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FIFRE
FIFRE

FIFRE

Petite flûte traversière à six trous, de perce cylindrique étroite, sans clés, d’une tessiture aiguë de deux octaves (en habituellement). Le fifre est attesté au Moyen Âge et fut très répandu comme instrument militaire de François Ier à Napoléon III, en passant par la garde impériale du premier Empire et par les Cent-Suisses de la Restauration. À ne pas confondre avec le piccolo ou avec les formes du genre galoubet provençal ou du txistu basque.

fifre [ fifr ] n. m.
• 1507; suisse all. pfifer; all. Pfeifer « joueur de fifre (Pfeife) »; rac. lat. pipare pipeau
1Petite flûte traversière en bois au son aigu (longtemps en usage dans les musiques militaires).
2Joueur de fifre. « Le Fifre », tableau de Manet.

fifre nom masculin (haut allemand pfîfer) Petite flûte traversière à 6 trous au son aigu et au timbre perçant. Personne qui en joue

fifre
n. m.
d1./d Petite flûte en bois au son aigu.
d2./d Par méton. Celui qui joue du fifre.

⇒FIFRE, subst. masc.
A.— Petite flûte traversière en bois au son criard, utilisée dans des ensembles de musique populaire ou militaire. Au son du fifre et du tambour (Ac. 1835-1932). Tandis que s'éloignait dans les vignes rhénanes Sur un fifre lointain un air de régiment... (APOLL., Alcools, 1913, p. 112). Des fifres précèdent les longues files sombres de l'infanterie, où les pointes des baïonnettes étincellent (BARRÈS, Colline insp., 1913, p. 350) :
— Entrez! Entrez! criait l'athlète dans son porte-voix, et les trombones soufflaient à faire péter leur cuivre, la cloche derlinait à toute volée, les cymbales claquaient désespérément, les fifres piaulaient déchirants, aigus, ...
HUYSMANS, Sœurs Vatard, 1879, p. 78.
B.— P. méton. Personne qui joue du fifre. À sa droite un tambour remue ses baguettes et un fifre enfle ses joues (FLAUB., Champs et grèves, 1848, p. 201).
REM. 1. Fifrer, verbe intrans. Jouer du fifre. Les cuirassiers sonnaient à pleines trompettes, les musiques pistonnaient, fifraient et cymbalaient (D'ESPARBÈS. Grogne, 1905, p. 73). 2. Fifreur, subst. masc. Synon. de fifre B. Comme le vieux pâtre de Rieussac (...) lui aussi [Braguibus] se ferait fifreur (FABRE, Barnabé, 1875, p. 148).
Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. 1507 fifre « petite flûte en bois au son aigu » (J. LEMAIRE DE BELGES, Chansons de Namur, a I r° ds HUMPERS, p. 123); 2. 1531 phiffre « joueur de fifre » (Comptes des bâtiments du roi, éd. L. de Laborde, t. 2, p. 206). Empr. au m. h. all. phîfer « joueur de fifre » (LEXER), prob. par l'intermédiaire de mercenaires suisses, v. FEW t. 16, pp. 620-621. Fréq. abs. littér. :116. Bbg. BEHRENS D. 1923, p. 45. — BROSMAN (P. W. Jr.). French pifre, fifre. Rom. Notes. 1961/62, t. 3, pp. 67-72. — BRÜCKER (F.). Die Blasinstrumente in der altfranzösischen Literatur. Giessen, 1926, p. 30. — COLOMB. 1952/53, p. 119; pp. 307-308.

fifre [fifʀ] n. m.
ÉTYM. XVe, suisse all. pfifer; all. Pfeifer « joueur de fifre », pfîfe; rac. lat. pipare. → Pipeau.
1 Petite flûte en bois au son aigu et perçant. || Le fifre, introduit en France par les mercenaires suisses, fut longtemps employé dans l'armée (→ Éloigner, cit. 13). || Le piffero, sorte de fifre italien. || Joueur de fifre. || Marcher au son du fifre et des tambourins.
0 Un tambour bat, un son de cor s'entête,
Un fifre cru chatouille un refrain bête (…)
Verhaeren, les Villes tentaculaires, « Les spectacles ».
2 Par métonymie. Joueur de fifre. || Le Fifre, tableau de Manet.
DÉR. Fifrer.
COMP. Sous-fifre.
HOM. Formes du v. fifrer.

Encyclopédie Universelle. 2012.