sublime [ syblim ] adj. et n. m.
• 1461; « sublimé » t. d'alchim. v. 1400; lat. sublimis « élevé dans les airs, haut »
I ♦ Adj.
1 ♦ Qui est très haut, dans la hiérarchie des valeurs (morales, esthétiques); qui mérite l'admiration. ⇒ 1. beau, divin, élevé, éthéré, extraordinaire, noble, parfait, transcendant. De sublimes beautés. Paysages, ruines sublimes. La Sublime Porte. Une musique sublime. « ce qu'il y a de plus sublime dans les œuvres de l'esprit humain est peut-être aussi ce qu'il y a de plus naïf » (Hugo). — Par exagér. Fam. Ce camembert est sublime, excellent, délicieux.
2 ♦ (Personnes) Dont le mérite est immense, qui fait preuve de génie ou d'une vertu exceptionnelle. « Ce grand, ce sublime Corneille » (Voltaire). Solange « a été sublime, et moi j'ai dû l'être aussi » (Montherlant). Une âme sublime. Un homme sublime de dévouement. — Par ext. « Le lynx est sublime de férocité, de révolte » (Gautier). — Adv. SUBLIMEMENT , 1564 .
II ♦ N. m.
1 ♦ (1680) Ce qu'il y a de plus élevé dans l'ordre moral, esthétique, intellectuel. ⇒ grandeur. Le sublime dans la nature, en art, en littérature. « Le sublime, c'est l'inutile » (Michelet). « Le sublime vient du cœur, l'esprit ne le trouve pas » (Balzac).
2 ♦ (1690) Hist. littér. Dans l'esthétique classique, Le style, le ton qui est propre aux sujets élevés. Les romantiques ont préconisé le mélange du grotesque, du vulgaire et du sublime.
⊗ CONTR. 1. Bas, vil, vulgaire.
● sublimement adverbe Littéraire. D'une façon sublime.
sublimement [syblimmɑ̃] adv.
ÉTYM. 1564; de sublime.
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♦ Littér. D'une manière sublime.
Encyclopédie Universelle. 2012.