rivalité [ rivalite ] n. f.
• 1694; « rivalité amoureuse » 1656; lat. rivalitas
♦ Situation de deux ou plusieurs personnes (⇒ rival) qui se disputent qqch. ⇒ antagonisme, combat, compétition, concurrence, lutte, tournoi. Rivalité et émulation. Rivalité commerciale, politique. Rivalité entre deux personnes, deux entreprises. Entrer en rivalité avec qqn.
♢ (déb. XIXe) Une, des rivalités. ⇒ opposition. Des rivalités mesquines, sournoises. Entretenir de vieilles rivalités. Des rivalités d'intérêts. Des rivalités de clocher. « Nous nous injurions comme deux femmes de même âge qu'une rivalité amoureuse a dressées l'une contre l'autre » (Sartre).
⊗ CONTR. Coopération.
● rivalité nom féminin (latin rivalitas) Concurrence de personnes, d'États, etc., qui prétendent aux mêmes avantages, aux mêmes succès. ● rivalité (synonymes) nom féminin (latin rivalitas) Concurrence de personnes, d'États, etc., qui prétendent aux mêmes avantages...
Synonymes :
- compétition
- duel
- émulation
- joute
- lutte
rivalité
n. f. Fait de rivaliser avec qqn; situation de deux ou de plusieurs personnes rivales.
— Par anal. Rivalité entre deux villages.
⇒RIVALITÉ, subst. fém.
A. — Situation de deux ou plusieurs personnes qui prétendent aux mêmes avantages et s'opposent pour les obtenir. Synon. compétition, concurrence. Entrer en rivalité; rivalité commerciale, industrielle, politique. Mon diplomate (...) s'extasie sur l'amitié qui s'affirme de plus en plus entre l'Angleterre et la France. Comme on lui demande s'il n'y a pas à craindre qu'il soit porté atteinte à cette amitié, par la rivalité des intérêts industriels? « Nullement, riposte le prince; les Anglais encouragent le commerce français » (MICHELET, Chemins Europe, 1874, p. 31). Un seul sentiment l'émeut: la rivalité de talent (BARRÈS, Cahiers, t. 8, 1909, p. 7).
B. — P. méton., souvent au plur. Opposition, querelle entretenue par des personnes qui se trouvent dans cette situation. Rivalité acharnée, ancienne, mesquine, secrète, sournoise; entretenir de vieilles rivalités; rivalités de clocher, de voisinage. En finir avec ces absurdes rivalités: ville-campagne, industrie-agriculture (MAUROIS, Disraëli, 1927, p. 204). Il essayait de raconter, sur les rivalités secrètes de l'Institut Pasteur et de l'Institut National de Biologie, une histoire farcie d'anecdotes (DUHAMEL, Combat ombres, 1939, p. 105).
— En partic., dans le domaine amoureux. Rivalité amoureuse. Depuis qu'il était présent, il y avait entre elles une certaine rivalité secrète, sourde, qu'elles s'avouaient à peine à elles-mêmes, et qui n'en éclatait pas moins à chaque instant dans leurs gestes et leurs propos (HUGO, N.-D. Paris, 1832, p. 283). « (...) je ne crois pas que Christel puisse rendre un homme heureux. (...) Mais je ne veux pas vous en dégoûter, mon cher Gérard ». Son aimable scrupule m'a charmé. Me suis-je trompé? J'ai vu dans cette hostilité autre chose qu'une rivalité banale entre femmes (GRACQ, Beau tén., 1945, p. 28).
Prononc. et Orth.:[]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1656 (MOLIÈRE, Dépit amoureux, I, 4, éd. R. Bray, p. 168). Empr. au lat. rivalitas, -atis « rivalité (en amour) », dér. de rivalis (rival). Fréq. abs. littér.:475. Fréq. rel. littér.:XIXe s.: a) 792, b) 531; XXe s.: a) 508, b) 753.
rivalité [ʀivalite] n. f.
ÉTYM. 1694; « rivalité amoureuse », 1656, Molière; lat. rivalitas, dér. de rivalis. → Rival.
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♦ Situation de deux ou plusieurs personnes (⇒ Rival, I., 1.) qui se disputent qqch. (notamment, la première place, le premier rang). ⇒ Antagonisme, combat (fig.), compétition, concurrence, conflit (fig.), joute, lutte, tournoi. || Rapports de rivalité. || Rivalité et émulation. || Rivalité commerciale, politique. || Entrer en rivalité.
1 Un ouvrier de l'U. R. S. S. peut être fier de son usine, de son équipe, sans nullement pour cela vouloir écraser ceux d'à côté (…) La rivalité se fond en émulation, pour le plus grand avantage de tous.
Gide, Journal, 19 août 1934.
♦ (Déb. XIXe, in Matoré). || Une, des rivalités. ⇒ Opposition. || Rivalités d'intérêts. || Des rivalités furieuses (→ Bloc, cit. 6). || Des provinces naguère divisées par les vieilles rivalités (→ Fraterniser, cit. 3). ☑ Des rivalités de clocher.
2 On sait si, de nos jours, les rivalités de familles, les hostilités commerciales, les ambitions de carrière, les compétitions d'honneurs sont imprégnées de passion politique.
Julien Benda, la Trahison des clercs, p. 100.
♦ Spécialt. || Rivalité amoureuse (→ État, cit. 31).
3 Vous vous souvenez que tout Paris s'étonnait que trois femmes, toutes trois jolies, ayant toutes trois les mêmes talents, (…) restassent intimement liées entre elles (…) On espérait au moins que le moment de l'amour amènerait quelque rivalité. Nos agréables se disputaient l'honneur d'être la pomme de discorde (…)
Laclos, les Liaisons dangereuses, LXXIX.
4 Nous nous injurions comme deux femmes de même âge qu'une rivalité amoureuse a dressées l'une contre l'autre.
Sartre, les Mouches, I, 5.
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CONTR. Coopération.
Encyclopédie Universelle. 2012.