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priapisme

priapisme [ prijapism ] n. m.
• 1495; lat. méd. priapismus; gr. priapismos
Méd. État pathologique caractérisé par des érections prolongées, souvent douloureuses, apparaissant sans excitation sexuelle.

priapisme nom masculin (bas latin priapismus, du grec priapismos, de Priapos, Priape) Érection pénienne indépendante de toute libido, douloureuse, durant au moins deux heures et n'aboutissant pas à l'éjaculation.

⇒PRIAPISME, subst. masc.
PATHOL. État pathologique caractérisé par l'érection prolongée et douloureuse de la verge sans aucun désir qui l'occasionne et n'aboutissant à aucune éjaculation. Mais outre ces symptômes il a de fréquentes envies d'uriner, et ne peut le faire qu'avec douleur. Cette douleur a son siége principalement à l'hypogastre, il s'y joint des tenesmes, un priapisme importun, et c'est par ces derniers accidens qu'on peut distinguer cet ulcère de celui des reins (GEOFFROY, Méd. prat., 1800, p.259). Il souffrait beaucoup des entrailles et mon oncle m'apprit par ses plaisanteries qu'il avait un priapisme (STENDHAL, H. Brulard, t.1, 1836, p.221). Mais elle [la cantharidine] exerce une action très particulière sur les centres de l'érection (...) il en résulte du priapisme ou de la nymphomanie (ROGER ds Nouv. Traité Méd. fasc. 6 1925, p.37).
P. métaph. Vive excitation. Qui m'expliquera pourquoi cette lettre m'a causé au coeur une sorte de priapisme sentimental? (FLAUB., Corresp., 1853, p.234). Nos poètes sont dans un état continu d'exaltation personnelle et vaine, d'infatuation qu'ils ne peuvent dissimuler: je dis d'eux qu'ils ont le priapisme de l'amour-propre (SAINTE-BEUVE, Poisons, 1869, p.130).
Prononc. et Orth.:[]. Att. ds Ac. 1762-1878. Étymol. et Hist. 1495 (B. DE GORD., Pratiq., VII, 2 ds GDF. Compl.). Empr. au b. lat. priapismus, -i «id.» (Ves.), gr. «id.», dér. de Priapus, , v. Priape. Fréq. abs. littér.:18. Bbg. DUB. Dér. 1962, p.36.

priapisme [pʀijapism] n. m.
ÉTYM. 1495; lat. médical priapismus, grec priapismos.
1 Méd. « Érection violente, prolongée, souvent douloureuse, née sans appétit sexuel et n'aboutissant à aucune éjaculation » (Garnier). || Le priapisme est souvent un symptôme de cystite, de blennorragie, etc.
2 Vive excitation érotique, chez l'homme.
Par métaphore :
0 Qui m'expliquera pourquoi cette lettre m'a causé au cœur une sorte de priapisme sentimental ? L'exhibition de la plus luxueuse nudité ne procure pas à la chair plus d'attirement que le récit de tout cela n'en a fait à ma pensée.
Flaubert, Correspondance, 399, 12 juin 1853.

Encyclopédie Universelle. 2012.