rhubarbe [ rybarb ] n. f.
• 1570; reubarbe XIIIe; bas lat. reubarbarum « racine barbare »
♦ Plante (polygonacées) à larges feuilles portées par de gros pétioles que l'on consomme cuits; ces pétioles. Compote, confiture de rhubarbe. Tarte à la rhubarbe.
● rhubarbe nom féminin (bas latin rheubarbarum, racine barbare) Grande herbe (polygonacée) vivace, aux pétioles foliaires charnus, au limbe décoratif. (On consomme, après cuisson, le long pétiole des feuilles.)
rhubarbe
n. f. Plante potagère (Fam. polygonacées) des régions tempérées aux épais pétioles charnus comestibles.
⇒RHUBARBE, subst. fém.
BOT. Plante herbacée vivace, dicotylédone, de la famille des Polygonacées, à larges feuilles portées par de gros pétioles charnus, cultivée à des fins alimentaires ou décoratives et utilisée en pharmacologie pour ses propriétés purgatives. Sa faim se comblait; il chipota un bout de fromage bleu de Stilton dont la douceur s'imprégnait d'amertume, picora une tarte à la rhubarbe (HUYSMANS, À rebours, 1884, p. 180). La fleur de la rhubarbe est insignifiante; cette plante est cultivée uniquement pour ses belles feuilles, très ornementales (GRESSENT, Créat. parcs et jardins, 1891, p. 936).
— [P. allus. littér. à MOLIÈRE, L'Amour médecin, III, 1]. Les Cointet certifiaient au besoin pour Gannerac ce que Gannerac certifiait pour les Cointet. C'est la mise en pratique de ce proverbe connu, passez-moi la rhubarbe, je vous passerai le séné (BALZAC, Illus. perdues, 1843, p. 592).
SYNT. Compote, confiture de rhubarbe; tarte à la rhubarbe; feuille, racine de rhubarbe; rhubarbe officinale, potagère; rhubarbe en poudre; faire infuser de la rhubarbe; extrait, infusion, macération, sirop, teinture, tisane, vin de rhubarbe.
Prononc. et Orth.:[]. Att. ds Ac. dep. 1694. Ac. 1835, 1878: rubarbe, renvoi à rh-. Étymol. et Hist. XIIIe s. reubarbe (Simples médecines, éd. P. Dorveaux, 221); 1306 rubarbe (JOINVILLE, St Louis, éd. N. L. Corbett, § 189). Empr. au b. lat. rheubarbarum, att. au VIIe s. chez Isidore de Séville, d'apr. qui rheu est un mot barbare signifiant « racine ». On trouve aussi en lat. médiév; rhabarbarum (LATHAM) et chez Rabelais rhabarbe qu'il explique ainsi: ,,du fleuve barbare nommé Rha (c'est-à-dire la Volga) comme atteste Ammianus`` (1546, Tiers Livre, L, éd. M. A. Screech, p. 334, 76). On disait aussi rhapontic, rheupontic. Le rapport des 2 formes rha et rheu reste obscur. Les lang. européennes ont des formes se rattachant aux 2 types: ital. rabarbaro, reobarbaro, all. Rhabarber. Fréq. abs. littér.:23. Bbg. QUEM. DDL t. 17.
rhubarbe [ʀybaʀb] n. f.
ÉTYM. 1570; reubarbe, XIIIe; bas lat. reubarbarum, proprt « racine barbare ».
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1 Plante dicotylédone (Polygonacées), scientifiquement appelée rheum, herbacée, vivace, à larges feuilles portées par de gros pétioles. || La rhubarbe est originaire d'Asie. || Le long du mur (cit. 6) poussaient des rhubarbes. || Rhubarbe potagère (rhaponticum), cultivée pour ses pétioles juteux et acides qui se mangent en compote, en confiture (→ ci-dessous, 2.). — Rhubarbe officinale, utilisée comme remède sous le nom de racine de rhubarbe (→ ci-dessous, 3.).
0 (…) elle se noyait des essences les plus fortes (…) l'amertume de la rhubarbe, l'âpreté du sureau, la flamme de la menthe poivrée persistaient.
Zola, l'Œuvre, p. 438.
➪ tableau Noms de plantes médicinales.
2 Pétiole comestible de la rhubarbe potagère. || Confiture de rhubarbe. || Tarte à la rhubarbe.
3 Rhizome de la rhubarbe officinale. || La rhubarbe était utilisée comme laxatif. ⇒ aussi Catholicon (→ Composer, cit. 26; mélancolie, cit. 1). — ☑ Loc. fam. (1788). Passez-moi la rhubarbe, je vous passerai le séné. ⇒ Passer (cit. 107 et supra).
Encyclopédie Universelle. 2012.