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psittacisme

psittacisme [ psitasism ] n. m.
• v. 1704; du lat. psittacus, gr. psittakos « perroquet »
Psychol. Répétition mécanique (comme un perroquet) de mots, de phrases entendues, sans que le sujet les comprenne (phénomène normal chez les enfants, fréquent chez les débiles mentaux). aussi écholalie.

psittacisme nom masculin Répétition mécanique de formules par un sujet qui n'en comprend pas le sens ou qui n'y adhère pas.

psittacisme
n. m. PSYCHO Répétition mécanique par un sujet, de mots et de phrases qu'il ne comprend pas.

⇒PSITTACISME, subst. masc.
A.— Péj. Fait de répéter quelque chose comme un perroquet en raisonnant sans comprendre le sens des mots que l'on utilise; en partic., récitation mécanique de mots, de phrases, de notions dont le sens n'a pas été compris ou a été mal assimilé (d'apr. AUR.-WEIL 1981). C'est à se demander si l'évolution de l'homme, si sa culture n'a pas entraîné la faune à sa suite, et si l'art du chant ne s'est pas développé chez les oiseaux de nos pays par une sorte de contagion (j'allais dire : par psittacisme) (GIDE, Journal, 1938, p. 1302). Le discours concret implique d'une part le radotage, le psittacisme, les formules toutes faites, et d'autre part l'intuition qui propulse cette phraséologie et lui donne un sens (JANKÉL., Je-ne-sais-quoi, 1957, p. 253).
B.— PSYCHOPATHOL. ,,Trouble du langage qui consiste à répéter sans raison ce que l'on a entendu ou lu sans même le comprendre. Une forme particulière de ce trouble est l'écholalie`` (Psychol. Enfant 1976).
REM. 1. Psittacin, -ine, adj. Qui répète machinalement. Culture psittacine (PÉLADAN, Typhonia, 1892, p. 16 ds RHEIMS 1969). 2. Psittaciser, verbe intrans., rare. Pratiquer le psittacisme, répéter machinalement comme un perroquet, sans réfléchir. Je sais bien que ces formules, nous ne les réciterons parfois que du bout des lèvres. Mais quoi! pense-t-on que notre volonté de fond intervienne toujours dans ce que nous appelons « agir »? Il y a plus d'une manière de psittaciser (BREMOND, Hist. sent. relig., t. 3, 1921, p. 391). 3. Psittaciste, subst., rare. Personne qui pratique le psittacisme, qui répète sans réfléchir. Pascal (...) n'aura pas été un janséniste pour rire, un psittaciste, un simple ergoteur (BREMOND, Hist. sent. relig., t. 4, 1920, p. 381).
Prononc. et Orth. :[]. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist. 1765 (LEIBNITZ, Œuvres philos. lat. et fr., Amsterdam, Leipzig, J. Schreuder, Nouv. Essais sur l'Entendement hum., II, chap. XXI, § 35, p. 145). Dér. du lat. psittacus (v. psittacidés) selon un type sav. psittacismus ou all. Psittazismus (v. suff. -isme).

psittacisme [psitasism] n. m.
ÉTYM. V. 1704; du lat. psittacus, grec psittakos « perroquet », et suff. -isme.
Didactique.
1 Le fait de raisonner sans avoir présentes à l'esprit les idées que les mots expriment. (→ Répéter comme un perroquet). || La pédagogie moderne cherche à éviter le psittacisme chez l'élève.
2 (XXe). Psychol. Répétition mécanique de mots, de phrases entendues, sans que le sujet les comprenne (phénomène normal chez l'enfant, fréquent chez les débiles mentaux).

Encyclopédie Universelle. 2012.