strangulation [ strɑ̃gylasjɔ̃ ] n. f.
• 1549; lat. strangulatio, de strangulare
♦ Didact. Le fait d'étrangler qqn. ⇒ étranglement. Asphyxie par strangulation. « la gorge était stigmatisée par des meurtrissures noires et de profondes traces d'ongles, comme si la mort avait eu lieu par strangulation » (Baudelaire).
● strangulation nom féminin (latin strangulatio) Resserrement par pression circulaire autour du cou, autour d'un organe ou autour du pédicule de celui-ci.
strangulation
n. f. Action d'étrangler qqn; son résultat.
⇒STRANGULATION, subst. fém.
Constriction violente exercée au niveau du cou par les mains ou au moyen d'un lien (corde, lacet, etc.) et provoquant généralement la mort par asphyxie. Synon. étranglement. Marques de strangulation; mort par strangulation; supplice de la strangulation; périr par strangulation. Le poids de son corps, pesant sur la corde qu'on avait passée au bout dehors de la frégate, avait opéré la strangulation (SUE, Atar-Gull, 1831, p. 34). Fanny, à demi suffoquée par la strangulation qu'opérait la main crispée de Baccarat, roulait des yeux hagards et suppliants (PONSON DU TERR., Rocambole, t. 1, 1859, p. 496).
— P. anal., MÉD., PATHOL. ,,Constriction d'un viscère avec arrêt de la circulation`` (Lar. Lang. fr.).
♦ Strangulation utérine. ,,Symptôme commun de l'hystérie qui consiste dans un sentiment de suffocation ou d'étranglement`` (RAYMOND 1832).
— P. anal. Sensation de gorge nouée provoquée par une vive émotion, un sentiment exacerbé. [La comtesse] fit un pas en avant, pâle et tremblante, essayant de parler et retenue par une strangulation subite (SAND, Valentine, 1832, p. 84).
— Au fig. Entrave, restriction. Il n'y avait pas cette espèce d'affreuse strangulation économique qui à présent d'année en année nous donne un tour de plus (...). Il n'y avait pas cet étranglement économique d'aujourd'hui, cette strangulation scientifique (...) où celui qui est étranglé a si évidemment tort (PÉGUY, Argent, 1913, p. 1103).
Prononc. et Orth.:[]. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. 1. 1549 « constriction, resserrement » strangulation et douleurs d'amarry [« utérus »] (MEIGNAN, Hist. des plantes, LXXVd ds DELB. Notes mss); id. de paour des dangiers de strangulation (ID., op. cit., CCCII ds GDF. Compl.; cf. 1575 ID., op. cit., Lyon, Ch. Pesnot, CCCII: Je ne conseilleray jamais d'user des grains ou noyaux d'icelle [herbe aux pouilleux] pour purger le corps, de paour des dangiers de strangulation); 1611 strangulation de la matrice (COTGR.); 1832 strangulation utérine (RAYMOND); 2. 1611 « action de s'étrangler » (COTGR.), très rare jusqu'en 1752 (Trév.: supplice de ceux qu'on étrangle). Empr. au lat. strangulatio « étranglement, rétrécissement ». Fréq. abs. littér.:16.
strangulation [stʀɑ̃gylɑsjɔ̃] n. f.
ÉTYM. 1549; du lat. strangulatio, de strangulare « étrangler ».
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1 Didact. Littér. ou plais. Le fait d'étrangler qqn. ⇒ Étranglement. || Asphyxie par strangulation. || Strangulation par les mains, par un lien, une corde (pendaison). || Supplice de la strangulation. ⇒ Garrot, garrotte.
1 (…) la gorge était stigmatisée par des meurtrissures noires et de profondes traces d'ongles, comme si la mort avait eu lieu par strangulation.
Baudelaire, Trad. E. Poe, Histoires extraordinaires, « Double assassinat rue Morgue ».
2 — (…) Si elle a lu dans la main du jeune homme qu'un danger de mort par strangulation le menaçait (…)
Giraudoux, la Folle de Chaillot, I, p. 76.
2 (1611). Pathol. Resserrement (d'un conduit anatomique).
Encyclopédie Universelle. 2012.