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quine

quine [ kin ] n. m.
quines plur. 1155; lat. quinas, accus. fém. plur. de quini « cinq chacun »
1Vx Dans les anciennes loteries, Cinq numéros pris et sortis ensemble. Région. Au loto, Série de cinq numéros placés sur la même rangée horizontale du carton.
2Loc. fig. vx C'est un quine à la loterie, une chance inespérée. Par métaph. « Qu'est-ce que Waterloo ? [...] Un quine. Quine gagné par l'Europe, payé par la France » ( Hugo).

quine nom masculin ou nom féminin (latin quini, cinq par cinq) Au jacquet, coup de dés qui amène les deux cinq. Au loto, série de cinq numéros placés sur la même rangée horizontale d'un carton.

quine
n. m. Au loto, série de cinq numéros cochés sur la même ligne horizontale.

⇒QUINE, subst. masc.
A. — ARITHM., vieilli. Série de cinq chiffres. Nous touchons ici aux origines de la numération. Bien que les Chaldéens, comme la plupart des peuples enfants, aient commencé à compter sur leurs doigts, c'est-à-dire par quines, et que les deux mains réunies aient formé deux quines ou la dizaine, ce qui a donné l'invention simple du système décimal, néanmoins le système duodécimal se forma aussi de la manière la plus naturelle (CHAUVE-BERTRAND, Question calendrier, 1920, p. 16).
B. — JEUX
1. [Au trictrac] Coup amenant deux cinq. V. ambesas ex. et jan1 ex.
2. [Au loto] Série de cinq cases remplies sur une ligne horizontale. Le soir on jouait au loto, à ce jeu idéalement bête, et l'on marquait les quines avec des boutons de culotte (HUYSMANS, Marthe, 1876, p. 25).
3. [À la loterie] Série de cinq numéros sortis ensemble; p. méton., le gros lot. (Dict. XIXe et XXe s.).
P. métaph. Rien n'est si rare qu'un ami, et en trouver deux en sa vie, ce serait gagner deux fois le quine (COURIER, Lettres Fr. et Ital., 1812, p. 853). Il n'avait, nous l'avons dit, que deux amours et, par conséquent, que deux ambitions, Durande et Déruchette. Quoi qu'il en fût, il avait mis à la loterie de la mer, et il y avait gagné le quine. Le quine, c'était la Durande naviguant (HUGO, Travaill. mer, 1866, p. 106).
Loc. fig., fam., vieilli. C'est un quine à la loterie; avoir son quine à la loterie. C'est une affaire, une chance inespérée. J'avais imaginé, dans le temps, de garder mes planches toutes composées, en faisant la très grande dépense des caractères. Je recueillais donc en ce moment le fruit d'une industrie et d'une mise en dehors de dix ans. C'était un vrai quine à la loterie (LAS CASES, Mémor. Ste-Hélène, t. 1, 1823, p. 619). Le général de Goyon est bien duement mort (...) Il a eu son quine à la loterie. La mort est venue sans souffrance et sans premier et second avertissement, ce qui a bien son mérite (MÉRIMÉE, Lettres Mme de Beaulaincourt, 1870, p. 167).
C. — Empl. adv., pop., arg. En avoir assez, être lassé de quelque chose, de quelqu'un. En avoir quine de qqn, de qqc. (Ds CELLARD-REY 1980).
Prononc. et Orth.:[kin]. Ac. 1694-1762: quines ,,un méchant quines``; dep. 1798: quine. Étymol. et Hist. 1. 1155 « au jeu de dés, coup où chacun des dés amène un cinq » (WACE, Brut, éd. I. Arnold, 10575); 2. 1783 quine de la loterie royale (MERCIER, Tableau de Paris, V, p. 98 ds QUEM. DDL t. 13). Empr. au lat. quini « cinq chaque fois, cinq chacun ». Fréq. abs. littér.:12.

1. quine [kin] n. m.
ÉTYM. V. 1155, quines, au plur.; du lat. quinas, accusatif fém. plur. de quini, distributif, « cinq par cinq, cinq chacun ».
1 Vx. (Jeux). Aux dés, Coup amenant deux cinq.Régional. Au loto, Rang de cinq cases remplies.(1783). Anciennt. Dans les loteries, Cinq numéros pris et sortis ensemble.
2 Loc. fig. (Vx). C'est un quine à la loterie, une chance inespérée. aussi Terne.Par métaphore :
0 Qu'est-ce que Waterloo ? Une victoire ? Non. Un quine. Quine gagné par l'Europe, payé par la France.
Hugo, les Misérables, II, I, XVI.
DÉR. V. 2. Quine.
HOM. 2. Quine.
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2. quine [kin] adv.
ÉTYM. 1833; p.-ê. de 1. quine, au sens de « gros lot », d'où « gain » et « excès ».
Argot. || En avoir quine : en avoir assez (de qqn ou de qqch.).Suivi d'un infinitif :
0 La dernière phrase, Johnny l'a accentuée, à la façon du fias (homme, type) qui en a quine d'entendre déraisonner, et va passer aux arguments frappants.
Albert Simonin, Hotu soit qui mal y pense, p. 132.
HOM. 1. Quine.

Encyclopédie Universelle. 2012.