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rechute

rechute [ r(ə)ʃyt ] n. f.
• 1475; de l'a. v. recheoir, de re- et choir chute
1Reprise d'une maladie qui était en voie de guérison. récidive (1o). Faire une rechute. Rechute due à une imprudence.
2Le fait de retomber dans le péché, le vice, etc. « À force d'accumuler péché sur péché, rechute sur rechute » (Bourdaloue). « Nous sommes consternés de nos rechutes » (Vauvenargues).

rechute nom féminin Reprise évolutive d'une maladie qui était en voie de guérison. Action de retomber dans un mal, dans une mauvaise habitude. ● rechute (synonymes) nom féminin Action de retomber dans un mal, dans une mauvaise habitude.
Synonymes :
- récidive

rechute
n. f. Nouvelle évolution d'une maladie qui semblait en voie de guérison.

⇒RECHUTE, subst. fém.
A. — MÉD. Nouvel accès d'une maladie, souvent infectieuse, parfois inguérissable, qui survient au cours de la convalescence. Synon. récidive, récurrence; anton. amélioration, guérison, relèvement, rétablissement. Le médecin (...) annonça des mieux et des rechutes alternatives d'où dépendraient la vie et la raison du bonhomme (BALZAC, Goriot, 1835, p. 275). Alix qui, depuis plusieurs années, était malade, avec des alternances de guérisons apparentes et de rechutes (DANIEL-ROPS, Mort, 1934, p. 469).
Rechute de + subst. désignant la maladie. Rechute de grippe, de typhoïde. Schulz avait eu, disait-il, une rechute de bronchite, qui dégénéra en pneumonie (ROLLAND, J.-Chr., Révolte, 1907, p. 594).
SYNT. Rechute affreuse, violente; rechute brutale, fatale, grave, sérieuse; nouvelle, seconde, terrible rechute; craindre, enrayer, éviter, faire une rechute; s'exposer à une rechute.
B. — Fait de tomber de nouveau (dans un mal, un inconvénient). Lente diminution de la ferveur. Hier, rechute abominable, qui me laisse le corps et l'esprit dans un état voisin du désespoir, du suicide, de la folie (GIDE, Journal, 1916, p. 572). Brentano restera en instable équilibre, toujours combattu intérieurement, sujet aux rechutes et aux sécheresses de cœur. Il aura à traverser de longs déserts sans pouvoir étancher sa soif de paix et de rayonnante pureté (BÉGUIN, Âme romant., 1939, p. 279).
MOR., RELIG. Retour à la même faute, à la même passion, au même vice. Rechute dans le péché. Souvent, vaincu par le remords et la honte, il avait recours au tribunal de la pénitence, mais sans fruit: à la première tentation il succombait de nouveau, ses rechutes n'en étaient que plus scandaleuses et plus déplorables (MONTALEMBERT, Ste Élisabeth, 1836, p. 282). Massillon, jeune, beau (...) put avoir en ces vives années, quelques égarements, quelques chutes et rechutes, s'en repentir aussitôt (SAINTE-BEUVE, Caus. lundi, t. 9, 1853, p. 3).
Prononc. et Orth.:[]. Ac. 1694, 1718: recheute; 1740: -chûte; dep. 1762: -chute. Étymol. et Hist. Ca 1470 « le fait de retomber dans une maladie » (GEORGES CHASTELLAIN, Chronique, éd. Kervyn de Lettenhove, t. 4, p. 200). Dér. de l'a. verbe recheoir « tomber de nouveau » (ca 1165, Troie, 17229 ds T.-L.), lui-même formé de re- et de choir, d'apr. chute. Fréq. abs. littér.:194.
DÉR. Rechuter, verbe intrans. Faire une rechute, retomber dans la maladie alors que la guérison s'annonçait; retomber dans une même faute. Rechuter (dans un vice). Comme le docteur revenait le lundi, pour la dernière fois, Buteau lui conta que le vieux avait failli rechuter (ZOLA, Terre, 1887, p. 412). [], (il) rechute [-]. 1re attest. 1611 recheuter « tomber de nouveau, retomber dans une même maladie, dans une même faute » (COTGR.); de rechute, dés. -er.

rechute [ʀ(ə)ʃyt] n. f.
ÉTYM. 1475; de l'anc. v. recheoir (v. 1160), de re-, et choir. → Chute.
1 Méd. Nouvel accès d'une maladie, qui survient après le début de la convalescence, sans qu'il y ait eu de nouvelle infection. aussi Récidive. || Faire, avoir une rechute. Rechuter. || Rechute due à une imprudence. || Des rechutes, chaque fois plus sérieuses. Aggravation (cit.). || Une rechute lui serait fatale.
1 Mais bon monsieur, faites attention de ne pas vous refroidir, au sortir du lit. Vous auriez une rechute.
J. Romains, Volpone, III, 4.
2 Relig. Le fait de retomber dans le péché après s'être corrigé, après être revenu à Dieu. || Accumuler (cit. 8) péché sur péché, rechute sur rechute.(En parlant d'une faute, d'un défaut, d'un vice, d'une passion, etc.). → Intermittence, cit. 3.
2 Nous sommes consternés de nos rechutes et de voir que nos malheurs mêmes n'ont pu nous corriger de nos défauts.
Vauvenargues, Réflexions et maximes, 247.
DÉR. Rechuter.

Encyclopédie Universelle. 2012.