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richelieu

richelieu [ riʃəljø ] n. m.
• 1910; de Richelieu, n. pr.
Chaussure basse lacée. Une paire de richelieux (ou de richelieus).

richelieu nom masculin (de Richelieu, nom propre) Type de chaussure basse à lacets.

Richelieu
(Armand Jean du Plessis, cardinal de) (1585 - 1642) homme d'état français. évêque de Luçon (Vendée), il devint cardinal (1622) après avoir réconcilié Marie de Médicis avec son fils Louis XIII, qui l'appela au Conseil en 1624. Il renforça l'absolutisme royal, imposa aux protestants, après le siège de La Rochelle, l'édit de grâce d'Alès (1629), lutta contre la noblesse (interdiction des duels, 1626); le parti catholique ne put l'abattre (journée des Dupes, 10 nov. 1630). Il affronta les Habsbourg (guerre de Trente Ans) et obtint le Roussillon (1642). Il favorisa l'industrie, le commerce maritime et la colonisation, fonda l'Académie française (1635) et créa la Gazette de Renaudot.
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Richelieu
(le) riv. du Québec, né dans le lac Champlain, affluent du Saint-Laurent (rive droite) à Sorel; 130 km.

⇒RICHELIEU, subst. masc.
A. — [Avec ou sans majuscule] Chaussure de ville à lacets montant jusqu'au cou-de-pied. Les bottines ont fait place à des souliers bas. Ah! bougonne-t-il, je me tordrai les chevilles avec ces Richelieu (H. BAZIN, Vipère, 1948, p. 140).
B. — ART CULIN. (pâtiss.). Le richelieu est fait de galettes d'amandes pilées, sucre, vanille, beurre, marasquin et œufs (les blancs en neige dure), le tout cuit à feu doux, les galettes alternées ensuite de marmelade d'abricots et de frangipane, et pour finir l'appareil glacé au fondant (Ac. Gastr. 1962).
C. — Loc. adj. À la richelieu
1. ART CULIN. [Qualifiant notamment une garniture, un apprêt de poisson] ,,Á la manière d'un cuisinier du duc de Richelieu, petit neveu du cardinal`` (Ac. Gastr. 1962). Ramequin de farce de volaille accompagnée de sauce et de truffes. Menu d'un réveillon. Huîtres d'Ostende et de Marennes, Consommé aux œufs de vanneaux, Boudin à la Richelieu (MALLARMÉ, Dern. mode, 1874, p. 838).
2. BROD. Broderie à la richelieu ou, p. ell., richelieu. Broderie de feston agrémenté de brides avec picots (d'apr. Lar. mén. 1926, s.v. broderie). Aux draps trop généreusement brodés de « richelieu » (...) ont succédé des draps à jours de Venise (Le Monde, 3 janv. 1952, p. 9, col. 2).
Prononc.:[]. Étymol. et Hist. 1. 1825 boudin à la Richelieu (BRILLAT-SAV., Physiol. goût, p. 369); 2. 1894 le soulier Richelieu (Le Moniteur de la cordonn. et le Magasin de chaussures réunis, 15 avr., p. 320a ds QUEM. DDL t. 16); 1894 Le Richelieu « id. » (ibid., p. 304a). Du n. propre Richelieu; 1 prob. du duc de Richelieu (1696-1788), v. COURTINE Gastr. 1984; 2 prob. du cardinal de Richelieu (1585-1642), v. MIGL. Nome propr., p. LXVII. Bbg. QUEM. DDL t. 3, 14, 16.

richelieu [ʀiʃəljø] n. m.
ÉTYM. 1894; nom propre.
1 Chaussure basse et lacée. || Des richelieu, des richelieus.
1 Il s'assit pour mettre ses souliers.
— Vise ces pompes, dit-il à son compagnon. Et on appelle ça des Richelieu !
P. Mac Orlan, la Bandera, III.
Plur. On écrit parfois richelieux, par attraction de lieux.
2 Après l'inévitable bousculade de la sortie, il se dirigea vers sa demeure, sautant de fondrière en fondrière, faisant rouler les cailloux de la pointe aveugle de ses richelieux.
R. Queneau, le Chiendent, Folio, p. 18.
2 (XXe). Cuis. Genre de pâtisserie.

Encyclopédie Universelle. 2012.