usurpateur, trice [ yzyrpatɶr, tris ] n.
• v. 1430; lat. tardif usurpator
♦ Personne qui usurpe (un pouvoir, un droit; spécialt la souveraineté). ⇒ imposteur. — L'usurpateur, nom donné par les royalistes à Napoléon Ier.
● usurpateur, usurpatrice nom (bas latin usurpator) Personne qui s'empare par des moyens illégitimes d'une souveraineté, d'un pouvoir, d'un bien, etc. ● usurpateur, usurpatrice (expressions) nom (bas latin usurpator) L'Usurpateur, nom que les partisans des Bourbons donnaient à Napoléon Ier. ● usurpateur, usurpatrice adjectif Littéraire. Qui usurpe : Pouvoir usurpateur.
usurpateur, trice
n. Personne qui usurpe un pouvoir, un droit.
⇒USURPATEUR, -TRICE, subst.
Personne qui, par ruse ou par violence, s'empare d'un bien, d'un pouvoir, d'une dignité, d'un titre ne lui appartenant pas ou auquel il ne peut prétendre. Usurpateur d'une fonction, d'une identité. [Jemmy] se précipita sur la porte, pressa le loquet, ouvrit et vit, se berçant doucement dans un fauteuil, Marie Lindthal, la plus jolie blondine de la colonie, jadis sa rivale, et maintenant l'heureuse usurpatrice de ses droits matrimoniaux (NERVAL, Filles feu, Jemmy, Paris, Champion, 1931 [1854], p. 250). Eh bien, il y en a parmi vous (...) qui, jugeant de l'ardeur et de la passion que j'ai toujours mises et que je mettrai toujours, quel que soit le nom de l'usurpateur dynastique qui puisse se présenter devant nous, à combattre et à renverser son pouvoir, et qui peut-être se sont imaginé que j'étais un homme de sédition et de faction... (GAMBETTA, 1876 ds Fondateurs 3e Républ., p. 124).
— Empl. adj. Vous ne concevez pas non plus un prince qui ne serait pas quelque peu usurpateur (A. FRANCE, Opin. J. Coignard, 1893, p. 167). La troisième République est morte par l'effet d'une Révolution usurpatrice en juin-juillet 1940 (VEDEL, Dr. constit., 1949, p. 283).
Prononc. et Orth.:[], fém. [-]. Att. ds Ac. dep. 1740. Étymol. et Hist. 1489 [éd.] (AL. CHARTIER, Esper., sign. E IIIb ds GDF. Compl.). Empr. au b. lat. jur. usurpator, -oris « id. » IVe s. ds SOUTER Later Latin, formé sur le supin usurpatum de usurpare « usurper ». Fréq. abs. littér.:219. Fréq. rel. littér.:XIXe s.: a) 682, b) 158; XXe s.: a) 148, b) 174. Bbg. DUB. Pol. 1962, p. 440. — VARDAR Soc. pol. 1973 [1970], p. 315.
usurpateur, trice [yzyʀpatœʀ, tʀis] n.
ÉTYM. V. 1430; bas lat. usurpator, même sens; de usurpare. → Usurper.
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♦ Littér. ou style soutenu. Personne qui usurpe (un pouvoir, un droit; spécialt, la souveraineté). ⇒ Imposteur. || Usurpateur du pouvoir souverain (→ Despote, cit. 3). Spécialt. Personne qui usurpe la souveraineté, le trône. ⇒ Tyran (→ Gauchir, cit. 2; spolier, cit.). — Allus. hist. || L'usurpateur, nom donné par les royalistes à Napoléon Ier (→ Rêver, cit. 36).
0 Il était tout naturel que les royalistes fussent heureux de retrouver leurs princes et de voir finir le règne de celui qu'ils regardaient comme un usurpateur : mais vous, créatures de cet usurpateur, vous dépassiez en exagération les sentiments des royalistes.
Chateaubriand, Mémoires d'outre-tombe, t. III, p. 322.
Encyclopédie Universelle. 2012.