résipiscence [ resipisɑ̃s ] n. f.
• 1542; « retour à la raison » 1405; lat. ecclés. resipiscentia, même rac. que sapere
♦ Relig. ou littér. Reconnaissance de sa faute avec amendement. ⇒ regret, repentir; pénitence. Amener qqn à résipiscence. « Je n'ai jamais pu repousser le pécheur qui venait à résipiscence » (Billy).
● résipiscence nom féminin (latin ecclésiastique resipiscentia, de resipiscere, revenir à la raison) Littéraire. Venir, amener à résipiscence, reconnaître, amener à reconnaître une faute avec volonté de s'amender. ● résipiscence (expressions) nom féminin (latin ecclésiastique resipiscentia, de resipiscere, revenir à la raison) Littéraire. Venir, amener à résipiscence, reconnaître, amener à reconnaître une faute avec volonté de s'amender.
résipiscence
n. f. RELIG ou litt. Reconnaissance de sa faute suivie d'amendement. Venir à résipiscence.
⇒RÉSIPISCENCE, subst. fém.
RELIG. ou littér. Reconnaissance de sa faute, avec la volonté de s'amender. Synon. regret, repentir. [Le] livre de Jonas, qui fait voir la grâce divine octroyée, moyennant leur résipiscence, même aux plus méchants des hommes (WEILL, Judaïsme, 1931, p. 112). Le Gouvernement britannique persiste à espérer de tout ou partie du Gouvernement de Vichy des actes de résipiscence (DE GAULLE, Mém. guerre, 1954, p. 309).
— Loc. verb. Amener qqn à résipiscence. Synon. de faire se repentir. Danton (...) se fit fort d'amener le général à résipiscence (LEFEBVRE, Révol. fr., 1963, p. 346). Venir à résipiscence. Synon. de se repentir. Zola, comprenant qu'il a été un peu énorme, vient à résipiscence, veut bien lui accorder [à Réjane] (...) des qualités particulières (GONCOURT, Journal, 1890, p. 1258).
REM. Résipiscent, -ente, subst., rare. Personne qui vient à résipiscence. On n'use de mesures de rigueur (...), que si les escapades se répètent et se prolongent: les résipiscents retrouvent leur place, et on se garde de donner trop facilement raison aux maîtres (FARAL, Vie temps st Louis, 1942, p. 70).
Prononc. et Orth.: []. FÉR. 1768, FÉR. Crit. t. 3 1788, LAND. 1834, GATTEL 1841, NOD. 1844, LITTRÉ, DG [-zi-]. BESCH. 1845, BARBEAU-RODHE 1930, Pt ROB., WARN. 1968, Lar. Lang. fr., [-si-]. Ac. 1694-1740: resipiscence, dep. 1762: ré-. Étymol. et Hist. 1. 1405 « reprise de connaissance après un accès d'aliénation » (Journal de Nicolas de Baye, éd. A. Tuetey, t. 1, p. 137); 2. 1543 [éd.] venir en résipiscence « se repentir » (R. FAME, Lactance Firmian [trad.], VI, f ° 150 r °). Empr. au lat. ecclés. resipiscentia (att. au IVe s. chez Lactance), dér. de resipiscere « reprendre ses sens, revenir à soi, se remettre, se repentir », lui-même formé de re- et de sapere « avoir du goût, de l'intelligence, du jugement » (savoir1). Fréq. abs. littér.: 18.
résipiscence [ʀesipisɑ̃s] n. f.
ÉTYM. 1542; « retour à la raison », 1405; lat. ecclés. resipiscentia, de resipiscere « revenir à la raison », rac. sapere. → Savoir.
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♦ Relig. ou littér. Reconnaissance de sa faute avec amendement. ⇒ Regret, repentir; pénitence. || « Des moments de résipiscence » (Fléchier). || Amener qqn à résipiscence (→ Pension, cit. 3). || Venir, et, par pléonasme, revenir à résipiscence.
1 Il les exhortait (…) à revenir à résipiscence (…)
Racine, Port-Royal, II.
2 Je n'ai jamais pu repousser le pécheur qui venait à résipiscence, quoique je n'aie pas la moindre foi aux conversions (…) Mais il est doux de pardonner.
3 (…) je vous ai trouvé un peu sévère pour Boileau, sur lequel, vous le savez, je suis revenu à résipiscence.
Sainte-Beuve, Correspondance, t. I, éd. Calmann-Lévy, p. 337.
4 (…) par conséquent, n'est voué à la géhenne continuelle, que celui qui, délibérément, ne veut pas, quand il en est temps encore, revenir à résipiscence, que celui qui se refuse à renier ses fautes.
Huysmans, En route, II, V.
Encyclopédie Universelle. 2012.