palsambleu [ palsɑ̃blø ] interj. ♦ Vx Juron en usage au XVIIe s. ⇒ morbleu.
⇒PALSAMBLEU, interj.
Vx. [Juron empl. fréq. dans les comédies mettant en scène des paysans (v. corbleu, morbleu)] C'est qu'il ne fait pas bon me marcher sur les pieds. Vive Dieu! Savez-vous que je n'en crains pas quatre? Palsambleu! Ventrebleu! Je vous avalerais (MUSSET, À quoi rêvent j. filles, 1832, II, 3, p.374).
REM. 1. Palsangué, interj., sans doute plais., var. de même sens. Nous nous égorgerons, palsangué!... Tant pis, je jure comme un marquis! (DUMANOIR, D'ENNERY, Fargeau le nourrisseur, 1842, II, p.16). 2. Palsanguié, interj., var. de même sens. Les propos sont hors de saison; il nous faut, —palsanguié! —des actes, rien que des actes, à nous autres! (MILOSZ, Amour. init., 1910, p.201). 3. Palsanguienne, interj., var. de même sens. Elle parle. Silence, palsanguienne! (MILOSZ, Amour. init., 1910, p.44).
Prononc. et Orth.:[]. Att.ds Ac. dep. 1878. On a écrit aussi -sem- (PONSON DU TERR., Rocambole, t.4, 1859, p.314). Étymol. et Hist. 1691 (DANCOURT, La Folle Enchère, 196 ds IGLF). Altération euphémique du juron par le sang de Dieu (1368 par le sambuy, Arch. J.J. 99, pièce 179 ds GDF.; par le sanc Dieu, 1377 d'apr. FEW t.11, p.177b; 1402 par le sanc bieu, Arch. Nord B 11513, fol. 4 v° ds IGLF). Fréq. abs. littér.:14. Bbg. QUEM. DDL t.12.
palsambleu [palsɑ̃blø] interj.
ÉTYM. 1694, Regnard, certainement antérieur; par la sambleu, Molière, 1666; sanglieu, 1440; altér. de par le sang de Dieu. → Morbleu.
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➪ tableau Principales interjections.
Encyclopédie Universelle. 2012.