⇒ Assujettir, immobiliser. || Visser une applique, un interrupteur. — (Compl. au plur.). || Visser deux pièces de bois, les assembler à l'aide de vis.
♦ Par anal. Serrer en tournant (sur un pas de vis). || Visser un couvercle, un bouchon. — Pron. passif. || Ce bocal se visse. — Visser un écrou, un contre-écrou, un boulon. — Au p. p. || Être vissé, vissé à bloc. || Pièces vissées ou boulonnées.
2 Fig. Faire tenir comme par un pas de vis, solidement (→ Plus, cit. 29).
1 La gorge sèche, le champion (de billard) prépare son vingt-quatrième carambolage; il visse les boules au tapis d'un regard assuré (…)
R. Queneau, le Chiendent, p. 249.
♦ ☑ Au p. p. (Fig.). Être, rester vissé sur sa chaise, s'y tenir droit, raide et n'en pas bouger.
2 Ensuite, ils auront pris le contact des personnes qui ne leur apparaîtront plus, j'espère, sous l'aspect de ronds de cuir grincheux, vissés à leurs bureaux derrière des guichets (…)
L. H. Lyautey, Paroles d'action, p. 160.
3 (XXe). Fig., fam. Traiter sévèrement qqn (→ Serrer la vis).
3 Vingt-deuxième en histoire. Vingt-deuxième. Ma parole, il se fout du monde. Attends un peu, garnement. Je me charge de te visser, moi.
M. Aymé, le Chemin des écoliers, VIII.
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CONTR. et COMP. Dévisser.
DÉR. Vissage, visserie, visseuse.
COMP. Revisser.
Encyclopédie Universelle. 2012.