sottisier [ sɔtizje ] n. m.
• 1666; « celui qui fait des sottises » 1657; de sottise
♦ Recueil de sottises, et spécialement de sottises ou de platitudes échappées à des auteurs connus. ⇒ bêtisier.
● sottisier nom masculin Recueil d'erreurs comiques relevées dans les livres, dans les devoirs d'élèves ou dans la presse.
sottisier
n. m. Recueil de bévues d'auteurs célèbres, de sottises relevées dans la presse, les devoirs d'élèves, etc.
⇒SOTTISIER, -IÈRE, subst.
A. — Subst. Celui, celle qui profère des sottises. Il n'était pas fait, lui, comme les autres, il n'esbroufait personne, il n'était pas sottisier, il n'était pas gueulard (CLADEL, Ompdrailles, 1879, p. 49).
B. — Subst. masc.
1. HIST. LITTÉR. Recueil de chansons, de vers libres. Vallette reçut une carte postale de Caussy, lui donnant la chose comme une nouvelle inédite, dont il avait fait un quatrain pour être inséré dans le « Sottisier » du Mercure (LÉAUTAUD, Journal littér., 1, 1906, p. 251).
2. Recueil, collection de sottises, de bévues, de phrases ridicules relevées dans la presse ou sur les ondes, chez des écrivains, des personnes célèbres, etc. Synon. bêtisier. On entend quelquefois dire en Amérique qu'un des principaux responsables de la catastrophe de 1940 est ... Marcel Proust qui aurait démoralisé son pays! À verser au sottisier déjà archicomble de notre époque (GREEN, Journal, 1944, p. 151). Le sottisier nouveau est arrivé (...) Revoilà la petite gâterie annuelle: le sottisier d'Antenne 2. Une heure de franche rigolade. De ce rire que provoquent les situations les plus saugrenues: peau de banane dans la rue, tête contre le poteau. Là, tout se passe sous l'œil des caméras (Télérama, 24 déc. 1986, p. 94, col. 1).
Prononc. et Orth.:[], fém. [-]. Att. ds Ac. dep. 1740. Étymol. et Hist. 1. 1657-59 « celui qui fait ou dit des sottises » (TALLEMANT DES RÉAUX, Historiettes, éd. G. Mongrédien, t. 2, p. 175: les aliziers font les alizes, et les sottisiers font les sottises); 2. a) 1666 « recueil de sottises » (FURETIÈRE, Roman bourgeois ds Romanciers du XVIIe s., éd. A. Adam, p. 1084: Le Grand sottisier de France, ou le dénombrement des sottises qui se font en ce vaste royaume); 1935 « recueil de sottises, de bévues commises par des écrivains, par des orateurs » (Ac.); b) av. 1686 « recueil de bons mots, de vaudevilles, de chansons, etc. » (CHAPELLE ds Trév. 1752); 3. 1783 adj. (L.-S. MERCIER, Tabl. Paris, t. 7, p. 282: disputes criardes, bavardes et sottisieres). Dér. de sottise; suff. -ier. Bbg. NIES (Fr.). Textarten-Appellative... Z. rom. Philol. 1982, t. 98, p. 328.
sottisier [sɔtizje] n. m.
ÉTYM. 1871; « recueil de chansons libres », 1718; de sottise.
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♦ Recueil de sottises. Spécialt. Recueil de sottises ou de platitudes échappées à des auteurs connus. ⇒ Bêtisier.
1 (…) Bouvard et Pécuchet (…) copiaient un sottisier fait de citations tirées de tous les auteurs et jusqu'à Flaubert lui-même. Ce sottisier, on l'a trouvé dans les papiers de Flaubert, à côté même des feuillets du Dictionnaire (des idées reçues) on y voit des choses extraordinaires, des perles, des niaiseries échappées aux meilleurs et dont cette citation de Chateaubriand donne une idée : C'est (Bonaparte) un grand gagneur de batailles; mais, hors de là, le moindre général est plus habile que lui.
2 Ne retenant que les textes dont les auteurs font autorité, j'ai constitué un sottisier aussi consternant que divertissant.
S. de Beauvoir, Tout compte fait, p. 138.
Encyclopédie Universelle. 2012.