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sociologisme

sociologisme [ sɔsjɔlɔʒism ] n. m.
• 1907; de sociologie
Didact. Théorie affirmant la priorité épistémologique des faits sociaux.

sociologisme nom masculin Conception affirmant la primauté épistémologique des faits sociaux et de la sociologie.

sociologisme
n. m. PHILO Doctrine selon laquelle la sociologie suffit à rendre compte de la totalité des faits sociaux indépendamment de toute autre science (biologie, psychologie, etc.).

⇒SOCIOLOGISME, subst. masc.
SOCIOL. Tendance à faire de la sociologie l'unique source explicative de l'ensemble des phénomènes sociaux. Si excessive que soit la prétention d'Auguste Comte d'avoir inventé la science du social, on peut penser à ce point de vue que les illusions « scientifiques » du sociologisme, et de même celles du socialisme, ont travaillé pour la pensée chrétienne (MARITAIN, Human. intégr., 1936, p. 128).
REM. Sociologiser, verbe a) Intrans. ,,Faire du sociologisme`` (Lar. Lang. fr.). b) Trans., empl. pronom. Évoluer, se modifier au contact des méthodes de la sociologie; subir l'influence de la sociologie. Les sciences sociales particulières se sont bien « sociologisées » d'une façon immanente, en gardant cependant une autonomie méthodologique (Traité sociol., 1967, p. 26).
Prononc.:[]. Étymol. et Hist. 1902 (E. DURKHEIM, Textes, Paris, éd. de Minuit, t. 2, p. 465). Dér. de sociologie; suff. -isme. Bbg. DUB. Dér. 1962, p. 36. — QUEM. DDL t. 14.

sociologisme [sɔsjɔlɔʒism] n. m.
ÉTYM. 1907; de sociologie.
Didact. Théorie suivant laquelle la sociologie suffit à rendre compte des faits sociaux (indépendamment de la psychologie, de la physiologie, etc.) et même de résoudre certains problèmes moraux ou esthétiques (Guyau). Sociocentrisme (1.).
1 En cherchant à éviter le sociologisme (privilège de totalité reporté sur une science parcellaire) et non sans critiquer cette science, la sociologie, le propos est d'ordre sociologique.
Henri Lefebvre, la Vie quotidienne dans le monde moderne, p. 219.
2 (…) tous ces systèmes souffrent des deux vices fondamentaux qui affectent et même infectent aujourd'hui toutes les « sciences » dites de l'homme au point qu'on peut parler à leur sujet d'une véritable pollution intellectuelle de l'époque : le sociologisme et le causalisme. Le sociologisme d'abord, car ces systèmes procèdent tous d'une conception abstraite et statistique de l'homme « moyen » réputé être l'homme en soi ou, si l'on préfère, d'une assimilation proprement policière de l'homme total à l'homme social, en sorte que leur échappent certaines exigences essentielles mais non socialisables de l'être.
Raymond Abellio, les Militants, p. 130.

Encyclopédie Universelle. 2012.