régurgitation [ regyrʒitasjɔ̃ ] n. f.
• XVIe; de régurgiter
♦ Didact. Retour des aliments de l'estomac ou de l'œsophage dans la bouche, sans effort de vomissement. ⇒ mérycisme, rumination .
♢ Méd. Reflux du sang de l'aorte, de l'artère pulmonaire vers le cœur ou du ventricule gauche vers l'oreillette gauche, dû à une insuffisance des valvules respectives.
● régurgitation nom féminin Retour dans la bouche, sans effort de vomissement, d'aliments qui viennent d'être avalés (par exemple chez le nourrisson). Rejet par les parents, chez les oiseaux notamment, en faveur des jeunes, d'aliments entreposés dans le jabot et ayant subi un début de digestion. Rejet des parties non digestibles des proies chez les rapaces, sous forme de pelotes.
régurgitation
n. f. Remontée dans la bouche, sans effort de vomissement, d'aliments non digérés.
⇒RÉGURGITATION, subst. fém.
A. — 1. PATHOL., PHYSIOL. Retour des aliments de l'estomac ou de l'œsophage dans la bouche, sans nausée ni effort, normal chez le nourrisson, ou dû à un rétrécissement ou à un diverticule de l'œsophage chez l'adulte. L'enfant sera placé alternativement sur le côté gauche et le côté droit, jamais sur le dos pour éviter les dangers, parfois très graves, d'une régurgitation (MACAIGNE, Précis hyg., 1911, p. 160). Enfin, on ne confondra pas le vomissement avec la régurgitation. Il s'agit dans ce cas de reflux d'aliments de l'estomac dans la bouche survenant spontanément sans aucun effort de vomissement (QUILLET Méd. 1965, p. 131).
— P. métaph. Alors, ce sont des retours, des regrets, des régurgitations de la tragique bêtise et vengeance impuissante sur soi-même, la mine ridicule d'incompris, de foudroyé, et l'amertume d'être amer (VALÉRY, Lettres à qq.-uns, 1945, p. 105).
2. Retour du bol alimentaire de l'estomac dans la bouche, qui constitue une phase normale de la digestion chez les ruminants. J'ai plutôt parlé pour éviter de m'entendre, je me disais n'importe quoi, cela m'était devenu aussi naturel qu'au ruminant la regurgitation du bol alimentaire (BERNANOS, M. Ouine, 1943, p. 1547).
B. — PATHOL. ,,Reflux du sang des grandes artères dans le cœur, ou d'un cavité cardiaque dans l'autre, par suite d'une insuffisance valvulaire`` (Méd. Biol. t. 3 1972). Régurgitation aortique, mitrale, pulmonaire (Méd. Biol. t. 3 1972).
Prononc. et Orth.:[]. BERNANOS, loc. cit.: regurgitation; v. reviser, réviser. Étymol. et Hist. 1. 1567 « débordement d'un liquide » (J. PAPON, Rec. d'arrests notables, 328b ds Fonds BARBIER: n'auroient commodité de l'abbrever, ny le dit pré Dore pour la grandeur du dit fossé, sans user de regurgitation); 2. 1573 méd. « reflux du sang » (A. PARÉ, éd. J. F. Malgaigne, XVIII, 50, t. 2, p. 750a: regurgitation du sang); 3. a) 1824 « retour des aliments depuis l'estomac ou l'œsophage jusque dans la bouche » (NYSTEN); b) 1834 « mode de digestion propre aux ruminants » (BOISTE). Dér. de régurgiter; suff. -(a)tion.
régurgitation [ʀegyʀʒitɑsjɔ̃] n. f.
ÉTYM. 1560; de régurgiter.
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♦ Didactique.
1 Retour des aliments de l'estomac ou de l'œsophage dans la bouche, sans effort de vomissement. ⇒ aussi Mérycisme, rumination. — Fig. || Régurgitation mentale (→ Propagande, cit. 1).
2 Méd. Reflux du sang de l'aorte, de l'artère pulmonaire vers le cœur, ou du ventricule gauche vers l'oreillette gauche, dû à une insuffisance des valvules correspondantes.
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CONTR. Ingurgitation.
Encyclopédie Universelle. 2012.