Akademik

perruche

perruche [ peryʃ ] n. f.
• 1732; perroquet
1Oiseau grimpeur (psittaciformes), de petite taille, au plumage vivement coloré, à longue queue, qui a les mœurs du perroquet mais ne parle pas. Couple de perruches en cage. « des perruches, vertes comme des émeraudes » (Bernardin de Saint-Pierre).
2Fig. Femme bavarde qui fatigue par des propos sans intérêt. Faites taire ces deux perruches !
3Vx Perroquet femelle.
4(d'apr. perroquet,II) Mar. Voile placée sur le mât d'artimon au-dessus du perroquet de fougue.

perruche nom féminin (de perroquet) Nom commun à toutes les petites espèces de la famille des perroquets. Voile placée sur le mât d'artimon au-dessus du perroquet de fougue. ● perruche (expressions) nom féminin (de perroquet) Perruche ondulée, petit oiseau à longue queue, très commun en Australie, très répandu comme oiseau de cage et dont le plumage originel sauvage a été modifié par sélection artificielle pour donner des races jaunes, vertes, bleues, grises ou blanches.

perruche
n. f.
d1./d Oiseau grimpeur des pays chauds, semblable à un petit perroquet.
d2./d MAR Voile qui surmonte le hunier du mât d'artimon.

⇒PERRUCHE, subst. fém.
A. —1. Petit perroquet aux couleurs vives, n'ayant généralement pas la faculté de parler. Perruches à collier. Une foule de papillons, de mouches brillantes, de colibris, de perruches vertes, de geais d'azur, viennent s'accrocher à ces mousses (CHATEAUBR., Génie, t.2, 1803, p.208). La Perruche ondulée (...) est le plus commun des Psittacidés d'Australie et la perruche la plus connue comme oiseau de cage. La perruche ondulée sauvage est uniformément verte avec la tête jaune et la queue bleue. En revanche, l'élevage sélectif a permis d'obtenir une gamme de plumages de toutes les couleurs (Animaux 1981). V. aussi inséparable B 2:
♦ Il vivait ainsi dans une entière béatitude, au milieu d'un vacarme incessant de sifflements, de roulades et de gazouillis, quelques perruches en couples amoureux sur les épaules, et un ou deux serins perchés sur son crâne.
T'SERSTEVENS, Itinér. esp., 1963, p.329.
Expr. et loc.
♦[Dans des compar. faisant allus. à la sottise prêtée à cet animal] La jeune femme, jolie comme un coeur, et qui a eu des aventures, me paraît sotte comme une perruche (AMIEL, Journal, 1866, p.540). Comment tirer quelque chose de sérieux d'un monde où l'opinion est faite par des créatures charmantes, je le reconnais, mais qui ont à peu près autant de tête qu'une linotte ou une perruche verte? (RENAN, Drames philos., Jour an, 1886, p.703).
Voix de perruche. Voix criarde. La grande rousse, qui répondait au nom d'Octavie, annonça à Patissot, avec une voix de perruche, qu'elle était très bonne fille, aimant à rigoler et adorant la campagne (MAUPASS., Contes et nouv., t.1, Dimanches bourg. Paris, 1880, p.322).
P. anal. Femme bavarde, généralement sotte et vaniteuse. Au fond, cette petite de Bonnières n'est qu'une perruche bruyante et jacassante, qui répète les mots allemands que lui a appris Wyzewa (GONCOURT, Journal, 1894, p.645). M. de Coantré épousait une perruche parce qu'il en avait soupé des soupeuses, et ne voulait plus que quelqu'un de très bien. «Je la voudrais plutôt bête», avait-il précisé quand ses tantes lui demandaient quelle sorte de jeune personne il souhaitait qu'on lui cherchât (MONTHERL., Célibataires, 1934, p.751).
2. Femelle du perroquet. (Dict.XIXe et XXes.).
Rem. Ce dernier sens est considéré comme abusif par ROB.
B.MAR. Voile carrée hissée au-dessus du perroquet de fougue. [Parmi les voiles carrées, on distingue:] Au mât d'artimon: le perroquet de fougue (...), la perruche, le cacatois de perruche (GALOPIN, Lang. mar., 1925, p.65).
Cacatois de perruche. Petite voile carrée placée au-dessus. Supra ex. de Galopin.
Mât de perruche.
REM. Perrucher, verbe intrans., hapax. Bavarder comme une perruche. Le rire, le chantonnement, le parlage continu de la jeune femme, qui lui fait dire par son amant: «As-tu fini de perrucher (GONCOURT, Journal, 1893, p.413).
Prononc. et Orth.:[], [pe-]. Att. ds Ac. dep. 1740. Étymol. et Hist.I. 1. a) 1698 «oiseau grimpeur, exotique, de petite taille, au plumage vivement coloré» (Nouv. Voyage autour du monde [trad. de l'ouvrage angl. de W. Dampier] II, 441 ds ARV., p.406); b) 1743 «femelle du perroquet» (Trév.); 2. 1855 «femme qui parle à tort et à travers» (SAND, Hist. vie, t.3, p.424). II. 1771 mar. (Trév.). Issu, par substitution de suff., de l'anc. subst. perrique «perroquet de petite taille» (1645, DAMPIER, Hist. et voyage, p.82 ds ARV., p.404), empr. à l'esp. perico «id.» (XVIes. d'apr. AL., v. aussi ARV., p.405), du nom propre Perico, dimin. de Pero au lieu de Pedro (Pierre), v. aussi perroquet. Au sens II, perruche s'explique par une anal. avec perroquet, terme de mar. Fréq. abs. littér.: 106.

perruche [pɛʀyʃ; peʀyʃ] n. f.
ÉTYM. 1732; resuffixation de perrique (1645); esp. perico, du n. pr. Perico, dimin. de Pero, pour Pedro équivalent au franç. Pierre. → Perroquet.
———
I
1 Oiseau grimpeur (Platycercidés), exotique, de petite taille, au plumage vivement coloré, à longue queue, qui a les mœurs du perroquet mais ne parle pas. || Perruche verte, jaune, bleue (→ Invraisemblablement, cit.). || Couple de perruches en cage.
0 (…) des perruches, vertes comme des émeraudes, descendaient des lataniers voisins (…)
Bernardin de Saint-Pierre, Paul et Virginie, p. 49.
2 Fig. Femme bavarde qui fatigue par des propos sans intérêt. || Faites taire ces deux perruches !
3 (1743, Trévoux). Vx. Perroquet femelle.
tableau Noms d'oiseaux.
———
II Mar. anc. (Calque du sens II. de perroquet). Voile d'artimon, au-dessus du perroquet de fougue.

Encyclopédie Universelle. 2012.