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sierra

sierra [ sjera ] n. f.
• 1622; mot esp. « scie »
Dans les pays de langue espagnole, Montagne à relief allongé (dont le sommet peut être plat aussi bien qu'aigu). La sierra Nevada.

sierra nom féminin (espagnol sierra, scie) Nom donné, dans les pays de langue espagnole, aux chaînes de montagnes. (On dit serra en portugais et en italien.)

⇒SIERRA, subst. fém.
GÉOGR. Dans les pays de langue espagnole ou d'ancienne colonisation espagnole, chaîne de montagnes aux sommets plats ou accidentés. Les côtes irisées d'Espagne, toutes les sierras défilent avec des teintes admirables de limpidité et de profondeur (LOTI, Journal, 1878-81, p. 123). La Californie (...). D'abord des lacs d'un bleu éclatant que dominent des sierras couronnées de neige (GREEN, Journal, 1944, p. 122).
Prononc. et Orth.:[]. MARTINET-WALTER [--], [-RR-] (11, 6). Plur. des sierras (supra ex.). Étymol. et Hist. 1re moit. XVIe s. Serre [en Amérique Centrale] (P. CRIGNON, Discours de la navigation de Jean et Raoul Parmentier, éd. Ch. Schefer, p. 113 d'apr. R. ARVEILLER ds R. Ling. rom. t. 47, p. 202); 1598 Sierre du Peru (R. REGNAULT, trad. de ACOSTA, Hist. naturelle et moralle des Indes, 202 r °, ibid.); 1622 Sierra (P. BERTIUS, Description d'Amerique, p. 243, ibid.). Empr., d'abord sous des formes adaptées, à l'esp. sierra, att. dep. ca 1140 au sens de « chaîne de montagnes » (Cid d'apr. COR.-PASC.), propr. « scie », du lat. « id. » (v. serre2). Fréq. abs. littér.:108. Bbg. QUEM. DDL t. 21, 27.

sierra [sjɛʀa] n. f.
ÉTYM. 1669, in D. D. L.; mot esp., « scie », à cause des sommets aigus.
Dans les pays de langue espagnole, Relief allongé « dont le sommet peut être plat aussi bien qu'aigu » (Baulig). Montagne (→ Espagnol, cit. 3). || La sierra Nevada.REM. On dit serra dans les pays de langue portugaise.
0.1 Je vais dans la sierra que battent les éclairs;
Leur cime me ressemble; un souffle est dans les airs,
Il m'enlève. Je pars.
Hugo, la Légende des siècles, XXI, III.
1 (…) peu à peu (…) la lumière se retire vers les hautes cimes, et toute la plaine est depuis longtemps dans l'obscurité que le diadème d'argent de la sierra étincelle encore (…)
Th. Gautier, Voyage en Espagne, p. 158.
1.1 Le coucher d'un soleil de septembre ensanglante
La plaine morne et l'âpre arête des sierras
Verlaine, Poèmes saturniens, « La mort de Philippe II ».
2 Tolède (…) a la couleur, la rudesse, la fière misère de la sierra où elle campe (…)
M. Barrès, Du sang…, p. 32.

Encyclopédie Universelle. 2012.