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réfection

réfection [ refɛksjɔ̃ ] n. f.
• mil. XIIe « réconfort moral »; lat. refectio, de reficere, de facere 1. faire
1(1393) Collation, repas dans les communautés religieuses ( réfectoire).
2(1332) Cour. Action de refaire, de réparer, de remettre à neuf. Réfection d'un mur, d'une route. Travaux de réfection. Bâtiment en réfection. 1. restauration.
Chir. Réfection d'un organe. plastie.
Ling. Modification d'une forme linguistique issue de l'évolution normale, d'après l'étymologie.
3Dr. Remplacement d'un acte antérieur, nul pour vice de forme, par un acte valable qui ne modifie ni la nature ni l'objet des conventions.

réfection nom féminin (latin refectio, de reficere, refaire) Action de remettre en état, de réparer, de remettre à neuf : La réfection d'une maison.

réfection
n. f. Action de refaire, de remettre en état. Travaux de réfection.

⇒RÉFECTION, subst. fém.
A. — Action de restaurer, de réparer. Réfection d'un bâtiment, des locaux, des papiers peints; travaux de réfection. Les dépenses sont de 20 francs par hectare pour l'entretien ou la réfection des tuteurs et des palissages (BRUNET, Matér. vitic., 1909, p. 17).
Au fig. La réfection des mœurs. La récréation est une des formes de cette réfection morale qui est l'objet principal du culte positif (DURKHEIM, Formes élém. vie relig., 1912, p. 547).
B. — Vx ou littér. Fait de reprendre des forces, de se reconstituer. La nuit, quand elle n'est plus la réfection de plomb de la jeunesse et de la santé, est bête comme un espace de temps, inutile, vide et noir (GONCOURT, Journal, 1868, p. 473).
En partic. Collation, repas. M. Bricolin (...) s'appesantissait sur sa chaise, grâce à une large réfection et à des rasades abondantes (SAND, Meunier d'Angib., 1845, p. 110). L'on dîne, et Gavarni, comme réveillé par cette réfection, se met à parler de sa jeunesse (GONCOURT, Journal, 1860, p. 839).
Prononc. et Orth.:[]. Ac. 1694, 1718: re-; dep. 1740: ré-. Étymol. et Hist. 1. a) Mil. XIIe s. fig. « réconfort moral » (Psautier de Cambridge, éd. Fr. Michel, 22, 2: sur ewes de refectiun [aquas refectionis] nurrid mei), seulement dans des trad. de la Bible; b) 1393 « nourriture, repas » (Ménagier de Paris, éd. G. E. Brereton et J. M. Ferrier, p. 136), « un peu vieux et bas, semble plus en usage dans les maisons Religieuses que dans le monde poli » (RICH. 1680); 2. 1332 « action de refaire, de restaurer quelque chose » (Cart. de S. Evroul, B.N. l. 11056, f ° 175a ds GDF. Compl.). Empr. au lat. refectio (de reficere « refaire » et « rétablir, redonner des forces ») « réparation d'édifice », et « réconfort, nourriture », empl. par les aut. chrét. dans le domaine spirituel, aqua refectionis désignant l'eau du baptême. Fréq. abs. littér.:50.
DÉR. Réfectionner, verbe trans. Faire la réfection, la réparation de quelque chose. On est amené à réfectionner d'urgence un scellement (AMBROISE, Monteur mécan., 1949, p. 11). Les matelas et les traversins sont réfectionnés au moins tous les 18 mois (LUBRANO-LAVADERA, Législ. et admin. milit., 1954, p. 220). [], (il) réfectionne [-]. 1res attest. a) 1410 absol. « faire des réparations » (Bail de la maison du temple des Bois en Vermandois, ap. COCHERIS, Doc. sur la Pic., II, 61 ds GDF.), 1415 trans. (Lett. de Ch. d'Orléans, Arch. mun. Chauny, ibid.) — 1601, v. GDF., à nouv. dep. LITTRÉ Suppl., b) ca 1450 « nourrir quelqu'un » (J. CHARTIER, Chron. de Charles VII, ch. 157, Bibl. Elz. ds GDF.) — 1530 « prendre une collation » (PALSGR., p. 682), à nouv. au XIXe s. (dep. BOISTE 1800); de réfection, dés. -er.

réfection [ʀefɛksjɔ̃] n. f.
ÉTYM. XIIe; refectiun, v. 1120; empr. lat. refectio, de reficere, comp. de facere. → Faire.
1 Vx. Action de se refaire, de réparer ses forces.
(V. 1380). Encore usité dans les communautés religieuses. Collation, repas. || « Prendre sa réfection » (Bossuet). → Réfectoire.
2 (V. 1290). Cour. Action de refaire, de réparer, de remettre à neuf, de reconstruire. || Réfection d'un mur, d'une route.Travaux de réfection.Chir. || Réfection d'un organe. Plastie.
0 Dans le cimetière, là-bas, devant les murailles de Stamboul, la réfection de l'humble tombe était achevée, grâce à des complicités d'amis turcs.
Loti, les Désenchantées, III, XVII.
Ling. Modification d'une forme linguistique populaire, issue de l'évolution normale, d'après l'étymologie. || Le XVIe siècle a procédé à de nombreuses réfections de mots d'après le latin ou le grec.
3 Dr. || Réfection d'un acte : remplacement d'un acte antérieur, généralement nul pour vice de forme, par un autre acte qui ne modifie pas la nature ni l'objet des conventions.

Encyclopédie Universelle. 2012.