Akademik

renaissant

renaissant, ante [ r(ə)nɛsɑ̃, ɑ̃t ] adj.
• 1550; de renaître
1Qui renaît, qui revient, qui réapparaît. « Nos discussions étaient sans fin, nos conversations toujours renaissantes » (Renan). Les forces renaissantes d'un convalescent.
Poét. « Des gazons toujours renaissants et fleuris » (Fénelon).
2(1886) Didact. Qui appartient à l'époque de la Renaissance. « Dans ce siècle renaissant » (Bloy). L'art renaissant.

renaissant, renaissante adjectif Qui est en train de renaître : Des obstacles renaissants. Qui a trait à la Renaissance.

renaissant, ante
adj. Qui renaît, qui se renouvelle. Besoins toujours renaissants.

⇒RENAISSANT, -ANTE, part. prés. et adj.
I. — Part. prés. de renaître.
II. — Adjectif
A. — [Corresp. à renaître]
1. [En parlant d'un être humain] Qui commence une nouvelle vie. Mais s'échappant de la chair décomposée d'Hélène, elle s'incarna dans une autre forme de femme (...) en quelle forme adorable vit aujourd'hui cette Hélène toujours renaissante? (A. FRANCE, Thaïs, 1890, p. 201).
2. [En parlant d'un végétal ou d'une partie d'un organisme vivant] Qui repousse. Les herbes renaissantes frémissent à perte de vue sous le vent (BARRÈS, Cahiers, t. 13, 1921, p. 242).
3. Qui réapparaît, se manifeste de nouveau, se renouvelle.
[En parlant d'une réalité perceptible par les sens] Au lieu de couler près de lui des heures bien courtes, mais toujours renaissantes (...) elle passait les nuits et les jours à pleurer son absence (HUGO, Han d'Isl., 1823, p. 211). On a supposé, par sympathie et métaphore, que la croissance de la lune signifiait la croissance de toutes choses (...). Ainsi on attendait beaucoup de la lune renaissante (ALAIN, Propos, 1930, p. 933).
— [En parlant d'une réalité abstr.] Armée, entreprise, industrie renaissante; querelles renaissantes. Nos discussions étaient sans fin, nos conversations toujours renaissantes (RENAN, Souv. enf., 1883, p. 335). Quand je ne me plonge pas dans un travail qui m'absorbe assez pour me faire oublier tout le reste, — par où je veux dire les mornes et sans cesse renaissantes difficultés de notre vie — je perds pied (DU BOS, Journal, 1925, p. 323).
En partic. [En parlant d'un état, d'un sentiment, d'une manifestation de l'esprit] Désirs renaissants; douleurs, forces renaissantes. C'est l'action qui doit nous donner (...) cette vigueur renaissante de la santé (BLONDEL, Action, 1893, p. 386). Les dix-huit volumes de Saint-Simon se relayaient au chevet de ma mère, la nuit; elle y trouvait des plaisirs renaissants, et s'étonnait qu'à huit ans je ne les partageasse pas tous (COLETTE, Mais. Cl., 1922, p. 58).
B. — [Corresp. à renaissance II] Relatif à la Renaissance. L'art renaissant. Honneur à l'Athénien, à l'esprit, à l'âme, à l'homme athénien (...) qui servent ainsi notre langue médiévale et renaissante (VERLAINE, Œuvres posth., t. 3, Pèlerin passionné, 1896, p. 97). L'Allemagne médiévale et renaissante (...) est ressuscitée avec une grande puissance d'évocation (BÉGUIN, Âme romant., 1939, p. 263).
BEAUX-ARTS, subst. masc. plur. Les Renaissants ou les renaissants. Artistes de la Renaissance. Peut-être, un jour, sera-t-il permis enfin d'affirmer que la peinture dite religieuse des renaissants n'a pas été moins funeste au christianisme que Luther même (BLOY, Femme pauvre, 1897, p. 76). Ce n'est pas, bien entendu, aux grands Renaissants que j'en veux: mais accepter Raphäel et Michel-Ange n'engage pas à subir (...) le Bernin (MAUCLAIR, De Watteau à Whistler, 1905, p. 40).
Prononc. et Orth.: [], fém. [-]. Att. ds Ac. dep. 1718. Fréq. abs. littér.: 411. Fréq. rel. littér.: XIXe s.: a) 747, b) 523; XXe s.: a) 586, b) 476. Bbg. VAGANAY (H.). Pour l'hist. du fr. mod. Rom. Forsch. 1913, t. 32, p. 150.

renaissant, ante [ʀ(ə)nɛsɑ̃, ɑ̃t] adj.
ÉTYM. 1550; de renaître.
1 Qui renaît.(Choses abstraites). || Un espoir toujours renaissant (→ Quoique, cit. 5; et aussi phrase, cit. 20). || Les forces renaissantes d'un convalescent. || Un fond d'ennui sans cesse renaissant (→ Croix, cit. 18).Conversations, divisions sans cesse renaissantes (→ Discussion, cit. 4; 3. mal, cit. 11).
1 (…) un pâle fantôme qu'on nomme Raison (…) qui (…) pour étancher la soif renaissante de passion qui le prend de temps en temps, lui verse le poison de l'ennui.
Baudelaire, la Fanfarlo.
Poét. || La nature renaissante. || « Des gazons toujours renaissants et fleuris » (Fénelon, Télémaque, XIV). → aussi Provençal, cit. 2.
2 (1886; de Renaissance, II.). Arts. De la Renaissance. || L'Art renaissant, ouvrage d'Élie Faure (1914).
2 Au temps de la Réforme (…) dans ce siècle renaissant, d'une si prodigieuse poussée esthétique.
Léon Bloy, le Désespéré, p. 79.

Encyclopédie Universelle. 2012.