stout [ staut; stut ] n. m. ou f.
• 1844; mot angl. « épais »
♦ Bière brune, épaisse et forte, d'origine britannique ou irlandaise, voisine du porter. « Ils ronflent même certains [...] c'est la fatigue et puis la fumée et la Stout qu'est assoupissante » (Céline).
● stout nom masculin (anglais stout beer, bière forte) Bière anglaise noire, fortement houblonnée.
⇒STOUT, subst. masc.
Bière anglaise épaisse, fortement houblonnée, de couleur brune. À Saint-Lazare, Loiseau flairait l'Angleterre, le bacon frit et le stout (ARNOUX, Paris, 1939, p. 151). V. ale ex. 3, gueuze(-)lambic ex.
Prononc. et Orth.:[stawt], [stut]. Plur. des stout ou stouts (ROB. 1985); prop. CATACH-GOLF. Orth. Lexicogr. 1971, p. 306: des stouts. Étymol. et Hist. 1844 stout « bière très forte (en Angleterre) » (A. MICHIELS, Angleterre, 186 ds HÖFLER Anglic.); 1854 porter double stout (CHAPUS, Le Turf, p. 189 ds BONN., p. 148); 1862 stout (HUGO, Misér., t. 2, p. 325). Empr. à l'angl. stout, stoutt att. dep. 1677 comme subst. désignant une bière très forte et qui représente prob. la réduction ell. d'un syntagme de type stout ale ou stout beer « bière forte » formé de l'adj. stout « fier, fort, dur, brave » att. dep. le déb. du XIVe s. (NED) et issu de l'a. fr. estout « hardi, brave, violent » (dep. 1160-74, WACE, Rou, éd. A. J. Holden, IIIe part., 7777; v. T.-L. et FEW t. 17, p. 245b). Fréq. abs. littér.:16.
stout [stut; stawt] n. m. ou f.
ÉTYM. 1844, E. Chapus; mot angl., de stout ale, ou stout beer, proprt « bière épaisse ».
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♦ Bière brune, épaisse et forte, voisine du porter (→ Mélange, cit. 8, Hugo). — Le plur. est parfois invar. : des stout (→ Kwas, cit. 1, Huysmans), des stouts.
1 N'ayant sous la main ni opium, ni haschisch, et voulant s'emplir le cerveau de crépuscule, il avait eu recours à cet effrayant mélange d'eau-de-vie, de stout et d'absinthe qui produit des léthargies si terribles.
Hugo, les Misérables, IV, XII, II (1862).
2 Comme je lui demande si, en fait de stout, le « Guiness » est vraiment meilleur que le « Bass », elle m'apprend que la maison Bass fabrique de l'ale et non pas du stout. C'est l'allure sévère du mot « Bass » qui, sans doute, me l'a toujours fait associer fallacieusement — si j'en crois cette amie — à un breuvage couleur presque de café noir.
Michel Leiris, Fourbis, p. 16.
♦ Le fém. est rare.
3 Ils ronflent même certains… c'est la fatigue et puis la fumée et la Stout qu'est assoupissante…
Céline, Guignol's band, p. 53.
Encyclopédie Universelle. 2012.