tringlot [ trɛ̃glo ] n. m. VAR. trainglot ♦ Soldat du train des équipages. « le dragon s'estime supérieur au cavalier du train et le tringlot [...] se juge fort au-dessus du fantassin » (Huysmans).
● trainglot ou tringlot nom masculin Argot. Militaire du train.
⇒TRINGLOT, subst. masc.
Arg. milit. Soldat du train des équipages. Et comme tout le monde avait sa part dans le désastre (...) depuis Gamelin jusqu'au dernier des tringlots, on était sûr que tout un chacun s'en tirerait après une paternelle admonestation du tribunal [de Riom] (L'Œuvre, 7 févr. 1941). C'est encore ces cochons de tringlots qui ont fait le coup! [cria le Capitaine] M'en doutais! salopards! feignants! (AYMÉ, Passe-mur., 1943, p. 159).
Prononc. et Orth.:[]. Lar. Lang. fr.: trainglot ,,on écrit aussi tringlot``; ROB. 1985: tringlot ,,on écrit parfois trainglot``. Étymol. et Hist. 1857 trainglot (ds ESN.); 1863 tringlot (A. CAMUS, Les Bohêmes du drapeau. Types de l'armée d'Afrique: Zéphirs, Turcos, Spahis, Tringlots ds SAIN. Lang. par., p. 149); 1869 tringlos (A. DAUDET, Lettres moulin, p. 294). Dér. de train (des équipages), avec attraction de tringle « fusil »; suff. -ot. Fréq. abs. littér.:23. Bbg. DARM. 1877, p. 102.
tringlot [tʀɛ̃glo] n. m.
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♦ Fam. Soldat du train (I., 2.) des équipages.
1 (…) nous étions parvenus à sauver l'équipage et vingt soldats du train qui se trouvaient à bord (…) les pauvres tringlos n'étaient pas à leur affaire, vous pensez !
Alphonse Daudet, Lettres de mon moulin, « Agonie de la Sémillante ».
2 Dans l'armée, le dragon s'estime supérieur au cavalier du train et le tringlot, parce qu'il monte à cheval, se juge fort au-dessus du fantassin.
Huysmans, l'Oblat, VI.
3 Olivier regarda celui qui entrait.
C'était un tringlot lourd de houseaux et de boue. Il était en capote flottante, une badine d'osier sous le bras. Il se frottait les mains.
J. Giono, le Premier Cercle, Pl., t. I, p. 596.
REM. On écrit parfois trainglot.
Encyclopédie Universelle. 2012.