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syringe

syringe [ sirɛ̃ʒ ] n. f.
• « syrinx » 1808; lat. syringæ, syringes; gr. surigx
Archéol. Tombe royale d'Égypte pharaonique, creusée dans le roc en forme de galerie.

⇒SYRINX, SYRINGE, subst. fém.
A. — MUS., rare. Synon. littér. de flûte de Pan (v. flûte1 A 1). Ma syrinx à neuf tons enduits de cire neuve (LECONTE DE LISLE, Poèmes ant., 1874, p. 234). La flûte rustique, appelée syringe (Ch. BLANC, Gramm. arts dessin, 1876, p. 408).
Rem. On relève parfois le masc.: Le clair syrinx (RIMBAUD, Poés., 1871, p. 40).
B. — ANTIQ. [Gén. sous la forme syringe] Sépulture souterraine de la Vallée des Rois, à Thèbes, précédée d'un long et étroit couloir. Tu n'iras pas rejoindre au fond des syringes (...) la momie peinte et dorée de ton père, le grand prêtre Pétamounoph, dans la chambre funèbre creusée pour toi! (GAUTIER, Rom. momie, 1858, p. 257).
C. — ZOOL. Chez les oiseaux, organe du chant, situé à la jonction de la trachée et des bronches. Diverses classifications sont également proposées: celle des Passereaux par J. Müller, fondée sur la structure de la syrinx (Hist. gén. sc., t. 3, vol. 1, 1961, p. 411).
Prononc. et Orth.:[], [-]. Ac. 1935: syrinx (flûte de Pan); Lar. Lang. fr., ROB. 1985: syrinx (flûte de Pan), syrinx ou syringe (tombe égyptienne). Étymol. et Hist. A. 1. 1752 syrinx « flûte de Pan » (Trév.); 1823 syringe (BOISTE); 2. 1904 syrinx « partie inférieure du larynx des oiseaux » (Nouv. Lar. ill.). B. Archéol. égyptienne 1765 syringes (Encyclop.); 1872 syringue (LITTRÉ); 1875 syrinx (Lar. 19e). Empr. au lat. syrinx « roseau, flûte de Pan »; à basse époque, au plur. syringes « caverne ou passage souterrain » (IVe s. Ammien Marcellin); cf. l'angl. syrinx reede « flûte de Pan » 1606 ds NED.

syringe [siʀɛ̃ʒ] n. f.
ÉTYM. 1808, « syrinx »; syringes, 1765; lat. syringæ; grec surigges, plur. de surigx. → Syrinx.
Archéol. Tombe royale de l'Égypte pharaonique, consistant en une galerie (→ Syring-) creusée dans le roc.
0 La momie ouvrait l'œil dans la grande syringe,
Et les peuples velus à la face de singe
Qui vivent sous la terre aux monts d'où sort le Nil
Tremblaient comme des chiens qui rentrent au chenil.
Hugo, la Fin de Satan, I, I.

Encyclopédie Universelle. 2012.