panais [ panɛ ] n. m.
• 1562; pasnaie n. f. 1080; lat. pastinaca
♦ Plante herbacée (ombellifères) dont la racine blanche, odorante et charnue, est comestible. — Abusivt Carotte sauvage.
● panais nom masculin (ancien français pasnaie, du latin pastinaca) Herbe ombellifère aromatique, aux fleurs jaunes réunies en ombelles. (Le panais cultivé [Pastinaca sativa] est une plante potagère, autrefois importante dans l'alimentation humaine.) ● panais (homonymes) nom masculin (ancien français pasnaie, du latin pastinaca) pané adjectif paner verbe panné adjectif
panais
n. m. Plante herbacée (Fam. ombellifères), bisannuelle, à racine charnue, utilisée comme légume.
I.
⇒PANAIS1, subst. masc.
BOT. Plante herbacée, de la famille des Ombellifères, originaire d'Europe centrale, à feuilles très découpées, à fleurs généralement jaunâtres, et dont une espèce est cultivée pour sa racine charnue, de saveur sucrée et très odorante. Semence, racine, pousse, fleurs de panais; panais rond, sauvage. Panais: légume de la même famille que la carotte, mais dont la racine est blanche. On a prétendu que c'était un aphrodisiaque. La médecine ancienne le considérait comme un fébrifuge (Gdes heures cuis. fr., Éluard-Valette, 1964, p.245).
♦Panais cultivé. L'espèce la plus intéressante est le Panais cultivé ou Pastenade (Pastinaca sativa) (BOUILLET 1859).
— P.méton. Racine comestible de cette plante, utilisée pour l'alimentation humaine (notamment comme légume à cuire) et pour l'alimentation du bétail. Fécule de panais; panais crus, cuits. La carotte et le panais (...) rendent [le lait] plus butyreux (POURIAU, Laiterie, 1895, p.9). Sauce au suprême (...): faites suer dans une casserole un peu de veau et jambon, tranches d'oignon dessous, zestes de carottes et panais (Gdes heures cuis. fr., Éluard-Valette, 1964, p.250).
— P.anal., arg. Pénis. Je la vois dans le blanc du réverbère!... En chemise de nuit... Toute redressée!... Ses cheveux qui flottent... Je reste là, moi, en berloque avec mon panais tendu (CÉLINE, Mort à crédit, 1936, p.326).
— P. anal. [P. allus. au fait que le panais est parfois considéré comme un «légume du pauvre»] Objet de mauvaise qualité, démodé, sans valeur marchande. Synon. rossignol. Elle nous a aidés aussi longtemps qu'elle a pu, avec ce qui lui restait de son fond, de la brocante. On allumait qu'une seule vitrine, une seule qu'on pouvait garnir... C'était ingrat comme bibelots, des trucs qui vieillissent de travers, du rossignol, du panais, avec ça on «était fleurs» (CÉLINE, Mort à crédit, 1936 p.69).
Prononc. et Orth.:[]. Ac. 1694: panais; 1718, 1740: -nais ou -nets (panets aussi ds N. LEMERY, Pharmacopée universelle, 1763, p.400); 1762: -nais ou pastenade; dep. 1798: panais. Étymol. et Hist. Ca 1180 pasnaie (Proverbe au Vilain, éd. A. Tobler, 8, 7); 1549 panaiz (EST.); 1561 panais (DU PINET, Historia plantarum ds ROLL. Flore t.6, p.137). Du lat. pastinaca qui désigne diverses ombellifères dont le panais (cf. ANDRÉ Bot.). La forme actuelle panais, qui s'est substituée à pa(s)naie, s'explique par l'empl. prédominant du plur. pour les noms de légumes (cf. FEW t.7, p.755b).
II.
⇒PANAIS2, PANET, subst. masc.
Pop. Pan (de chemise). Une nuit, Léon de Coantré entendit du bruit dans la maison. Il se leva; plus de doute, il y avait quelqu'un au rez-de-chaussée. Jambes nues, il se glissa chez sa mère (...). Là-dessus, Léon de s'enfermer à double tour avec sa mère, dans la chambre de celle-ci, et de se tenir coi, panet au vent (MONTHERL., Célibataires, 1934, p.768).
♦En panais (de chemise). En chemise; les pans flottant librement. Elle restait des heures en chemise (...) et, comme toute la maison pouvait la voir par la fenêtre, sa mère se fâchait, lui demandait si elle n'avait pas bientôt fini de se promener en panais (ZOLA, Assommoir, 1877, p.710). Ce matin, avant sept heures, je descends deux ou trois fois en panais de chemise pour m'assurer si le Gil Blas est dans ma boîte (GONCOURT, Journal, 1884, p.318).
REM. Pantet, subst. masc., région. (notamment Franche-Comté). Pan de chemise; p.méton., chemise. On sera tous là comme des cons suspendus entre ciel et terre, avec notre pantet en feu pour faire lampions (CENDRARS, Homme foudr., 1945, p.21).
Prononc. et Orth.:[]. ROB. Suppl. 1970: pan(n)et ou pan(n)ais. ,,Var. région.: pantet``. Lar. Lang. fr.: panais. ,,On trouve aussi la graphie panet``. Étymol. et Hist. 1866 en panais (DELVAU: Panais (être en). Être en chemise, sans aucun pantalon); 1879 (E. DE GONCOURT, Zemganno, p.62: un panais de chemise); 1934 panet (MONTHERL., loc. cit.). Mot dial. (wall., lorr.), dér. de pan1 au moyen d'un suff. -é qui, dans qq. dial., notamment liégeois et lorr., correspond au suff. fr. -eau, issu du lat. -ellus (cf. J. HAUST, Dict. fr.-liégeois, p.XIII; O. BLOCH, Les Parlers des Vosges méridionales, p.5, § 2; FOUCHÉ, p.319, 17-20; FEW t.7, p.558a).
1. panais [panɛ] n. m.
ÉTYM. 1562; pasnaiz, 1549; pasnaie, fém., 1170; du lat. pastinaca.
❖
♦ Plante dicotylédone bisannuelle (Ombellifères), scientifiquement appelée pastinaca. || Racine du panais, charnue et sucrée, utilisée comme légume, et aussi pour l'alimentation du bétail.
➪ tableau Noms de légumes.
————————
2. panais [panɛ] n. m.
ÉTYM. 1876, pannais. → cit. 1; de 1. pan, mot ancien en provençal et dans les dialectes. → Panneau.
❖
♦ Fam. Pan (de chemise). ☑ Loc. En panais : en pan de chemise. Variantes graphiques : pannais n. m. (vx), panet n. m.
1 (…) donnant à regarder au-dessous du châle bariolé, un pannais de chemise sortant de sa petite culotte fendue.
Ed. de Goncourt, les Frères Zemganno, p. 67.
2 Jambes nues, il se glissa chez sa mère (…) Là-dessus, Léon de s'enfermer à double tour avec sa mère, dans la chambre de celle-ci, et de se tenir coi, panet au vent.
Montherlant, les Célibataires, I, 2, p. 60.
Encyclopédie Universelle. 2012.