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surir

surir [ syrir ] v. intr. <conjug. : 2>
• 1694; de 2. sur
Devenir sur, un peu aigre. aigrir. Ce vin a un peu suri. suri.

surir verbe intransitif (de sur 2) Devenir sur, acide. ● surir (difficultés) verbe intransitif (de sur 2)sur

⇒SURIR, verbe
A. — Empl. intrans. Devenir aigre à la suite d'une fermentation. La bouillie se répandit sur le sol, où elle surirait pendant une semaine (DRUON, Reine étranglée, 1955, p. 176). P. métaph. La grande sœur lit La Garçonne (achetée à la papeterie Jeanne d'Arc) et surit dans des draps froissés (MONTHERL., Olymp., 1924, p. 257).
Faire surir. Rendre aigre. N'importe! Il ne faut qu'un grain de levain en trop pour faire surir toute la pâte (BERNANOS, M. Ouine, 1943, p. 1489).
B. — Empl. trans. (sens factitif) [Avec suj. de l'inanimé] Rendre aigre. Un dégoût, une haine atroce de moi-même surit toutes mes pensées dès le réveil (GIDE, Journal, 1916, p. 561).
Prononc.:[], (il) surit [-]. Étymol. et Hist. 1. 1872 intrans. « devenir sur, acide » (LITTRÉ); 2. 1916 trans. au fig. « rendre amer, aigre » (GIDE, loc. cit.). Dér. de l'adj. sur; dés. -ir.

surir [syʀiʀ] v.
ÉTYM. 1694; de 2. sur.
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I V. intr. Devenir sur, un peu aigre. || Ce vin, ces fruits ont suri.
1 On obtient bientôt un litre d'une huile « délicieuse, mais qu'il est prudent de consommer dans les quarante-huit heures, car elle surit immédiatement ! »
Benoîte et Flora Groult, Journal à quatre mains, p. 112.
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II V. tr. Rare. Rendre sur.Fig. Aigrir, rendre désabusé.
2 Un dégoût, une haine atroce de moi-même surit toutes mes pensées dès le réveil.
Gide, Journal, 20 sept. 1916.
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suri, ie p. p. adj.
Devenu sur. || Le lait est suri. || Odeur surie.N. m. || Odeur de suri.
3 (…) ce qui (…) se traduira en lugubres cogitations au goût suri de lieu commun : la fuite des jours (…)
Michel Leiris, Frêle bruit, p. 282.
Figuré :
4 Elle semblait confite dans une innocence surie (…)
Maupassant, Miss Harriet, II.
5 Des vieilles filles vierges, elle garde, en toute sa personne, je ne sais quoi d'aigre et de suri, je ne sais quoi de desséché, de momifié (…)
O. Mirbeau, le Journal d'une femme de chambre, p. 26.

Encyclopédie Universelle. 2012.