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sournoisement

sournoisement [ surnwazmɑ̃ ] adv.
• fin XVIIe; de sournois
D'une manière sournoise. « Sa spécialité, c'était de s'immiscer sournoisement dans les choses qui ne le regardaient pas » (Courteline).

sournoisement adverbe D'une manière sournoise.

sournoisement
adv. De façon sournoise. Agir sournoisement.

⇒SOURNOISEMENT, adv.
D'une manière sournoise. Synon. à la dérobée, en cachette, furtivement, hypocritement, insidieusement, subrepticement.
A. — [Corresp. à sournois A] La France (...) accepta [en 1848] la république sans y croire, sournoisement, et bien décidée à lui être infidèle (RENAN, Réf. intellect., 1871, p. 266). Il sourit, d'un air débonnaire; mais il prépare sournoisement des coups de sa façon (DUHAMEL, Cécile, 1938, p. 137).
B. — [Corresp. à sournois B] [La phtisie pulmonaire chronique] peut se révéler sournoisement, lentement, comme l'écho lointain d'une infection bénigne contractée dès l'enfance et restée pendant des années latente (CALMETTE, Infection bacill. et tubercul., 1920, p. 172). Ils étaient aussi surpris que les chauffeurs, mais pour eux qui ne voyaient pas l'eau envahir sournoisement la machine, il était plus difficile de se représenter le danger (PEISSON, Parti Liverpool, 1932, p. 217).
Prononc. et Orth.:[]. Att. ds Ac. dep. 1878. Étymol. et Hist. 1743 (SAINT-SIMON, Mémoires, éd. A. de Boislisle, t. 9, p. 21). Dér. de sournois; suff. -ment2. Fréq. abs. littér.: 315. Fréq. rel. littér.:XIXe s.: a) 74, b) 476; XXe s.: a) 791, b) 544.

sournoisement [suʀnwazmɑ̃] adv.
ÉTYM. Fin XVIIe; de sournois.
1 D'une manière sournoise. Dérobée (à la). → Immiscer, cit. 2; libéralisme, cit. 3; privauté, cit. 3; raisonnable, cit. 6.
0 (…) souvent elle penchait sournoisement la tête, et lançait sur eux comme sur son frère un regard furtif vraiment extraordinaire.
Balzac, la Femme de trente ans, Pl., t. II, p. 777.
2 (De sournois, 2.). || Le flot rampait sournoisement (→ Heurter, cit. 6).

Encyclopédie Universelle. 2012.