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pitonner

pitonner [ pitɔne ] v. intr. <conjug. : 1>
• 1936; de piton
1Alpin. Enfoncer des pitons dans le rocher. On ne peut pas franchir ce passage sans pitonner.
2Région. (Canada) Tapoter sur des touches. pianoter. Spécialt Actionner les touches d'une télécommande de télévision. zapper.

pitonner verbe transitif Enfoncer des pitons dans une paroi rocheuse. ● pitonner verbe intransitif Familier Au Canada, utiliser un appareil à clavier (calculatrice, ordinateur, téléphone) : Pitonner sur son ordinateur. Au Canada, zapper.

pitonner
v.
rI./r v. intr. ALPIN Poser des pitons (1, sens I, 1).
rII./r (Québec) Fam.
d1./d v. tr. Composer (un numéro, un code, etc.) en appuyant sur les touches d'un appareil, d'un mécanisme, pour le faire fonctionner. Pitonner son mot de passe pour entrer. Pitonner un numéro de téléphone.
d2./d v. intr. Pitonner sur: appuyer sur les touches de (un clavier). Pitonner sur un ordinateur, sur une calculatrice, sur une caisse enregistreuse.
(Absol.) J'ai pitonné toute la journée.
d3./d v. intr. Spécial. Entrer des données dans un ordinateur. Il se lève la nuit pour pitonner.
|| Sélectionner une chaîne de télévision en actionnant la télécommande.
Par ext. Zapper.

⇒PITONNER, verbe intrans.
ALPIN. Planter des pitons dans le rocher, dans la glace pour faciliter l'escalade. Il grimpait avec une audace incroyable, faisait de l'opposition sur ses pointes de crampons, pitonnait quand il le fallait (R. FRISON-ROCHE, Retour à la montagne, 1971 [1957], p.316).
[Avec un compl. dir.] Jusqu'à la nuit, François et Marcel équipèrent les premiers mètres. Avec lenteur, avec effort. Ils mirent deux heures pour pitonner un peu moins de 10 mètres (J. GENY, La Grande escalade, 1981, p.46).
REM. Pitonneur, subst. masc. Celui qui pitonne. Grimpeurs suisses, excellents pitonneurs dans les parois calcaires (La Montagne et alpinisme, n° 73, juin 1969, p.81 ds QUEM. DDL t.27).
Prononc.:[], (il) pitonne []. Étymol. et Hist. 1936 alpin. (La Montagne, n° 284, déc., p.430 ds QUEM. DDL t.27). Dér. de piton, terme d'alpin.; dés. -er.
DÉR. Pitonnage, subst. masc. Action de pitonner. Le pitonnage, de nos jours, arrive parfois à compenser la valeur technique de certains alpinistes. Il suffit en effet de bien savoir pitonner pour franchir la plupart des passages (GAUTRAT 1970). []. 1re attest. 1936 alpin. (La Montagne, n° 284, déc., p.424, loc. cit.); de pitonner, suff. -age.
BBG. —NIGRA (C.). Metatesi. Z. rom. Philol. 1904, t.28, p.2.

pitonner [pitɔne] v. intr.
ÉTYM. Mil. XXe; de piton.
———
I Alpin. Enfoncer des pitons dans le rocher. || On ne peut pas franchir ce surplomb sans pitonner.
———
II (Franç. du Québec). Appuyer sur, manœuvrer un piton (4.), un bouton, une touche.Manœuvrer un ensemble de touches (pour composer un code, entrer des données au clavier d'un ordinateur, etc.). || Pitonner sur un clavier.Il passe son temps à pitonner.Ce verbe peut correspondre au français central pianoter, mais il reçoit des valeurs spéciales, comme celles de zapper.
DÉR. Pitonnage.

Encyclopédie Universelle. 2012.