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surchauffe

surchauffe [ syrʃof ] n. f.
• 1875; de surchauffer
1Techn. Opération qui consiste à chauffer la vapeur pour améliorer le rendement d'une machine à vapeur. resurchauffe.
Phys. État d'un liquide chauffé au-dessus de sa température d'ébullition sans qu'il se vaporise.
2(1963) Écon. État de tension économique caractérisé par un déséquilibre entre la croissance de la demande et la saturation des facteurs de production ( suremploi).

surchauffe nom féminin État d'un appareil, d'un moteur qui chauffe au-delà de la normale. Augmentation de la demande solvable de biens de consommation plus rapide que l'accroissement du produit national brut, pouvant entraîner l'inflation. Chauffage à une température trop élevée et/ou pendant un temps trop long d'un métal ou d'un alliage, qui entraîne une dégradation des propriétés mécaniques. État d'une vapeur dont la température est supérieure à la température d'ébullition correspondant à sa pression ; opération portant la vapeur à cet état. État métastable d'un corps dans un état physique qui n'est pas stable à la température où il se trouve mais qui le serait à une température plus basse.

surchauffe
n. f.
d1./d PHYS, TECH Action de surchauffer (un liquide, de la vapeur).
d2./d ECON Déséquilibre économique provenant d'une expansion mal maîtrisée entraînant une inflation importante.

⇒SURCHAUFFE, subst. fém.
A. — 1. Action de surchauffer; résultat de cette action. Dans ce dispositif les parties chaudes du foyer se trouvent au centre, en sorte que l'on évite la surchauffe des parois et la nécessité de protéger celles-ci (DUPONT, Bois carburant, 1941, p. 81). [Un inconvénient de l'éclairage zénithal:] accumuler une surchauffe intolérable en été sous les verrières (L. BENOIST, Musées, 1960, p. 60).
2. Spécialement
a) MÉTALL. ,,Action de porter un métal au-delà de sa température de fusion ou un alliage à une température supérieure à celle de la fin de fusion`` (Fonderie 1979). Une surchauffe provoque dans la microsctructure un grossissement exagéré des grains de l'alliage (GDEL).
b) PHYS. ,,État métastable permettant à un liquide d'être chauffé au-dessus de son point d'ébullition sans prendre l'état gazeux`` (DUVAL 1959). L'influence de la substance du vase fut étudiée, ainsi que le phénomène de surchauffe ou retard à l'ébullition (Hist. gén. sc., t. 3, vol. 1, 1961, p. 270).
c) THERMODYN. Dans une machine, une installation utilisant la vapeur, ,,opération qui consiste à chauffer la vapeur à une température supérieure à la température de la vapeur saturée de même pression`` (GRUSS 1978); élévation de température correspondant à cette opération. Sa machine [du Duncan] construite d'après un nouveau système, possédait des appareils de surchauffe qui donnaient une tension plus grande à sa vapeur (VERNE, Enf. cap. Grant, t. 1, 1868, p. 38). La surchauffe peut y atteindre [dans certaines chaudières] 375 et même 400 degrés (LE MASSON, Mar., 1951, p. 77).
3. Au fig., rare. Grande excitation, activité excessive. Les héros de ces romans et de ces drames [d'Alphonse Daudet], les propos qu'ils tiennent et les lieux qu'ils fréquentent ne sont point les produits d'une surchauffe imaginative (L. DAUDET, A. Daudet, 1898, p. 75).
B. — ÉCONOMIE
1. ,,État de tension dans une unité économique (...) où la croissance de la demande — et, partant, de la production qui vise à satisfaire cette demande — se heurte à des obstacles, ou « goulots » physiques ou financiers: insuffisance de main-d'œuvre, in-suffisance d'équipements`` (Pol. 1969). De manière à éviter des « surchauffes » dans des régions déterminées, ou dans des branches d'acti-vité, il est possible au gouvernement de prendre des dispositions par lesquelles il étale la réalisation des dépenses d'investissement (BELORGEY, Gouvern. et admin. Fr., 1967, p. 204).
2. État de tension dû à l'inadéquation de l'offre à la demande. Pour le patronat, le manque d'effectifs est la conséquence de la « surchauffe » du marché de l'emploi (Le Monde, 13 sept. 1969, p. 8, col. 5). En partic. Emballement des prix. Les zones de tourisme deviennent des marchés de vendeurs caractérisés par les surchauffes de prix (BELORGEY, Gouvern. et admin. Fr., 1967, p. 381).
Prononc.:[]. Étymol. et Hist. 1. a) 1868 appareils de surchauffe (VERNE, loc. cit.); b) 1877 « action de surchauffer; état de ce qui est surchauffé » (FAYE, Annuaire du bureau des Longitudes, p. 593 ds LITTRÉ); c) 1956 « fait de chauffer un liquide au-dessus de son point d'ébullition » (UV.-CHAPMAN); 2. 1898 fig. surchauffe imaginative (L. DAUDET, loc. cit.); 3. 1963 écon. (Le Monde, 21 juill., p. 9, 2 ds BLOCHW.-RUNK., p. 26). Déverbal de surchauffer. Bbg. QUEM. DDL t. 14.

surchauffe [syʀʃof] n. f.
ÉTYM. 1877; de surchauffer.
1 Techn. Opération qui consiste à chauffer (la vapeur). || La surchauffe de la vapeur élève sa tension et la puissance qu'elle peut fournir.Phys. État d'un liquide chauffé au-dessus de sa température d'ébullition sans qu'il se vaporise.
(1964). Techn. Action d'amener un métal à une très haute température, sans fusion. || La surchauffe de l'acier.
2 (1963). Écon. Augmentation de la demande (solvable) des biens de consommation plus rapide que l'accroissement du produit national brut. || La surchauffe de l'économie correspond à un danger d'inflation. Emballement. || « L'économie allemande, après avoir connu une phase de “surchauffe”, est passée de la surchauffe à la stagnation, pour ne pas dire à la récession » (le Monde, 7 janv. 1967).

Encyclopédie Universelle. 2012.