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virginal

1. virginal, ale, aux [ virʒinal, o ] adj.
• 1226; virginel XIe; lat. virginalis
D'une vierge; propre à une vierge. Pudeur, fraîcheur virginale. « L'amour virginal n'est qu'une transition » (Hugo). virginal 2. virginal [ virʒinal ] n. m.
• 1533; en angl. 1530; de 1. virginal, p.-ê. « instrument pour les jeunes filles »
Hist. Mus. Épinette rectangulaire. Le virginal était très répandu au XVII e siècle, spécialement en Angleterre. Des virginals.

virginal, virginale, virginaux adjectif (latin virginalis) Qui appartient ou convient aux vierges, qui a quelque chose de chaste : Candeur virginale. Littéraire. Qui est d'une pureté, d'une blancheur éclatantes, qui n'a jamais été touché : La neige virginale.virginal, virginale, virginaux (difficultés) adjectif (latin virginalis) Orthographe Attention aux pluriels de ces deux mots, l'un adjectif, l'autre substantif. 1. Virginal, adjectif, fait virginaux au masculin pluriel : des émois virginaux. 2. Virginal, nom masculin (= instrument de musique), fait virginals au pluriel : des virginals anglais du XVIIe siècle. ● virginal, virginale, virginaux (homonymes) adjectif (latin virginalis) virginal nom masculinvirginal, virginals nom masculin ou virginale nom féminin (anglais virginal) Épinette rectangulaire très répandue en Angleterre au XVIIe s., où elle suscita un vaste répertoire. ● virginal, virginals (difficultés) nom masculin ou virginale nom féminin (anglais virginal) Orthographe Attention aux pluriels de ces deux mots, l'un adjectif, l'autre substantif. 1. Virginal, adjectif, fait virginaux au masculin pluriel : des émois virginaux. 2. Virginal, nom masculin (= instrument de musique), fait virginals au pluriel : des virginals anglais du XVIIe siècle. ● virginal, virginals (homonymes) nom masculin ou virginale nom féminin (anglais virginal) virginal adjectif

virginal, ale, aux
adj. D'une vierge; propre à une vierge.
|| Pur, immaculé. Blancheur virginale.

I.
⇒VIRGINAL1, -ALE, -AUX, adj.
A. — [En parlant d'une jeune fille, d'une vierge, de son comportement, de ses sentiments] Qui est chaste, pur, innocent. Pudeur virginale. Et si, jusqu'à ce jour, pur et religieux, Ton amour virginal fut béni par les dieux, Eh bien, que cet amour (...) se change en amour d'épouse (DUMAS père, Caligula, 1837, IV, 2, p. 99). C'est elle, l'être neuf que je cherchais. Quelle jeune fille serait plus virginale? (...) Elle a une fraîcheur d'âme... une candeur (BERNSTEIN, Secret, 1913, I, 6, p. 9).
— De/d'une vierge, de/d'une jeune fille. Une jeune fille en se mariant dédiait à Vénus sa ceinture virginale (CHÉNIER, Bucoliques, 1794, p. 282). Cette sœur Lucile est le type virginal, innocent de l'Amélie de René (SAINTE-BEUVE, Chateaubr., t. 1, 1860, p. 94).
B. — 1. BIOL. [En parlant d'êtres vivants] Reproduction virginale. Reproduction asexuée. Il faudra attendre les travaux de Claus (1864) pour comprendre ce qu'est la reproduction virginale, un ovule capable de se développer sans le concours du spermatozoïde (Hist. gén. sc., t. 3, vol. 1, 1961, p. 526).
2. [En parlant de la naissance du Christ, p. réf. à l'Immaculée conception] Vous avez établi une prétendue conception virginale sur une phrase prise à contre-sens (VOLNEY, Ruines, 1791, p. 178). Tu tiens naturellement compte de ce que des récits comme la Résurrection et la Naissance virginale ne sont en rien infirmés par l'impossibilité a priori de cette Résurrection et de cette Naissance (MALÈGUE, Augustin, t. 1, 1933, p. 313).
C. — Au fig.
1. [P. réf. à la pureté] Qui est d'une blancheur immaculée. Il y avait une femme en noir, de belle tournure, pliée sur une chaise, et qui priait à cette virginale chapelle d'albâtre (BARB. D'AUREV., Memor. pour l'A... B..., 1864, p. 442). Qui me rendra jamais l'Hermine primitive, Et le Lis virginal, et la sainte Forêt (MORÉAS, Syrtes, 1884, p. 72).
2. [P. réf. à l'origine, l'innocence] Qui est pur, sans tache; qui reflète la candeur, l'innocence. On sent dans leurs récits l'étonnement et l'admiration qu'ils éprouvent à la vue de ces mers virginales, de ces terres primitives (CHATEAUBR., Voy. Amér. et Ital., t. 1, 1827, p. LI). Tout ce qu'il y avait en lui d'aristocratique et de virginal se révoltait contre cette obligation (ROLLAND, J.-Chr., Antoinette, 1908, p. 93).
REM. Virginalement, adv. De manière virginale; comme il convient à une jeune fille, à une vierge. C'était plutôt une lueur qu'une lumière et une grâce qu'une déesse, les plis du bas de sa jupe étaient exquis, son adorable visage méditait virginalement (HUGO, Travaill. mer, 1866, p. 411).
Prononc. et Orth.:[], masc. plur. [-o]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. Déb. XIIe s. noces virginels « noces spirituelles, noces éternelles de l'Agneau et de l'Épouse [cf. Apoc. XIX, 7-9, et XIV, 4] » (St Alexis, prol., éd. Chr. Storey, p. 91); 2. 1er quart XIIIe s. « qui est vierge » mere virginaus « la Vierge » (RENCLUS DE MOLLIENS, Miserere, éd. A. G. van Hamel, CCLIX, 3, p. 277); 3. id. « de vierge, propre à celles qui ont choisi la virginité » (ID., ibid., CCI, 4, p. 249: Li kemins virginaus); 1530 virginal noblesse [d'une naïade] (Cl. MAROT, trad. 1er Livre de la Métamorphose d'Ovide, 1373 ds Œuvres, éd. C. A. Mayer, t. 6, p. 166); 4. 1570 fig. « qui n'a jamais été altéré, utilisé » huile virginale (Ch. ESTIENNE, Agric. et Maison rustique d'apr. FEW t. 14, p. 503b); 1611 laict virginal (COTGR.). Empr. au lat. virginalis « de vierge, de jeune fille ». Fréq. abs. littér.:349. Fréq. rel. littér.:XIXe s.: a) 712, b) 674; XXe s.: a) 452, b) 242. Bbg. MAT. Louis-Philippe. 1951, p. 328 (s.v. virginalement).
II.
⇒VIRGINAL2, subst. masc.; VIRGINALE, subst. fém.
MUS. Variété d'épinette rectangulaire à cordes pincées et à clavier, en usage au XVIe s., considérée comme l'ancêtre du clavecin, mais dont les cordes sont perpendiculaires ou obliques (et non parallèles) par rapport aux touches. Un recueil de danses et fantaisies pour virginale (...) fut gravé en 1611 sous le titre de Parthenia (D'INDY, Compos. mus., t. 2, 1, 1897-1900, p. 124). La voix cajoleuse et pénétrée d'âme du speaker me les transforme [les écrivains] en lémures dépersonnalisés qui viennent exécuter leur petit morceau sur le virginal (MORAND, Eau sous ponts, 1954, p. 96).
Prononc. et Orth.: []. Lar. Lang. fr. : virginal ,,ou plus rarement, virginale n.f.`` Étymol. et Hist. 1533 masc. ung grant instrument virginal (Compte ds GAY); 1541 Psalterions, Virginal, espinete (ANEAU, Lyon marchant ds HUG.); 1823 fém. virginale (BOISTE). Empl. subst. de virginal adj., soit en raison de la pureté et de la douceur des sons rendus par cet instrument, soit parce qu'il était souvent utilisé par des jeunes filles. Cf. l'angl. virginal relevé ds PALSGR. 1530, p. 711a: virgynalles: espinettes.

1. virginal, ale, aux [viʀʒinal, o] adj.
ÉTYM. 1226; virginel, XIe, Alexis; lat. virginalis, de virgo, virginis « vierge ».
Littér. ou style soutenu.
1 D'une vierge, propre à une vierge. || Pudeur, pureté, fraîcheur virginale (→ Empêcher, cit. 22; grâce, cit. 68; sein, cit. 5; et aussi immatériel, cit. 8).Par plais. (Vx). Pudique.
1 Souvent tout n'est pas virginal
Parmi ces vierges.
Clément Marot, Colloques d'Érasme, II.
2 De la Vierge Marie (→ Fils, cit. 10). Marial.
3 (1570, « qui n'a jamais été utilisé, souillé, sali »; repris mil. XIXe). Sans tache, d'une blancheur immaculée. Candide. || Lys virginal, symbole de la pureté.Blancheur virginale.
2 (Jocelyn) délicat chef-d'œuvre plein d'émotion et de larmes, d'une blancheur alpestre, virginal comme la neige des hauts sommets (…)
Th. Gautier, Portraits contemporains, « Lamartine ».
DÉR. 2. Virginal, virginalement.
HOM. 2. Virginal.
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2. virginal [viʀʒinal] n. m.
ÉTYM. 1533; en angl., 1530; du franç. virginal, p.-ê. « instrument pour les jeunes filles ».
Hist. de la mus. Épinette utilisée en Angleterre, à l'époque élisabéthaine.
HOM. 1. Virginal.

Encyclopédie Universelle. 2012.