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sorite

sorite [ sɔrit ] n. m.
• 1558; lat. sorites, du gr. sôreitês
Log. Raisonnement composé d'une série de propositions agencées de telle sorte que l'attribut de chacune devienne le sujet de la suivante, jusqu'à la dernière (conclusion) qui a pour sujet le sujet de la première proposition, et pour attribut l'attribut de l'avant-dernière (ex. tout A est B, or tout B est C, or tout C est D, donc tout A est D). aussi syllogisme.

sorite nom masculin (grec sôreitês, de sôros, amas) Syllogisme de la forme : A est B, B est C, C est D…, M est N, donc A est N.

⇒SORITE, subst. masc.
LOG. ,,Polysyllogisme dans lequel l'attribut de la première proposition devient le sujet d'une seconde proposition et ainsi de suite jusqu'à une conclusion qui unit le sujet de la première proposition à l'attribut de la dernière`` (AUR.-WEIL 1981). D'ailleurs si l'on convient que la justesse de tout jugement consiste à ce que le sujet renferme l'attribut, et la justesse de tout raisonnement, à ce que le premier sujet renferme le dernier attribut, il faut bien convenir que tout raisonnement juste revient à un sorite; car le sorite est précisément une suite de jugemens, dont l'attribut devient le sujet du jugement subséquent, de sorte que le dernier attribut peut devenir l'attribut du premier sujet: c'est dire la même chose de deux façons différentes (DESTUTT DE TR., Idéol. 3, 1805, p. 367).
Prononc. et Orth.:[]. Att. ds Ac. dep. 1835. Étymol. et Hist. 1558 log. sorite (d'apr. BL.-W.1-5); 1765 id. (Encyclop. t. 15). Empr. au lat. class. sorites « id. », du gr. « sophisme fondé sur une accumulation de prémisses », lui-même dér. de « tas », fin XVIe s., P. LE LOYER, Hist. des spectres, I, 53, éd. de 1586 ds GDF. Compl. utilise sorites qu'il considère comme un mot gr.: gradation et accumulation de syllogismes que les Grecs appellent sorites; cf. aussi en 1613 (CÉSAR DE NOSTREDAME, Hist. de Provence ds DELB. Notes mss: la deduction que les logiciens appellent sorites). Fréq. abs. littér.:12.

sorite [sɔʀit] n. m.
ÉTYM. 1558; lat. sorites, grec sôreitês; cf. sôreuein « entasser », sôros « tas », à propos du raisonnement (sophisme) du tas de blé : si l'on ôte un grain d'un tas de blé, il reste un tas de blé, etc.
Log. Raisonnement composé d'une série de propositions agencées de telle sorte que l'attribut de chacune devienne le sujet de la suivante, jusqu'à la dernière (conclusion) qui a pour sujet le sujet de la première proposition et pour attribut l'attribut de l'avant-dernière (Tout A est B, or tout B est C, or tout C est D, or tout D est E, donc tout A est E). || Le sorite est un syllogisme étendu.

Encyclopédie Universelle. 2012.