serin [ s(ə)rɛ̃ ] n. m.
• 1478; gr. seirên « sirène, animal ailé »
1 ♦ Petit oiseau chanteur (passériformes), à bec court et épais, au plumage généralement jaune. ⇒ canari. Une cage à serins. Serin femelle ou SERINE n. f. — Par appos. Jaune serin : jaune clair et vif.
2 ♦ (1811) Fam. Vieilli Niais, nigaud. Un grand serin. — Adj. (parfois serine au fém.) « Et puis, ma fille, que t'es serine ! » (Zola).
⊗ HOM. Serein.
● serin nom masculin (peut-être ancien français sereine, sirène, du bas latin sirena) Petit passereau fringillidé chanteur, à plumage vert ou jaune, à bec court et épais. Le serin des Canaries, a fourni la souche de l'espèce domestique aux variétés nombreuses. (Le serin de Mozambique, une des nombreuses espèces africaines, est aussi très prisé.) Familier. Niais, qui croit tout ce qu'on lui dit. ● serin (difficultés) nom masculin (peut-être ancien français sereine, sirène, du bas latin sirena) Orthographe et sens Ne pas confondre serein, adj., et serin, n. et adj. 1. Serein, e = calme, tranquille, confiant. Ces difficultés sont passagères et nous restons sereins. 2. Serin n.m. = oiseau chanteur. Un couple de serins des Canaries . 3. Serin, e adj. et n. = niais, étourdi, naïf. Il est gentil, mais un peu serin. Elle n'a pas de tête, une vraie serine ! ● serin (homonymes) nom masculin (peut-être ancien français sereine, sirène, du bas latin sirena) serein adjectif ● serin adjectif invariable D'une couleur jaune pâle. ● serin (difficultés) adjectif invariable Orthographe Comme adjectif désignant la couleur jaune vif, le mot reste invariable : des chaussettes serin ; jaune serin. Voir grammaire : noms de couleur. ● serin (homonymes) adjectif invariable serein adjectif
serin
n. m. Petit oiseau passériforme (genre Serinus, Fam. fringillidés) dont une espèce, le serin des Canaries (V. canari) possède un plumage jaune vif.
|| (En appos.) Jaune serin: jaune vif.
⇒SERIN, -INE, subst. et adj.
A. — Subst. Oiseau au plumage jaune vif (plus rarement vert), au bec court et épais, couramment élevé en cage pour son chant. Synon. canari, jaunet. Serin des Canaries; chant du serin; cage à serins. Un amateur d'oiseaux avoit (...) Parmi les œufs d'une serine Glissé l'œuf d'un chardonneret. La mere des serins (...) Ne s'en apperçut point (FLORIAN, Fables, 1792, p. 42). Dans une cage (...) sifflent les serins de la petite Constant, qui lui ressemblent par la gentillesse, le ramage et l'esprit (FRANCE, Vie fleur, 1922, p. 392).
— Jaune serin, jaune-serin (vieilli), jaune queue de serin (plus rare). Jaune clair et vif. Jupons (...) d'un jaune queue de serin très-vif (GAUTIER, Tra los montes, 1843, p. 65). Une barbe blond fauve, avec des coulées jaune serin renouvelait son visage (MALÈGUE, Augustin, t. 1, 1933, p. 182). V. fluorine ex. de Goncourt. En appos. ou adj. (plus rare). Des gants serins (BANVILLE, Odes funamb., 1859, p. 163). Un petit-maître en culotte serin (FRANCE, Dieux ont soif, 1912, p. 28).
B. — Subst. ou adj. (plus rare), fam., péj. (Celui, celle qui est) niais(e), nigaud(e). Il/elle est un peu serin(e). Elle a un mari trop serin pour ne pas le faire cocu (ZOLA, Ventre Paris, 1873, p. 678). [Les] serins que compte le Mercure. J'entends par serins ceux qui joignent au manque de talent une prétention assez marquée (LÉAUTAUD, Journal littér., 2, 1908, p. 171). V. fort1 ex. 7.
♦ Ce serin de + n. désignant une pers. Ils sont tous comme ça, ces serins d'hommes. En public, roides comme des crins; dans le tête-à-tête, souples comme des gants (REYBAUD, J. Paturot, 1842, p. 14). Quand ce serin de Loti se vantait de ne rien lire, j'avais envie de lui dire: « Ça se voit » (L. DAUDET, Brév. journ., 1936, p. 243).
♦ En apostrophe. [De l'injure à l'appellation affectueuse] Grand, petit, vieux serin! Aimé a embrassé sa sœur, lui a donné une tape sur la joue en lui disant: « Tu vois bien, petite serine, qu'on s'en tire tout de même? » (COLETTE, Cl. école, 1900, p. 241).
—[P. méton.]. Empl. adj. Caractéristique d'une personne niaise, nigaude. Liquéfié à cinquante-trois ans, il écrit à Guitry des lettres de petit enfant (...). C'est larmoyant, vaniteux et serin (RENARD, Journal, 1902, p. 744). Il a l'air serin! (...) il porte ses vêtements (...) avec une gaucherie indélébile et sympathique, en beau paysan endimanché (COLETTE, Vagab., 1910, p. 144).
Prononc. et Orth.:[], fém. [-in]. Homon. serein. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. 1478 ornith. (d'apr. BL.-W.1-5); ca 1480 (GUILLAUME COQUILLART, Monologue du puys, 10 ds Œuvres, éd. M. J. Freeman, p. 300); 1680 serine « femelle du serin » (RICH.); 2. a) 1790 subst. « couleur jaune vif » (Les Actes des Apôtres, numéro 142, 8-9 ds QUEM. DDL à paraître); b) 1800 adj. (Pet. Affiches de Paris, numéro 156, 6 prairial an, 8, 2617, ibid.); 3. a) 1811 subst. « sot, niais » (JOUY, Hermite, t. 1, p. 311); b) 1821 adj. « id. » (DESGRANGES, Petit dict. du peuple ds Fr. mod. t. 13, p. 295). Suivant FEW t. 11, p. 655, prob. empr. à un parler mérid. où le mot aurait désigné d'abord le serin de Provence, puis le serin des Canaries (cf. a. prov. cerena « oiseau de chasse » ca 1200 ds LEVY Prov.; serena « guêpier (oiseau) » XVe s., Floretus d'apr. FEW t. 11, p. 654), lui-même empr. au lat. de basse époque sirena (v. BLAISE Lat. chrét.), lat. class. siren, seren littéral. « sirène (v. ce mot) (personnage mythologique à corps d'oiseau et tête de femme) », du gr. qui avait, à côté du sens myth., le sens de « guêpe » (att. également en lat. chez Pline) et « petit oiseau chanteur » (Ve s., v. LIDDELL-SCOTT), cf. aussi le prov. sereno « guêpier (oiseau), pic-vert » v. MISTRAL. Fréq. abs. littér.:239. Fréq. rel. littér.:XIXe s.: a) 313, b) 349; XXe s.: a) 551, b) 229. Bbg. CALLEBAUT (Br.). Index hist. et explicatif des noms des oiseaux en fr. Trav. Ling. Gand. 1980, n ° 7, p. 169. — QUEM. DDL t. 20, 22. — WARTBURG (W. von). Glanures étymol. R. Ling. rom. 1960, t. 24, p. 290.
serin [s(ə)ʀɛ̃] n. m.
ÉTYM. 1478 orig. incert., p.-ê. masc. de l'anc. n. f. sereine « sirène », du grec seirên « sirène, animal ailé »; P. Guiraud préfère évoquer un gallo-roman cerinus « jaune », avec i long, du rad. de cire.
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1 Oiseau passeriforme (Passereaux, Fringillidés). → Éclore, cit. 1. || Serin des Canaries (⇒ Canari), serin cini. || Le serin a une livrée jaune; recherché pour son chant, il est élevé en cage. || Serin mâle, serin femelle. ⇒ Serine.
➪ tableau Noms d'oiseaux.
REM. On emploie le plus souvent serin pour désigner la femelle.
1 (…) c'était pour mes trois sœurs que j'avais acheté un serin. Elles l'avaient enfermé dans une cage, au-dessus de la porte, et les passants s'arrêtaient, chaque fois, pour écouter les chants de l'oiseau, admirer sa grâce fugitive et étudier ses formes savantes.
Lautréamont, les Chants de Maldoror, VI.
♦ (1809). Par ext. || Jaune serin, queue de serin : jaune clair et vif (→ Égayer, cit. 5).
♦ Adj. invar. (1834). || Serin : jaune serin. || « Un claque et des gants serin » (Ch. Paul de Kock et Labie, le Commis et la grisette, in D. D. L., II, 22).
➪ tableau Désignations de couleurs.
2 (1821). Homme niais, nigaud. ⇒ Sot (→ Gerbe, cit. 4; homme, cit. 108). || Quel serin ! || C'est un grand serin. — Adj. || Il est un peu serin. — Au fém. (rare). ⇒ Serine, 2.
2 — (…) Et puis, ma fille, que t'es serine ! pourquoi lui faire dire non, à ce têtu, qui dira toujours non, ensuite ?
Zola, la Terre, II, IV.
3 Des maîtres ayant moins d'autorité sur leurs domestiques et plus godiches ! (…) Vrai, on n'est pas serins, comme ils l'étaient (…)
O. Mirbeau, le Journal d'une femme de chambre, p. 359.
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DÉR. Serine, seriner, serinette.
HOM. 1. Serein, 2. serein.
Encyclopédie Universelle. 2012.