paraphe [ paraf ] n. m. VAR. parafe
• 1394; « paragraphe » 1390; lat. médiév. paraphus, altér. de paragraphus → paragraphe
1 ♦ Traits qu'on ajoute au nom pour distinguer la signature. « Au bas de la page, il improvise une signature. [...] La queue du paraphe s'égare, se perd dans le paraphe lui-même » (Renard).
2 ♦ (1611) Signature abrégée (souvent réduite aux initiales). ⇒ griffe. Apposer son paraphe au bas des pages d'un contrat. ⇒ parapher. — Dr. Signature d'un magistrat (pour authentifier un acte).
● paraphe ou parafe nom masculin (latin médiéval paraphus, altération du bas latin paragraphus) Trait de plume plus ou moins compliqué ajouté souvent à la signature. Signature abrégée, réduite aux initiales, utilisée notamment pour l'approbation des ratures dans un acte officiel. Inscription, par les négociateurs d'un traité, de leurs initiales sur le texte élaboré, de façon à l'authentifier. Apposition, par un magistrat, d'une formule et de sa signature pour authentifier le nombre de feuilles d'un registre, ainsi que la date de sa présentation. ● paraphe ou parafe (difficultés) nom masculin (latin médiéval paraphus, altération du bas latin paragraphus) → parapheOrthographe Les deux orthographes, paraphe et parafe, sont correctes ; paraphe reste plus fréquent. Sens Le mot n'est pas un synonyme de signature. Un paraphe est soit le trait de plume ajouté à une signature pour l'orner ou la rendre difficile à imiter, soit une signature abrégée réduite aux seules initiales : apposer son paraphe au bas des pages d'un contrat.
paraphe ou parafe
n. m. Marque mise avec la signature. Une signature au paraphe compliqué.
|| Signature abrégée.
⇒PARAPHE, PARAFE, subst. masc.
A. —Marque faite d'un ou de plusieurs traits de plume, droits ou incurvés, qu'on ajoute parfois à la signature, pour l'orner ou la singulariser. Signature ornée d'un paraphe; paraphe compliqué, élégant, énergique, prétentieux. Cette signature était inachevée; l'e final et le paraphe habituel y manquaient (VERNE, 500 millions, 1879, p.241). Une main féminine a gravé: Marie (...) et la fin du nom s'élance en parafe ardent, qui monte comme un cri (COLETTE, Vagab., 1910, p.6). La signature longue et pâlie de son grand-père, terminée d'un paraphe tortillé d'homme prudent (DRUON, Gdes fam., t.2, 1948, p.40):
• ♦ Au bas de la page, il improvise une signature. Elle tombe, comme une pierre dans l'eau, dans une ondulation et un remous de lignes à la fois régulières et capricieuses, qui forment le paraphe, un petit chef-d'oeuvre. La queue du paraphe s'égare, se perd dans le paraphe lui-même (...). Inutile de dire que le tout est fait d'un seul trait de plume.
RENARD, Poil Carotte, 1894, p.143.
B. —1. Signature schématique, souvent abrégée aux initiales du nom. Trois ou quatre cents zélés l'ont signée [votre liste]; cent cinquante politiques y ont mis leur parafe (DUMAS père, Henri III, 1829, I, 7, p.138). Elle le prie de signer son nom sur un carnet d'autographs, à moitié rempli déjà de paraphes de rencontre (MARTIN DU G., Devenir, 1909, p.109).
2. DROIT
a) ,,Signature abrégée réduite généralement aux initiales du signataire apposée en marge pour l'approbation des renvois ou des ratures dans un acte juridique`` (BARR. 1974). Mettre son paraphe pour approuver une addition, une rature (Ac. 1935). Le président n'aura (...) qu'à demander à Zola l'ordre ministériel d'après lequel il a prétendu qu'Esterhazy fut acquitté. S'il apporte ce document sur papier timbré, avec signatures et paraphes régulièrement légalisés, on soumettra la chose à Bertillon (CLEMENCEAU, Iniquité, 1899, p.315).
b) ,,Apposition par un magistrat d'une formule et de sa signature, pour authentifier la date de présentation et le nombre de feuilles d'un registre avant qu'il en soit fait usage`` (CAP. 1936). Collationné avec parafe (Ac. 1878).
Prononc. et Orth.:[]. Ac. 1694: parafe, 1718-1878: -fe ou -phe, 1935: -phe ,,on écrit aussi parafe``. LITTRÉ: -fe, -phe; ROB., Lar. Lang. fr.: -phe, -fe. Prop. CATACH-GOLF. Orth. Lexicogr. 1971, p.267: -fe, graph. déjà recommandée ds FÉR. Crit. t.3 1788 comme étant ,,la plus simple et la plus commode``. Étymol. et Hist. 1. Vers 1390 paraphe [ms. des 1res années du XVes.] «paragraphe» (JEAN LE PETIT, Livre du miracle de Basqueville [ms. B.N. fr. 12470, f° 71 r°], éd. P. Le Verdier, p.145); XVes. [ms.] paraffe (Rozier des guerres, B.N. fr. 442, f° 55 r° ds GDF.); 2. a) 1394 «signature abrégée» (Archives de la Chambre de Commerce, art. 32 d'apr. OUIN-LACROIX, Hist. des anc. corporations d'arts et métiers, p.661: Signé G. Le Melle et J. Garoul, avec grifs et paraphes); b) 1690 dr. (FUR.: les Notaires font mettre des parafes à tous les renvois, les apostilles et les ratures d'un contrat). Soit empr. au lat. médiév. paraphus, paraffus (v. LATHAM et DU CANGE), issu p.altér. du lat. paragraphus, v. paragraphe; soit issu par contraction de paragraphe. Le sens 2 peut s'expliquer par la ressemblance de la signature abrégée avec le signe § qui sert à distinguer les différentes parties d'un texte. Voir FEW t.7, p.617b-618a. Fréq. abs. littér.:88. Bbg. DAUZAT Ling. fr. 1946, p.39.
paraphe [paʀaf] n. m.
ÉTYM. 1390, au sens de « paragraphe »; sens mod., 1394; lat. médiéval paraphus, altér. de paragraphus. → Paragraphe, patarafe.
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1 Traits de formes variées qu'on ajoute au nom pour distinguer la signature. || Signature ornée d'un paraphe compliqué. — REM. La graphie parafe (1820) ne semble pas courante. || Élégants parafes (→ Fourrier, cit. 3, Loti). — Par ext. Ornements graphiques ajoutés aux lettres du texte.
1 Au bas de la page, il improvise une signature. Elle tombe, comme une pierre dans l'eau, dans une ondulation et un remous de lignes à la fois régulières et capricieuses, qui forment le paraphe, un petit chef-d'œuvre. La queue du paraphe s'égare, se perd dans le paraphe lui-même.
J. Renard, Poil de Carotte, « Les joues rouges », IV.
1.1 (…) l'écriture, pleine de paraphes et de queues compliquées, est difficile à déchiffrer (…)
B. Cendrars, l'Or, in Œ. compl., t. II, p. 185.
2 (1611). Signature schématique, abrégée (souvent formée des initiales du nom). || Apposer son paraphe aux renvois, aux ratures, au bas des pages d'un acte. ⇒ Parapher. Spécialt. Formule et signature apposées par un magistrat pour authentifier la date de présentation, le nombre de feuillets d'un registre.
3 Fig., littér. Arabesques, volutes (comparées à un paraphe).
2 Là-dessus, brusquement, la lumière baissa. Il ne resta dans les ampoules qu'une sorte de paraphe rougeoyant, comme une signature méphistophélique.
J. Romains, les Hommes de bonne volonté, t. III, II, p. 32.
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DÉR. Parapher.
Encyclopédie Universelle. 2012.