sidéral, ale, aux [ sideral, o ] adj. ♦ Astron. Qui a rapport aux astres. ⇒ astral. Observations sidérales. Révolution sidérale : rotation complète d'un objet céleste sur son orbite. L'année sidérale de la Terre dure 365 jours 6 heures 9 minutes 11 secondes. Jour sidéral : durée d'une rotation complète de la Terre sur son axe par rapport aux étoiles fixes (23 heures et 56 minutes).
♢ Poét. Qui émane des astres. « une clarté pure, blanche, sidérale, ne paraissant pas venir du soleil » (Gautier).
● sidéral, sidérale, sidéraux adjectif (latin sideralis) Qui a rapport aux astres : Observations sidérales. Littéraire. Qui émane des astres : Clarté sidérale. ● sidéral, sidérale, sidéraux (expressions) adjectif (latin sideralis) Horloge sidérale, horloge qui indique l'heure de temps sidéral. Révolution sidérale, intervalle qui sépare deux passages consécutifs d'une planète ou d'un satellite en un point de son orbite.
sidéral, ale, aux
adj. Didac. ou litt. Qui a rapport aux astres; des astres.
|| ASTRO Révolution sidérale d'une planète: mouvement de cette planète entre ses deux passages consécutifs au point vernal; durée de ce mouvement.
|| Année sidérale. Jour sidéral.
⇒SIDÉRAL, -ALE, -AUX, adj.
I. A. — 1. Littér. D'astre, des astres; qui est relatif aux astres. Espaces sidéraux; immensité, nuit sidérale. La lune baignait tout le paysage avec une capiteuse douceur. La nuit dispensait ses trésors. Dans le ciel chaque étoile avait pris sa place avec la même exactitude que dans une carte sidérale (GRACQ, Argol, 1938, p. 63). Une carte du ciel (...) a été réalisée (...); la photographie est l'une des principales causes du développement de l'astronomie sidérale et stellaire (PRINET, Phot., 1945, p. 107).
2. ASTRONOMIE
♦ Année sidérale. Laps de temps s'écoulant entre deux passages successifs du centre du soleil à un point fixe du ciel et d'une durée légèrement supérieure à 365 jours solaires. C'est par le calcul astronomique qu'ils déterminent la durée des mois (...). L'année sidérale est évaluée à 365 jours, 6 heures, 12 minutes, 36 secondes (CHAUVE-BERTRAND, Question calendrier, 1920, p. 40).
♦ Heure sidérale. Durée équivalente à la vingt-quatrième partie du jour sidéral. La table des maisons (...) a comme point de départ à gauche l'heure sidérale de la naissance (BEER 1939, p. 40). P. ell. Savaient-ils [des gens de lettres] qu'il n'existe pas qu'une seule heure et qu'il faut compter la sidérale, la solaire vraie, la solaire moyenne (ARNOUX, Visite Mathus., 1961, p. 180).
♦ Jour sidéral. Unité de temps, d'une durée inférieure au jour solaire, correspondant à la durée de rotation de la terre. On s'arrange pour que l'horloge sidérale marque la même heure quand la même étoile passe au méridien. En d'autres termes, c'est le jour sidéral, c'est-à-dire la durée de rotation de la terre, qui est l'unité constante du temps (H. POINCARÉ, Valeur sc., 1905, p. 39).
♦ Pendule sidérale. Pendule conçue et réglée de manière à fonctionner en temps sidéral. On peut associer au temps sidéral vrai (...) un temps sidéral moyen (...). C'est ce temps sidéral moyen qu'indiquent les « pendules sidérales » dites de « temps sidéral ». (...) un simple jeu d'engrenages convenables permet de faire entraîner une « pendule sidérale » par une pendule ordinaire (KOURGANOFF, Astron. fondam., 1961, p. 26).
♦ Révolution sidérale. Mouvement accompli par un astre entre deux passages successifs à un point fixe; temps mis pour accomplir ce mouvement. Ce premier nombre (...) le néros chaldéen (...) exprime une révolution sidérale ramenant le soleil et la lune aux mêmes points du ciel (P. LEROUX, Humanité, 1840, p. 622). La révolution sidérale de la lune (...) est l'intervalle moyen de deux retours consécutifs de la lune en conjonction avec une étoile fixe (DANJON, Cosmogr., 1948, p. 210).
♦ Temps sidéral. Temps calculé à partir de l'unité de base: le jour sidéral. Dans une table des Maisons, on consultera le tableau (...) concernant la latitude du lieu de naissance (...). Dans ce tableau, on se reportera au temps sidéral déterminé précédemment et, en face de ce temps sidéral, on verra indiqués les signes occupant les Maisons I, II, III, X, XI et XII (Divin. 1964, p. 181).
B. — Qui est constitué par des astres; qui est rempli par des astres. J'ai vu des archipels sidéraux! et des îles Dont les cieux délirants sont ouverts au vogueur (RIMBAUD, Poés., 1871, p. 131). Une vaste lueur ardente embrase tout, (...) Chauffe l'énormité sidérale des cieux (HUGO, Fin Satan, 1885, p. 939).
C. — Qui vient, qui émane des astres; qui est propre aux astres, qui leur appartient. Clarté sidérale. On voit luire partout les esprits sidéraux (HUGO, Légende, t. 2, 1859, p. 840). Il importe, en effet, de distinguer entre la vitesse sidérale des bolides à leur arrivée, et celle de leur chute après leur explosion (FLAMMARION, Astron. pop., 1880, p. 681). Oui, j'ai vu... (...) le premier navire sidéral lancé dans l'infini par des êtres pensants... à moins que je n'aie assisté simplement à la mort d'une étoile filante capturée par la terre (MAUPASS., Contes et nouv., t. 2, Homme de mars, 1889, p. 1185).
II. — AGRIC. Plantes sidérales. Plantes (en particulier légumineuses) qui ont la propriété de prélever, grâce au soleil, l'azote de l'air, et de le fixer sur leurs racines, et qui sont utilisées pour la fumure du sol (sidération) (d'apr. FÉN. 1970).
REM. Sidéralement, adv., rare. Relativement aux astres. L'univers nous apparaît sidéralement comme en voie d'expansion spatiale (de l'infime à l'immense) (TEILHARD DE CH., Phénom. hum., 1955, p. 334).
Prononc. et Orth.:[], plur. masc. [-o]. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. 1. a) Déb. du XVIe s. sidereal « qui a rapport aux astres » (JEAN D'AUTON, Chronique, ms. B.N., fr. 5082, f ° 214 v ° ds GDF.); ca 1530 (DASSY, Peregrin., f ° 97 r ° ds GDF. Compl.); b) 1751 année syderéale (Encyclop., t. 1, s.v. an); 1762 année sidérale (Ac.); c) 1805 révolution sidérale (LUNIER, Dict. des sc. et des arts d'apr. FEW t. 11, p. 593a); d) 1835 jour sidéral (Ac.); 2. XVIe s. « qui rayonne comme un astre, qui ressemble à un astre » (Triomphes des vertuz, ms. B.N. 144, f ° C r ° ds GDF.), attest. isolée, de nouv. 1869 (LAUTRÉAM., Chants Maldoror, p. 166); 3. 1814 « qui vient, qui émane des astres » (BERN. DE ST-P., Harm. nat., p. 377). Empr. au lat. sideralis « relatif aux astres », dér. de sidus, sideris « étoile; les astres, le ciel ». Fréq. abs. littér.:114.
sidéral, ale, aux [sideʀal, o] adj.
ÉTYM. 1520; lat. sideralis, de sidus, sideris « astre ».
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1 Didact. Qui a rapport aux astres. ⇒ Astral. || Observations sidérales. || Milieu sidéral (→ Étoile, cit. 19). — (1805). || Révolution sidérale : retour d'un astre au même point du ciel; durée réelle de sa révolution autour du Soleil. — (1762). || Année sidérale : intervalle de temps qui s'écoule entre deux passages successifs du Soleil au même point de la sphère céleste et qui équivaut à 365,2564 jours solaires moyens. — (1835). || Jour sidéral : durée d'une rotation complète de la Terre sur son axe par rapport aux étoiles fixes, qui équivaut à 23 h 56 mn 4,1 s du temps solaire moyen. || Heure (cit. 1) sidérale.
2 Littér. Des astres, d'un astre. || Pluie sidérale (→ Étinceler, cit. 3). || Obscurité sidérale (→ Printemps, cit. 2). || L'espace sidéral. ⇒ Cosmique, intersidéral. — Qui vient des astres. || Une lumière sidérale. || Influences sidérales, en astrologie.
1 Jamais on ne verra l'étoile
Ni l'azur apparaître au plafond sidéral.
Hugo, la Légende des siècles, XLIX, XIV, Pl., p. 627.
2 Une lumière étincelante mais froide tombait du ciel clair (…) une clarté pure, blanche, sidérale, ne paraissant pas venir du soleil, et telle qu'on en imagine lorsque le rêve nous transporte dans une autre planète.
Th. Gautier, Voyage en Russie, I, V.
♦ Qui parcourt l'espace sidéral.
3 (…) j'ai vu (…) le premier navire aérien, le premier navire sidéral lancé dans l'infini par des êtres pensants (…)
Maupassant, l'Homme de Mars, Pl., t. II, p. 1009.
3 Littér. et rare. Qui ressemble à un astre, qui rayonne. || Une beauté « sidérale d'éclat » (Barbey d'Aurevilly, in G. L. L. F.).
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COMP. Intersidéral.
Encyclopédie Universelle. 2012.