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pataud

pataud, aude [ pato, od ] n. et adj.
• 1485 Patault, n. pr. d'un chien; de patte
I N.
1 N. m. Jeune chien à grosses pattes.
2(1669) Fig. Enfant, individu à la démarche pesante et aux manières embarrassées. Un gros pataud.
II Adj. (1501) Qui est lent et lourd dans ses mouvements. gauche, empoté, maladroit. « Mimar avait l'allure pataude d'un paysan » (Dabit).

pataud, pataude nom (de patte) Jeune chien ou jeune chienne qui a de grosses pattes. ● pataud, pataude adjectif et nom Familier Qui est lourd, maladroit et gauche : Une démarche pataude. Qui est dépourvu de finesse. ● pataud, pataude (synonymes) adjectif et nom Familier Qui est dépourvu de finesse.
Synonymes :
- balourd
- lourdaud

pataud, aude
adj. Lourd, lent et maladroit. Allure pataude.

⇒PATAUD, -AUDE, subst. et adj.
A.Subst. Jeune chien à grosses pattes. (Dict.XIXes. et XXes.).
Loc., vx. (Être) à nage pataud.
Fam. [Pour évoquer un chien qu'on a jeté dans l'eau et p.plaisant. un homme qui, tombé dans l'eau, se débat pour en sortir] Le voilà à nage pataud (Ac. 1835, 1878).
Au fig., pop. [Pour évoquer un homme qui est dans l'abondance] Vous en parlez bien à votre aise, vous qui êtes à nage pataud (Ac. 1798).
B.Subst. et adj., fam. ou péj.
1. Subst. Personne ayant un physique lourd, des manières embarrassées. Synon. lourdaud. Ô vraiment fils de la terre! Ô pataud aux larges pieds! (CLAUDEL, Gdes odes, 1910, p.267). Dieu sait pourtant quel souci me donne, au long d'une semaine, à travers mes bibelots si sottement aimés, ce grand pataud tout en noir! (BERNANOS, Soleil Satan, 1926, p.117).
[Avec une nuance affectueuse; le subst. désigne un(e) enfant jeune, encore maladroit(e)] Ayez aussi l'oeil sur ma petite pataude [la petite Solange] et l'oreille à ses cris (SAND, Corresp., t.1, 1829, p.77).
P. anal. Personne, en particulier paysan, fruste, sans finesse:
♦ M'est avis, répondit le Tyran, de nous arrêter au premier village que nous rencontrerons (...). Scapin battra la caisse devant la porte promettant un spectacle extraordinaire et mirifique aux patauds ébahis avec cette facilité de payer leur place en nature.
GAUTIER, Fracasse, 1863, p.161.
2. Adjectif
a) [En parlant d'une pers.] Qui a un physique lourd, des manières embarrassées; qui manque d'aisance. Maigret ne savait que dire. Il était là, lourd et pataud, dans un monde étranger (SIMENON, Vac. Maigret, 1948, p.21). Mal attifée, pataude, j'hésitais avec disgrâce entre la fillette et la femme (BEAUVOIR, Mém. j. fille, 1958, p.104).
b) [En parlant d'un attribut de la pers., d'une qualité, d'une activité, d'une oeuvre] Qui est le fait d'une telle personne; qui manifeste une certaine lourdeur, un certain embarras. Air pataud; allure pataude. Sur la jupe, une grosse main rouge et pataude de la bonne (GONCOURT, Journal, 1857, p.361). Le Cimetière m'a paru trop pataud et trop mal dégagé pour être envoyé (VALÉRY, Lettres à qq.-uns, 1945, p.30). V. aussi nigaud ex. de Bourget.
c) [En parlant d'un animal, d'une chose concr.] Qui a un aspect lourd. Cinq ou six tables de cabaret, en chêne luisant et sombre, (...) autant de bancs épais et patauds (COLETTE, Cl. s'en va, 1903, p.43). Duveteux encore, un peu pataud, il semble en ces instants que le devance dans la durée le petit fauve qu'il deviendra (GENEVOIX, Rroû, 1931, p.29).
C.HIST., subst. [Dans le lang. des chouans, en partic. pendant la Révolution fr.] Patriote; républicain, républicaine. N'oublie pas qu'il faut que tu ailles dans des endroits où il y a des montagnards et des patauds (HUGO, Quatre-vingt-treize, 1874, p.74).
En empl. adj. [Pendant la Monarchie de Juillet; p.oppos. à légitimiste] Les gardes nationales des villes pataudes se livraient à leurs fureurs encouragées (LA VARENDE, Man d'Arc, 1939, p.147).
REM. Pataudement, adv. D'une manière pataude. Il avait pris un air réjoui, et, pataudement, il se dandinait sur ses jambes (COURTELINE, Train 8 h 47, 1888, 1re part., 7, p.86).
Prononc. et Orth.:[pato], fém. [-o:d]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist.1. Ca 1485 Patault nom propre d'un chien (Mistere Viel Testament, éd. J. de Rothschild, 9529); 1690 subst. pataud «chien de cuisine bien gras et bien nourri» (FUR.); 1694 adj. «se dit d'un jeune chien qui a de grosses pattes» (Ac.); 2. a) 1501 adj. pataulx «gros, corpulent» (A. DE LA VIGNE, Les Complaintes et Epitaphes du Roy de la Bazoche ds Anc. poésies fr., t.13, p.399: gros, gras, pataulx); 1611 adj. pataut (COTGR.); 1612 adj. pataud «lourd, maladroit» (P. TROTTEREL, Les corrivaux, I, 1 ds Anc. théâtre fr., t.8, p.235: sa pataude de main); 1669 subst. pataud «lourdaud» (WIDERHOLD Fr.-all.); b) 1868 adj. p.ext. en parlant de qqc. (LITTRÉ); 3. 1795 nom que les royalistes vendéens donnaient aux républicains (CHASSIN, Pacifications de l'Ouest, t.1, p.297 ds BRUNOT t.9, p.866). Dér. de patte; suff. -aud. Au sens 3, prob. p.altér. de patriote. Fréq. abs. littér.:37. Bbg. SAIN. Sources t.2 [1925] p.227.

pataud, aude [pato, od] n. et adj.
ÉTYM. 1485, Patault, n. propre d'un chien; de patte.
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I N.
1 N. m. (1694). Jeune chien à grosses pattes.
2 N. m. et f. (1612). Fig., vieilli (au fém. surtout). Enfant, individu aux formes épaisses, à la démarche pesante et aux manières embarrassées. Patapouf. || Un gros pataud.
1 (…) bourgmestres gras et cossus (…) hôteliers ventrus (…) patauds, courtauds et lourdauds d'échoppe et de ferme, d'atelier et de cabaret (…) le personnage qu'ils (les peintres flamands) ont peint est un corps d'espèce inférieure (…) à la taille rentassée (…) dépourvu de l'activité et de la souplesse qui font l'athlète et le coureur.
Taine, Philosophie de l'art, t. II, p. 306.
Par ext. Personne qui réagit lentement, sans finesse. Lourdaud.
3 (1795; altér. péj. de patriote). Hist. Péj. Adversaire des Chouans.
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II Adj. (1501). Cour. Qui est lent et lourd dans ses mouvements. Gauche, lent, lourd, maladroit. || Enfant pataud comme un jeune chien.Par ext. || Gestes patauds. || Manières pataudes.
2 Mimar avait l'allure pataude d'un paysan.
Eugène Dabit, Hôtel du Nord, VIII.

Encyclopédie Universelle. 2012.