Akademik

scientisme

scientisme [ sjɑ̃tism ] n. m.
• 1911; de scientiste
Attitude philosophique du scientiste.

scientisme nom masculin (de science) Opinion philosophique, de la fin du XIXe s., qui affirme que la science nous fait connaître la totalité des choses qui existent et que cette connaissance suffit à satisfaire toutes les aspirations humaines. (C'est une forme du positivisme.) Doctrine de la Science chrétienne.

scientisme
n. m. Didac. Attitude intellectuelle, tendance de ceux qui pensent trouver dans la science la solution des problèmes philosophiques.

⇒SCIENTISME, subst. masc.
A. — Attitude consistant à considérer que toute connaissance ne peut être atteinte que par les sciences, particulièrement les sciences physico-chimiques, et qui attend d'elles la solution des problèmes humains. Retenons du moins de mon ancien scientisme ce qu'il avait de réellement scientifique et de valable par conséquent: cette discipline d'intelligence qui consiste à poser les faits objectivement (BOURGET, Actes suivent, 1926, p. 16). [A. Comte] revient (...) à Condorcet par son scientisme impénitent, c'est-à-dire par sa conviction que la connaissance scientifique est supérieure par son essence à tout autre genre de connaissance (Traité sociol., 1968, p. 105).
B. — Scientisme (chrétien). Doctrine de la secte Science chrétienne (v. science II B 3). (Ds Lar. 20e-Lar. Lang. fr., QUILLET 1965).
Prononc.:[]. Étymol. et Hist. A. 1911 « foi dans la toute-puissance des sciences » (Mercure de France, 16 août, p. 826 d'apr. LE DANTEC ds LAL. 1938). B. 1933 relig. (Lar. 20e). Dér. de scientiste par substitution du suff. -isme à -iste ou, pour A, dér. sav. de science. Fréq. abs. littér.:13. Bbg. DUB. Dér. 1962, p. 36.

scientisme [sjɑ̃tism] n. m.
ÉTYM. 1911; de scientiste.
Attitude philosophique du scientiste, qui soutient que la connaissance scientifique suffit à résoudre les problèmes philosophiques (→ Naturalisme, cit. 4). || Taxer le positivisme, le marxisme de scientisme.
0 Nous avons seulement demandé à la science de rester scientifique, et de ne pas se doubler d'une métaphysique inconsciente, qui se présente alors aux ignorants, ou aux demi-savants, sous le masque de la science. Pendant plus d'un demi-siècle, ce « scientisme » s'était mis en travers de la métaphysique. Tout effort d'intuition était découragé par avance; il se brisait contre des négations qu'on croyait scientifiques.
H. Bergson, la Pensée et le Mouvant, p. 71.

Encyclopédie Universelle. 2012.