veiner [ vene ] v. tr. <conjug. : 1>
• 1812; de veine
1 ♦ Orner de dessins sinueux imitant les veines du bois, du marbre. Veiner un mur pour faire du faux marbre.
2 ♦ Orner en formant des dessins sinueux. « Un vieux marbre roux [...] que veinaient de grandes branches minérales » (Bosco). ⇒ marbrer, jasper.
● veiner verbe transitif Littéraire. Dessiner sur quelque chose des lignes qui évoquent des veines : Les nervures qui veinent une feuille. Donner à quelque chose l'aspect d'un bois, d'un marbre possédant des veines colorées : Veiner un cuir de beige. ● veiner (synonymes) verbe transitif Littéraire. Dessiner sur quelque chose des lignes qui évoquent des veines
Synonymes :
- jasper
- marbrer
veiner
v. tr. Orner (une surface) en imitant les veines du bois ou du marbre.
⇒VEINER, verbe trans.
A. — Rare. Orner un matériau de dessins sinueux, de filets colorés pour imiter les veines du bois ou du marbre(d'apr. CHABAT 1881).
B. — 1. [Le suj. désigne un matériau, une substance] Dessiner des lignes sinueuses et colorées dans la masse ou à la surface d'une matière. Les Guermantes restaient reconnaissables, faciles à discerner et à suivre, comme les filons dont la blondeur veine le jaspe et l'onyx (PROUST, Guermantes 2, 1921, p. 438).
— P. métaph. Cela s'accompagnait d'un gros bourdon d'abeilles, sous cette nue d'un blanc de cire, qu'un peu de ciel veinait au loin (POURRAT, Gaspard, 1931, p. 103).
2. Fréq. au passif
a) Veiné de + subst. de couleur. Marqué de veines, de filets colorés. Oignon veiné de bleu; fromage jaune veiné de blanc; albâtre veiné de blanc; glaise veinée de rouge; serpentine veinée de vert. Le bois de rose est jaune pâle, veiné de rouge; le palissandre, appelé au XVIIe [s.] bois de violette, blanc vineux, veiné de gris brun (VIAUX, Meuble Fr., 1962, p. 3).
— P. anal. Veiné de + subst. désignant une matière différente. Marne veinée de fer. Temps doux, ciel veiné de nuages (AMIEL, Journal, 1866, p. 281). Il y a là un quartier de choix, veiné de filets de graisse (...), divisé en morceaux roussis à la poêle (PESQUIDOUX, Chez nous, 1923, p. 116).
b) Veiné en + subst. de couleur (rare). Très beau marbre noir veiné en jaune vif (BOURDE, Trav. publ., 1928, p. 85).
C. — 1. [Le suj. désigne un vaisseau, un réseau de vaisseaux sanguins] Marquer de veines apparentes la peau, une partie du corps. Ce coin d'épaule blanche, Que veine à peine un réseau bleu (LORRAIN, Modern., 1885, p. 53).
— Empl. pronom. [Des chevaux] d'un gris très-clair, et dont la peau se laissait voir à travers leur poil humide et rasé, se veinaient de tons humains et auraient pu audacieusement s'appeler des chevaux roses (FROMENTIN, Été Sahara, 1857, p. 233).
2. Fréq. au passif. Ses bras ronds veinés de bleu couronnaient son visage de vierge qui trouble les adolescents (BARRÈS, Barbares, 1888, p. 129). Dans le visage candide du plus jeune, une note fière est donnée par les yeux veinés de sang (MONTHERL., Olymp., 1924, p. 291).
Prononc. et Orth.:[], [ve-], (il) veine [], []. ,,Voy. rad. fermée si la syllabe accentuée suivante contient un , un [e] ou un [y]: [ve-]`` (FOUCHÉ [i]Prononc. 1959, p. 71). Obs. conformes ds MARTINET-WALTER 1973: veiner [-], [ve-] (6/11). En revanche, veineux [-], [ve-] (10/7). Durée longue de la voy. de il veine ds PASSY 1914, GRAMMONT Prononc. 1938, p. 38, BUBEN 1935, p. 50. Att. ds Ac. dep. 1835. Étymol. et Hist. Fin XVIIIe s. (BERNARDIN DE ST-PIERRE d'apr. Lar. Lang. fr.); 1812 (MOZIN-BIBER). Dér. de veine ; dés. -er.
DÉR. Veinage, subst. masc. Aspect particulier produit par la disposition des veines dans une matière, généralement le marbre ou le bois. Un bois taillé directement garde son beau veinage, son éclat, sa fraîcheur, toutes ses qualités physiques (Arts et litt., 1935, p. 22-3). — [], [ve-]. —1re attest. 1857 (NOSBAN, Manuel menuisier, t. 2, p. 112); de veiner, suff. -age.
veiner [vene] v. tr.
ÉTYM. 1812; de veiné.
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1 Orner de dessins sinueux imitant les veines du bois, du marbre. || Veiner un mur, un panneau avec une veinette pour faire du faux marbre, du faux chêne.
2 (Sujet n. de chose). Orner en faisant des dessins sinueux. || Un marbre (1. Marbre, cit. 4) que veinaient de grandes branches minérales. ⇒ Jasper, marbrer. — Par métaphore :
0 Un petit vent s'était levé et veinait de froid la nuit douce.
André Soubiran, les Hommes en blanc, t. I, p. 67.
Encyclopédie Universelle. 2012.