tamponnement [ tɑ̃pɔnmɑ̃ ] n. m.
• 1771; de tamponner
1 ♦ Le fait de tamponner (1o, 2o); son résultat. ⇒ tamponnage (2o ). — Méd. Introduction de tampons très serrés dans une cavité où s'est produite une hémorragie. Tamponnement des fosses nasales.
2 ♦ (1890) Le fait de heurter avec les tampons. Ils entendaient « le bruit des tamponnements qui roulait jusqu'au bout des rames » (Nizan). Par ext. Accident résultant du heurt de deux trains.
3 ♦ Tamponnement du cœur. ⇒ tamponnade.
● tamponnement nom masculin Action de tamponner. Rencontre brutale de deux véhicules, de deux convois. Technique thérapeutique permettant d'arrêter une hémorragie par compression de la région qui saigne. Ensemble des organes de choc d'un véhicule sur rail.
tamponnement
n. m.
d1./d Action de tamponner (sens I, 2 et 4); son résultat.
d2./d Heurt violent entre véhicules.
d3./d CHIR Introduction de mèches dans une cavité naturelle ou dans une plaie, pour arrêter une hémorragie.
⇒TAMPONNEMENT, subst. masc.
Action de tamponner ou de se tamponner; résultat de cette action.
A. — Action de boucher, de fermer avec un tampon.
— CONSTR. Opération par laquelle on obture un trou pratiqué dans un mur à l'aide d'un tampon, d'une cheville, d'un taquet. (Ds NOEL 1968 et PEYROUX Techn. Métiers 1985). Synon. vieilli tamponnage.
B. — Action d'éponger, d'essuyer quelque chose ou quelqu'un à l'aide d'un tampon ou d'un objet similaire.
— CHIR., MÉD. Action d'appliquer sur une plaie ou d'introduire dans une cavité naturelle un tampon (de charpie, de gaze finement roulée) imprégné ou non d'une substance hémostatique afin d'arrêter l'hémorragie. Synon. tamponnage. Tamponnement nasal, utérin, vaginal; tamponnement du vagin, du rectum. Le tamponnement établi sur une plaie qui fournit une hémorrhagie en nappe consiste dans l'application d'une couche de charpie plus ou moins épaisse, que l'on comprime par un bandage (NÉLATON, Pathol. chir., t. 1, 1844, p. 47).
C. — 1. CH. DE FER. Action de heurter un autre train ou un autre wagon au moyen des tampons dont chacun est muni; entrechoquement de deux trains (ou wagons). La sagesse des voyageurs conseille le milieu des trains, qui est l'endroit le moins exposé aux risques des tamponnements (ROMAINS, Copains, 1913, p. 88). Des beuglements de bestiaux et tamponnements de wagons retentissaient sur les voies de la petite vitesse (MALÈGUE, Augustin, t. 2, 1933, p. 234).
2. P. ext. Choc, collision entre deux véhicules. Les pentes de Montmartre avec des bouffées de musique et des tamponnements de taxis (ARAGON, Beaux quart., 1936, p. 192).
3. Au fig., fam., vieilli. Heurt, affrontement entre des personnes. Synon. vieilli tamponnage. Les femmes sont les femmes... Moi, ça m'embêtait, parce que j'ai peur des histoires. L'une à droite, l'autre à gauche, il n'y avait pas de tamponnement possible... (ZOLA, Pot-Bouille, 1882, p. 163).
Prononc. et Orth.:[]. Att. ds Ac. dep. 1878. Étymol. et Hist. 1. a) 1734 « action d'obturer une ouverture avec un tampon » (doc. ds Ann. J.-J. Rousseau, t. 3, pp. 44-45); b) 1966 constr. (BONNEL-TASSAN); 2. a) 1771 méd. (Trév.); b) 1964 « action d'éponger, d'essuyer une partie du corps ou de tarir un écoulement avec un tampon » (ROB.); 3. a) 1885 « rencontre brutale de deux convois ou de deux véhicules » (A. DAUDET, Tartarin Alpes, p. 218); 1964 « ensemble des organes de choc d'un véhicule sur rails » (Lar. encyclop.); b) 1972 « compression brutale du cœur par épanchement péricardique » (Méd. Biol. t. 3). Dér. de tamponner; suff. -ment1.
tamponnement [tɑ̃pɔnmɑ̃] n. m.
ÉTYM. 1771; de tamponner.
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♦ Méd. Introduction de tampons très serrés dans une cavité où s'est produite une hémorragie. ⇒ Hémostase. || Tamponnement des fosses nasales pour arrêter un épistaxis. || Tamponnement du cœur. ⇒ Tamponnade.
➪ tableau Lexique de la chirurgie.
2 (1876). Fait de heurter avec les tampons. — Par ext. Incident, accident résultant du heurt entre deux trains. ⇒ Choc.
1 (…) un tamponnement dû à une négligence de sa part, un train de voyageurs lancé sur une voie de garage.
Zola, la Bête humaine, IX.
2 Sur les voies, des wagons de marchandises manœuvraient lentement : de la place, ils entendaient les coups de sifflet et le bruit des tamponnements qui roulait jusqu'au bout des rames.
P. Nizan, le Cheval de Troie, VI.
Encyclopédie Universelle. 2012.