répons [ repɔ̃ ] n. m.
• 1220; lat. relig. responsum
♦ Liturg. Chant sur des paroles empruntées aux Écritures, exécuté par un soliste et répété en entier ou en partie par le chœur. « des antiennes et des répons extraits des Écritures » (Huysmans). ⇒ 1. graduel, 2.réclame. — REM. On confond parfois les répons et les réponses du répondant au célébrant.
● répons nom masculin (latin responsum) Chant exécuté alternativement par le chœur et par un soliste et qui prend place dans les offices de l'Église catholique. ● répons (homonymes) nom masculin (latin responsum) répond forme conjuguée du verbe répondre réponds forme conjuguée du verbe répondre
répons
n. m. LITURG CATHOL Chant liturgique exécuté tour à tour par une voix et par le choeur.
⇒RÉPONS, subst. masc.
A. — RELIG. CATH. ,,Refrain repris par le chœur, alternant, dans la psalmodie responsoriale [qui qualifie tout chant où alternent versets et répons, où se répondent soliste et chœur], avec les versets donnés par un soliste`` (Foi t. 1 1968). Dans le quartier de la cathédrale et de l'évêché (...) de grands arbres dépassant les murs se bercent au bruit des cloches et des répons (A. DAUDET, Nabab, 1877, p. 140). Il y a des motets libres, et des Répons, dont la matière musicale n'est pas empruntée au chant grégorien (les Répons de la Semaine Sainte: Palestrina, Vittoria, Ingegneri, etc.) (POTIRON, Mus. église, 1945, p. 69).
— P. anal. Il semblait qu'après une phrase périodiquement prononcée, la rue entière, en manière de répons, imitât le battement des tambours funèbres (MALRAUX, Espoir, 1937, p. 279).
— En partic. Répons bref. ,,Aux petites heures du Bréviaire Romain et à Laudes et Vêpres du Bréviaire monastique, répons psalmique très court, suivant la Leçon brève`` (Foi t. 1 1968). Les morceaux du chant liturgique et les pièces accessoires telles que les petits versets, les répons brefs (...) n'embrassent pas deux octaves (F. CLÉMENT, Hist. gén. mus. relig., 1860, p. 82).
B. — TYPOGR. Signe typographique (.) indiquant les répons dans les livres de liturgie. Les versets et les répons sont employés dans les ouvrages de religion tels que paroissiens, missels, bréviaires, antiphonaires, livres d'heures, etc. (É. LECLERC, Nouv. manuel typogr., 1932, p. 152).
Prononc. et Orth.:[]. Ac. 1694, 1718: respons; dep. 1740: ré-. Étymol. et Hist. 1. Ca 1100 « parole, geste faits en retour à une parole, une demande » (Roland, éd. J. Bédier, 420); 2. ca 1190 liturg. faire le respont [des psaumes] (Renart, éd. M. Roques, 12324); ca 1223 respons chanter (GAUTIER DE COINCI, Miracles, éd. V. Fr. Koenig, 1 Mir 31, 210); 3. 1803 typogr. répons-bref (BOISTE). Mot demi-sav., du subst. lat. responsum (part. passé neutre subst. de respondere, v. répondre), dans la lang. class. « réponse; consultation d'un jurisconsulte »; dans la lang. chrét. « répons, graduel » (1re moit. XIIe s., HONORIUS D'AUTUN ds DU CANGE, s.v. gradale; v. aussi BLAISE Latin. Med. Aev.). Fréq. abs. littér.:79.
répons [ʀepɔ̃] n. m.
ÉTYM. 1220; respuns, v. 1150; lat. ecclés. responsum, de respondere, ainsi appelé parce que ce chant répond à la lecture qui le précède, ou parce que le chœur lui répond.
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1 Liturgie. Chant sur des paroles empruntées aux Écritures, exécuté par un soliste et répété en entier ou en partie par le chœur (→ Leçon, cit. 1). || Répons bref, après le capitule; répons prolixe, après une leçon de l'office; répons graduel (⇒ Graduel), après une leçon de la messe. || Répons qui suit le verset. ⇒ Réclame (II.). || Les enfants de chœur débitaient les répons latins (→ Cristallin, cit. 2). — REM. On confond parfois les répons et les réponses du répondant au célébrant (→ 1. Officier, cit. 2).
1 (…) ces prélats chambardèrent de fond en comble le psautier, n'admirent plus que des antiennes et des répons extraits des Écritures; ils biffèrent les légendes des saints, amoindrirent le culte de la sainte Vierge (…)
Huysmans, l'Oblat, XIII.
2 Et de temps à autre, une clameur partait, comme un bruit d'orage, des tribunes d'en haut où les hommes se tenaient, un répons formidable animait les vieilles voûtes, les vieilles boiseries sonores qui, durant des siècles, ont vibré des mêmes chants (…)
Loti, Ramuntcho, I, III.
2 (1803). Signe qui marque les répons sur les livres d'église (℟).
Encyclopédie Universelle. 2012.