tressaillement [ tresajmɑ̃ ] n. m. ♦ Ensemble des secousses musculaires qui agitent brusquement le corps ou une partie du corps sous l'effet d'une émotion vive ou d'une sensation inattendue. ⇒ tressautement. « Un secret tressaillement de joie l'avertit » (A. Gide) . ⇒ frisson. « Laulerque cligne des paupières. De légers tressaillements parcourent ses narines » (Romains). ⇒ frémissement. Violent tressaillement. ⇒ soubresaut, sursaut.
● tressaillement nom masculin Brusque secousse de tout le corps, à la suite d'une émotion vive : Un tressaillement de joie. ● tressaillement (synonymes) nom masculin Brusque secousse de tout le corps, à la suite d'une...
Synonymes :
- sursaut
tressaillement
n. m. Fait de tressaillir. Syn. frémissement.
⇒TRESSAILLEMENT, subst. masc.
A. — Secousse musculaire, mouvement brusque (dû à une sensation, une émotion vive, subite). Synon. haut-le-corps, soubresaut, sursaut, tremblement, tressautement. Tressaillement douloureux, nerveux; léger tressaillement; tressaillement de joie, de peur, de plaisir; tressaillement d'un muscle; avoir un tressaillement; être agité de tressaillements. Tout son corps vibrait, parcouru de tressaillements saccadés (MAUPASS., Contes et nouv., t. 2, Lâche, 1884, p. 919). Spencer, pour donner une idée de ce qu'il entend par « choc nerveux », cite le cas de tressaillement causé par un bruit subit, ou une secousse électrique, ou une lueur rapide (RUYER, Esq. philos. struct., 1930, p. 127).
— Au fig. Manifestation plus ou moins vive. Un tressaillement de ce délirant et court bonheur de jeunesse dont rien maintenant ne restait plus que la plaie de son souvenir (MAUPASS., Contes et nouv., Champ d'oliv., 1890, p. 86). Je sens ce matin un premier tressaillement d'intérêt, bien faible encore, pour les choses qui sont devant moi (DU BOS, Journal, 1923, p. 293).
B. — Faible mouvement. Synon. frémissement, frisson, tremblement, vibration. Une brise, accourant de loin, jetait en passant un tressaillement dans les arbres (GONCOURT, R. Mauperin, 1864, p. 311). Ces araignées velues qui vivent (...) au centre de leur toile (...), prêtes à bondir au moindre tressaillement du piège tendu (MARTIN DU G., Vieille Fr., 1933, p. 1065).
Prononc. et Orth.:[], [-]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. 1561 physiol. contraction et tressaillement des muscles (PARÉ, Œuvres, éd. J.-Fr. Malgaigne, XIII, XXVI, t. 2, p. 336a); 2. 1572 « agitation d'une personne sous l'effet d'un sentiment, d'une émotion » (AMYOT, Comment il faut ouïr, 11 ds LITTRÉ); ca 1590 tressaillement d'aise (MONTAIGNE, Essais, I, 38, éd. P. Villey et V.-L. Saulnier, p. 235). Dér. de tressaillir; suff. -(e)ment1. Fréq. abs. littér.:381. Fréq. rel. littér.:XIXe s.: a) 368, b) 1 000; XXe s.: a) 643, b) 382.
tressaillement [tʀesajmɑ̃] n. m.
ÉTYM. V. 1560; de tressaillir.
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1 Secousse ou ensemble de secousses musculaires qui agitent brusquement le corps, sous l'effet d'une émotion vive ou d'une sensation inattendue (→ Houle, cit. 7). ⇒ Agitation, sursaut, tremblement. || Un tressaillement d'aise (cit. 23), de joie (→ Avertir, cit. 17). || Avoir, éprouver un tressaillement. || Un léger, un brusque, un long tressaillement. || Un tressaillement imperceptible.
1 Mlle de la Ferté eut de la peine à cacher un tressaillement. Elle y parvint, et ce fut sur un ton où il n'y avait plus que de la surprise qu'elle dit (…)
Pierre Benoit, Mlle de la Ferté, II, p. 133.
2 À chaque question, Jacques, qui gardait les yeux baissés, avait un léger tressaillement, comme s'il eût eu un effort à faire pour sauter ainsi d'un sujet à un autre.
Martin du Gard, les Thibault, t. I, p. 177.
2 Brusque frémissement, sursaut machinal. ⇒ Frisson, soubresaut.
3 Laulerque cligne des paupières. De légers tressaillements parcourent ses narines.
J. Romains, les Hommes de bonne volonté, t. II, XX, p. 220.
Encyclopédie Universelle. 2012.