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rebiffer

rebiffer (se) [ r(ə)bife ] v. pron. <conjug. : 1>
• 1630 ; rebiffer « rabrouer » XIIIe; « froncer le nez » XIIe; o. i. biffer
Fam. Refuser avec vivacité et aigreur de se laisser mener, humilier. regimber, se révolter. « Soupe, humilié, se rebiffa » (Courteline). Se rebiffer contre qqn. « Mon corps se rebiffe sans cesse contre ce que propose mon esprit » (A. Gide). se rebeller.

rebiffer (se) [ʀ(ə)bife] v. pron.
ÉTYM. 1630; rebiffer « froncer le nez », XIIe; « rabrouer », XIIIe; orig. incert., se rattache p.-ê. à biffer.
Fam. Refuser avec vivacité de se laisser faire, de se laisser mener ou humilier. Protester, regimber (se), résister, révolter (se). || Il a été humilié, et il s'est rebiffé (→ Pardon, cit. 7). || Pourquoi ne se rebiffe-t-il pas davantage ? (→ Chien, cit. 38). || Se rebiffer contre qqn (→ Envieux, cit. 9). || Le Cave se rebiffe, titre d'un roman d'Albert Simonin.
1 Ce qui m'a étonné, c'est la façon dont le jeune homme s'est rebiffé. Il avait pourtant pris, depuis quelque temps, en face du baron, des manières de séide (…)
Proust, la Prisonnière, Pl., t. III, p. 330.
2 Une méthode, c'est là ce que je ne puis parvenir à m'imposer, par turbulence excessive, non point que je ne désire m'y soumettre, mais mon corps se rebiffe sans cesse contre ce que propose mon esprit.
Gide, Journal, 3 mai 1906.
(Employé en intransitif) :
3 (…) je commençais à me dégoûter de moi-même, mais je rebiffais quand même sur les articles de Foi.
Huysmans, À rebours, Préface, p. XXIII.
CONTR. Céder, plier, résigner (se), soumettre (se).
DÉR. Rebiffe.

Encyclopédie Universelle. 2012.