1. pelage [ pəlaʒ ] n. m.
• 1469; de pel → poil
♦ Ensemble des poils d'un mammifère, considéré du point de vue de son aspect extérieur (couleur, finesse, douceur au toucher, épaisseur, etc.). ⇒ fourrure, livrée, manteau, poil, robe, toison. Pelage de la chèvre, du léopard. « un loup colossal au pelage gris, presque blanc » (Maupassant). Le pelage des mammifères et le plumage des oiseaux.
pelage 2. pelage [ pəlaʒ ] n. m.
• 1846; « droit perçu sur les peaux » 1732; de peler
1 ♦ Techn. Opération qui consiste à ôter les poils (des peaux).
2 ♦ Opération qui consiste à éliminer la peau (des fruits, des légumes).
● pelage nom masculin (de peler) Opération industrielle qui consiste à ôter la peau des fruits et des légumes mécaniquement, thermiquement ou par voie chimique. Décollement d'une ou de plusieurs couches du feuil de peinture. Action de détacher de son support un revêtement pelable. ● pelage nom masculin (de poil) Ensemble des poils d'un mammifère ; fourrure, robe, toison.
Pélage
(v. 360 - v. 422) moine hérésiarque qui vécut dans le bassin méditerranéen; sa doctrine, le pélagianisme, qui niait le péché originel, fut dénoncée notam. par saint Augustin.
I.
⇒PELAGE1, subst. masc.
Ensemble des poils d'un animal. Synon. robe, livrée, manteau, fourrure. Pelage fauve, brun, gris, tacheté, foncé, brillant, lustré, terne, épais, sec, soyeux, long, court; pelage du tigre, du cerf, de la panthère, du cheval, du renard, du vison. On a fait la remarque que le pelage des animaux prend fréquemment une teinte voisine de celle que revêt le sol même qui les porte (COURNOT, Fond. connaiss., 1851, p.84). Les lapins à pelage court qui portent une plaque de poil angora (CUÉNOT, J. ROSTAND, Introd. génét., 1936, p.58).
♦P. métaph. C'est la grande chanson des arbres aux feuilles sèches, ces chênes têtus qui ont gardé le pelage de l'an passé et qui parlent, dans le vent avec la voix du torrent (GIONO, Regain, 1930, p.57). L'eau seule arrête les arbres qui couvrent tout le continent d'un pelage rougi par l'automne (MORAND, New-York, 1930, p.7).
— De tout pelage. De toute espèce. Certains jours de fêtes patronales (...) les premières gens qu'on rencontre (...) sont des aveugles, des bandits, des bohèmes de toute robe et de tout pelage (FEUILLET, Scènes et prov., 1851, pp.355-356). Ils raillent amèrement les sots de tout pelage qui jettent dans cette fange leur nom, leur fortune (VEUILLOT, Odeurs de Paris, 1866, p.107).
Prononc. et Orth.:[]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1469 «ensemble des poils d'un animal considérés du point de vue de la couleur» jument de pelaige grisart (Arch. nat. JJ 196, p.262 ds LA CURNE); av. 1558 pelage d'une vache, d'un veau (MELLIN DE ST-GELAIS, Du rousseau et de la rousse ds OEuvres, éd. P. Blanchemain, t.1, p.208); 1930 p.métaph. pelage [des arbres] rougi par l'automne (MORAND, loc. cit.). Dér. de poil; suff. -age.
II.
⇒PELAGE2, subst. masc.
A. —Opération qui consiste à éliminer la peau des fruits, des légumes. C'était l'habillement à la lumière et le départ encore dans la nuit, qui devenait une pâle aube à moitié du chemin, en l'heure de marche qu'on avait à faire. (...) Puis l'arrivée à la cabane, l'allumement du feu, le pelage des pommes de terre mises avec un morceau de mouton dans un pot de fonte (GONCOURT, Journal, 1892, p.311). V. équeuter rem.
B. —PHYS. NUCL. ,,Dans le traitement initial du combustible irradié, opération consistant à séparer le combustible de sa gaine par attaque chimique de celle-ci`` (Nucl. 1975).
C. —MÉGISS. Opération qui consiste à peler les peaux. (Dict.XIXe et XXes.).
D. —GÉOMORPHOL. ,,Destruction du gazon par la glace d'exsudation, mettant la terre à nu et permettant, de la sorte, le développement de formes périglaciaires mineures (guirlandes, polygones, reptation engendrant des sols striés, etc.)`` (Géomorphol. 1979).
Prononc.:[]. Étymol. et Hist.1. a) 1291 «écorçage des arbres» (doc. ds GDF.); b) 1892 pelage des pommes de terre (GONCOURT, loc. cit.); 2. 1587 [éd. 1604] «perte de cheveux, calvitie» (Discours de l'âme, I, 157 r°, d'apr. H. VAGANAY ds R. Philol. fr. t.45, p.146); 3. 1842 «action de peler les peaux» (Ac. compl.); 4.a)1860 terre de pelage [en parlant de l'Andalousie] (FLAUB., Corresp., p.378); b) av. 1877 «action d'enlever la couche superficielle du sol» (Enquête sur les incendies des Landes, p.28 ds LITTRÉ Suppl.). Dér. de peler; suff. -age.
STAT. —Pelage1 et 2. Fréq. abs. littér.:102.
1. pelage [pəlaʒ] n. m.
ÉTYM. 1469; de poil.
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♦ Ensemble des poils (d'un mammifère) considéré du point de vue de son aspect extérieur (couleur, finesse, douceur au toucher, épaisseur, etc.). ⇒ Fourrure, livrée (cit. 11), manteau, mantelure, poil, toison. || Pelage du chat, du cheval (⇒ Robe), du léopard (→ Guépard, cit. 2). || Couleurs du pelage. || Cette bête a un beau, un superbe pelage. || Pelage brillant, lustré, terne, brun, fauve, gris (→ Loup, cit. 2), noir, rayé, tacheté… || Le pelage des mammifères et le plumage des oiseaux.
0 Sur son pelage blanc (du cheval), truité de roux, la sueur avait tracé des filets pareils à ceux dont la pluie raye le plâtre des murailles (…)
Th. Gautier, le Capitaine Fracasse, VI.
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2. pelage [pəlaʒ] n. m.
ÉTYM. 1846; « droit ancien sur les peaux », 1732; « action d'écorcher », 1291; de peler.
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♦ Technique.
1 Opération qui consiste à peler (les peaux).
2 Action d'ôter la peau (des fruits, des légumes), spécialt, par une opération industrielle de caractère chimique ou mécanique (→ Peleur, 2.).
Encyclopédie Universelle. 2012.