salien, ienne [ saljɛ̃, jɛn ] adj.
• 1756; lat. Salii
♦ Francs Saliens : tribu franque établie sur les rives de la Sala (l'Yssel aujourd'hui).
● salien, salienne adjectif et nom (latin Salii) Prêtres saliens, ou saliens, prêtres romains de Mars, au nombre de douze. ● salien, salienne (expressions) adjectif et nom (latin Salii) Prêtres saliens, ou saliens, prêtres romains de Mars, au nombre de douze. ● salien, salienne adjectif (bas latin Salii, de Sala, nom d'une rivière) Qui se rapporte à un groupe de Francs établis probablement dans l'Overijssel actuel. ● salien, salienne (expressions) adjectif (bas latin Salii, de Sala, nom d'une rivière) Dynastie salienne, dynastie qui régna sur le Saint-Empire de 1024 à 1125. (Elle est représentée par Conrad II (1024-1039), Henri III (1039-1056), Henri IV (1056-1106), Henri V (1106-1125), appelés Saliens en raison de leur origine franque.)
I.
⇒SALIEN1, -IENNE, adj.
HIST. ROMAINE
A. — Prêtres saliens. Prêtres recrutés dans les familles patriciennes et consacrés particulièrement au culte du dieu Mars. Les chants des prêtres saliens étaient accompagnés de danses qui leur étaient particulières (Ac. 1798-1878). Paulus (...) heurta la porte close. « Qui frappe?... — Ouvrez. (...) — Tout est plein » Comme le ventre rond d'un prêtre salien (BOUILHET, Melaenis, 1857, p. 16).
— Absol., empl. subst. masc. plur. Les Saliens. Le collège des douze prêtres saliens. Au 1er mars, les Saliens (...) célébraient par des chants et des danses, le dieu de la vie et de la mort (MICHELET, Hist. romaine, t. 1, 1831, p. 28). Nul autre que le patricien ne pouvait remplir les fonctions sacerdotales dans la cité; c'était dans la caste sacrée qu'il fallait choisir exclusivement les vestales, les pontifes, les saliens, les flamines, les augures (FUSTEL DE COUL., Cité antique, 1864, p. 322).
B. — Chants, poèmes, vers saliens. Poèmes composés en latin primitif, dédiés au dieu Mars et chantés en son honneur par les (prêtres) saliens. (Dict. XIXe et XXe s.).
C. — Qui appartient aux prêtres saliens, qui les concerne. Synon. saliaire (infra rem.). Danse salienne; repas salien.
♦ Vierges saliennes. Jeunes filles qui assistaient les prêtres saliens et prenaient part aux processions (Dict. XIXe et XXe s.).
REM. Saliaire, adj., hist. romaine. Qui appartient, qui est relatif aux prêtres saliens (Dict. XIXe et XXe s.).
Prononc. et Orth.:[], fém. [-]. Homon. et homogr. salien2. Ac. 1762-1835: saliens, adj. masc. plur.; 1878: salien, -ienne. Étymol. et Hist. 1. 1721 subst. « prêtre de Mars » (Trév.); 2. 1721 Vierges Saliennes (ibid.). Dér. du lat. Salius « prêtre de Mars », dér. de salire « sauter », à cause des danses que ces prêtres exécutaient (v. OLD).
II.
⇒SALIEN2, -IENNE, subst. masc. et adj.
HIST. (Haut Moy. Âge)
I. — Subst. masc.
A. — Subst. masc. plur. Francs Saliens, Saliens. Peuple franc établi dans le delta du Rhin au début de notre ère et qui conquit la Gaule. La tribu des Saliens, dont Pharamond est le chef, a presque toujours l'honneur de commander, parce qu'elle passe parmi les Barbares pour la plus noble (CHATEAUBR., Martyrs, t. 2, 1810, p. 20). Les Francs (...) conquirent d'abord le Nord de notre pays, puis, au VIe siècle, toute la Gaule. Leurs coutumes nationales comportaient des nuances, selon qu'ils étaient Saliens ou Ripuaires (Fr. OLIVIER-MARTIN, Hist. du dr. fr., 1984 [1950], p. 14).
B. — Subst. masc. sing. Franc Salien, Salien. Celui qui appartient à ce peuple. Clovis est un Franc Salien; il appartient à cette branche des Francs qui s'infiltra dans les îles Zélandaises et le long des rives de la mer du Nord. L'autre branche des Francs, celle des Francs Ripuaires, ainsi appelés parce qu'ils s'étaient installés sur les deux bords du Rhin, s'était glissée à son tour dans la région de Trèves et de Metz. Clovis règne sur tous les Francs (Fr. OLIVIER-MARTIN, Hist. du dr. fr., 1984 [1950], p. 8).
II. — Adj. Qui appartient, qui est relatif aux Francs Saliens. Coutumes saliennes. L'orgueil naturel aux vainqueurs fit préférer la loi barbare à la loi romaine. Cette préférence eût conduit, après l'expansion franque, à l'hégémonie du droit salien. En définitive, l'équité prévalut et l'on appliqua la loi personnelle du défendeur (Fr. OLIVIER-MARTIN, Hist. du dr. fr., 1984 [1950], p. 15).
Prononc. et Orth.:[], fém. [-]. Ac. 1878: saliens, adj. masc. plur. Étymol. et Hist. 1. 1589 [éd.] subst. ethnol. (VIGENÈRE, Les Trois Livres de la Guerre civile contre Pompée, Paris, A. L'Angelier, f ° 147 r °, 1re col.); 2. 1756 adj. seigneur salien (VOLTAIRE, Essai sur l'hist. gén., p. 118). Dér. du subst. b. lat. Salii, n. d'une tribu de Francs riverains de la Sala [l'Yssel]; suff. -ien.
STAT. — Salien1 et 2. Fréq. abs. littér.:17.
1. salien [saljɛ̃] n. m.
ÉTYM. 1740, Trévoux; du lat. Salii « sauteurs », à cause des danses qu'ils exécutaient.
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♦ Antiq. rom. Prêtre de Mars. — Adj. || Prêtres saliens.
♦ Par ext. || Chants saliens, en l'honneur du dieu Mars.
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Encyclopédie Universelle. 2012.