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ramas

ramas [ rama ] n. m.
• 1549; de ramasser
Vx
1Ensemble de choses sans valeur. ramassis. « une étincelle mettrait le feu à ce ramas de vieilles planches et de vieilles choses » (Gautier).
2(1679) Réunion de gens méprisables ( écume, lie). « ce ramas d'étrangers sans nom, sans culte et sans patrie » (Nerval).

⇒RAMAS, subst. masc.
A. — Vx. Action de ramasser; résultat de cette action. Synon. ramassage. (Dict. XIXe et XXe s.).
FOREST. Fait de ramasser, sans autorisation, du bois, des feuilles, des faînes, des glands. (Dict. XIXe s.).
B. — Vieilli, péj.
1. Amas hétéroclite d'objets le plus souvent sans valeur. Synon. fatras (fam.), ramassis (péj.). La cabane était presque remplie d'un ramas de choses sans nom (POURRAT, Gaspard, 1930, p. 174).
Au fig. Accumulation de choses inexactes, sans intérêt, sans valeur. Un ramas de faussetés, de commérages, de bêtises. Battant l'air de phrases vides, il débitait un ramas de lieux communs (CHATEAUBR., Mém., t. 2, 1848, p. 588).
2. Rassemblement disparate de gens peu estimables. Synon. ramassis. Un ramas de brigands, de canailles, de coquins. Un ramas de bandits, de réfugiés, d'expulsés de toute sorte, a pu salir la vieille gloire d'Albe La Longue (RENAN, Drames philos., Prêtre Némi, 1885, I, 4, p. 538).
Prononc. et Orth.:[], []. WARN. 1968, Pt ROB., ROB. 1985: []; Lar. Lang. fr.: []. V. -as et ramasser1. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. A. 1. 1538 « assemblage, mélange de divers éléments » (EST., s.v. cinnus); 1651 fig. péj. un ramas de sottises (SCARRON, Roman com., I, 9, éd. H. Bénac, t. 1, p. 119); 2. 1554 spéc. « recueil fait à partir d'œuvres littéraires, compilation » (J. DE MAUMONT, tr. St Justin, 25 r ° ds HUG.); 3. 1575 péj. ramas de fugitifs (THEVET, Cosmogr., XIII, 3, ibid.). B. 1869 techn. « enlèvement non autorisé des feuilles mortes » (LITTRÉ). Déverbal de ramasser1. Fréq. abs. littér.:41.

ramas [ʀamɑ] n. m.
ÉTYM. 1549; de ramasser.
Vieux ou littéraire.
A
1 (1549). Ce qu'on ramasse.Fig., péj. Amas, assemblage de choses sans valeur. Fatras, ramassis. || Un ramas de vieilleries. || « Inutile ramas de gothique (cit. 15) écriture » (Boileau). || Ramas de textes empruntés. Compilation.
0.1 Le sage peut-il voir autre chose dans ce ramas de fables épouvantables, que le fruit dégoûtant de l'imposture de quelques hommes et de la fausse crédulité d'un plus grand nombre (…)
Sade, Justine…, t. I, p. 81.
1 (…) une étincelle mettrait le feu à ce ramas de vieilles planches et de vieilles choses.
Th. Gautier, Voyage en Russie, I, XIII.
2 Au loin, sur la côte, quelques ramas de masures entre des squelettes d'arbres et des talus. Humbles hameaux urbains qui attendent la conquête.
J. Romains, les Hommes de bonne volonté, t. IV, VI, p. 46.
2 (1679). Réunion de personnes méprisables ( Écume, lie, ramassis, rebut). || Ramas de canailles (→ Pièce, cit. 3), de coquins (→ Immoralité, cit. 7).
3 (…) ta société, dont votre chef vous vante le bel ordre, ne sera qu'un ramas d'hypocrites, qui foulent secrètement aux pieds les lois; ou d'infortunés, qui sont eux-mêmes les instruments de leurs supplices, en s'y soumettant (…)
Diderot, Suppl. au voyage de Bougainville, III.
4 (…) ce ramas d'étrangers sans nom, sans culte et sans patrie, qui grouillent encore sur le port de Syra, ce carrefour de l'Archipel.
Nerval, Voyage en Orient, Introduction, XX.
B Vx. Action de ramasser.
1 (1642). Langue class. Fait de recueillir (des réflexions, des éléments intellectuels).
2 (1869, Littré). Fait de ramasser (concrètement).REM. Ce sens, conforme au système des déverbaux, semble assez artificiel.
DÉR. Rams.

Encyclopédie Universelle. 2012.