pacifier [ pasifje ] v. tr. <conjug. : 7>
• 1487; pacefier « faire la paix » 1250; lat. pacificare
1 ♦ Ramener à l'état de paix (un pays, un peuple). « il pacifia la Sicile tant par la force que par la clémence » (Gautier). P. p. adj. Zone pacifiée. Par euphém. Rétablir l'ordre, réduire la rébellion dans (un pays).
2 ♦ Fig. Rendre calme. Pacifier les esprits. ⇒ apaiser, calmer. — Absolt « Vous ne savez pas comme c'est bon, d'avoir beaucoup d'argent; comme cela pacifie ! » (Montherlant).
⊗ CONTR. Agiter, attiser.
● pacifier verbe transitif (latin pacificare, de pax, pacis, paix) Rétablir la paix dans un État en proie à la guerre, à la dissension, y rétablir l'ordre, le calme en réprimant la rébellion. Calmer la colère, l'irritation de quelqu'un, d'un groupe : Pacifier les esprits. ● pacifier (synonymes) verbe transitif (latin pacificare, de pax, pacis, paix) Rétablir la paix dans un État en proie à la...
Contraires :
- ameuter
- armer
- soulever
Calmer la colère, l'irritation de quelqu'un, d'un groupe
Synonymes :
- apaiser
- calmer
- rasséréner
Contraires :
- agiter
- exaspérer
- exciter
pacifier
v. tr.
d1./d Rétablir la paix dans (une région, un pays).
|| Par euph. écraser la rébellion dans (une province, un pays).
d2./d Fig. Apaiser, calmer. Pacifier les esprits.
⇒PACIFIER, verbe trans.
A. —Ramener à l'état de paix (un peuple, un pays, un territoire secoués par la guerre, la rébellion). Il a dit qu'un des premiers soins de son consulat avait été de pacifier tout à fait ce malheureux pays, et de lui faire oublier ses désastres (LAS CASES, Mémor. Ste-Hélène, t.2, 1823, p.292). Le général Canclaux (...) avait pacifié la Vendée (STENDHAL, H. Brulard, t.1, 1836, p.487):
• 1. Dans ces salles sordides, la Grèce et Rome m'apparurent, la Grèce qui enseigne aux hommes la science et la beauté, Rome qui pacifia le monde.
A. FRANCE, Vie fleur, 1922, p.356.
— Empl. pronom. Revenir à l'état de paix. Comme, d'un côté, tout se pacifie à Naples et à Turin; comme, d'un autre côté, l'arrivée de la réserve autrichienne en Lombardie achève de dissiper les inquiétudes (CHATEAUBR., Corresp., t.2, 1821, p.234).
B. —Apaiser, apporter le calme, la sérénité; remettre en ordre. Les économies faites sur ma fortune servirent à pacifier les affaires de mon mari (BALZAC, Secrets Cadigan, 1839, p.351). Je conquis, je pacifiai le monde de mon esprit. Ce qui jusqu'alors n'avait été qu'une flamme dans mon coeur devint aussi une clarté dans ma cervelle (MILOSZ, Amour. initiation, 1910, p.214).
♦Empl. abs. Je songeai, dans cette promenade, que la nature ne pacifie nullement; elle donne jouissances et fatigues, mais la paix? (MICHELET, Journal, 1847, p.677).
— Empl. pronom. S'apaiser, se calmer. Le mouvement d'abord violent, douloureux, tout inspiré de la mort, devient plus vital, se pacifiant, se calmant, s'affaiblissant (MICHELET, Journal, 1842, p.404). Mon âme se pacifie peu à peu. À peine je me comprends parfois. Et tout le fiel qui est en moi s'adoucit, et, sans recherche, rime à miel (JAMMES, Corresp. [avec Gide], 1896, p.69):
• 2. ... je donnerai derechef pour conseil général à l'auteur [M. Feydeau]: éteindre des tons trop bruyants (...) se pacifier par places sans se refroidir au coeur; garder tout son art en écrivant et s'affranchir de tout système...
SAINTE-BEUVE, Caus. lundi, t.15, 1860, p.355.
Prononc. et Orth.:[pasifje], (il) pacifie [-fi]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist.1. a) 1250 intrans. pacefier «faire la paix, conclure un accord» (Doc. ds GDF.); XIIIe s. [ms.] pacifier «id.» (Chronique de St Denis, ms. Ste-Gen. 782, f° 22a, ibid.); b) ca 1265 trans. indir. «réconcilier», (BRUNET LATIN, Trésor, II, 64, éd. Fr.-J. Carmody, p.241); c) 1487 trans. dir. pacifier un pays, etc. (Voc. lat.-fr., impr. Genève, Loys Garbin d'apr. FEW t.7, p.460a); 2. a) 1465 «faire cesser un trouble, un mouvement de révolte» (Lettres de Louis XI, éd. J. Vaesen et É. Charavay, t.3, p.6: les questions et différences... sont... paciffiées et apaisées); b) 1665 fig. (MOLIÈRE, L'Amour médecin, III, 7: pacifier ... les troubles de l'esprit). Empr. au lat. pacificare «traiter de la paix, apaiser», de pax, pacis, v. paix et facere, v. faire. Fréq. abs. littér.:97.
pacifier [pasifje] v. tr. [CONJUG. prier.]
ÉTYM. 1487; pacefier, 1250, « faire la paix »; du lat. pacificare.
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1 Ramener à l'état de paix (un pays, un peuple).
1 À son retour, il pacifia la Sicile, tant par la force que par la clémence, fut comblé d'honneurs et nommé grand connétable.
Th. Gautier, Souvenirs de théâtre, Collection Villafranca.
♦ Par euphém. Rétablir l'ordre, réduire la rébellion dans (un pays).
2 Fig. (1530). Rendre calme. || Pacifier les esprits. ⇒ Adoucir, calmer. || Pacifier des querelles. ⇒ Apaiser (→ Arbitrage, cit. 1; attiser, cit. 7).
2 (…) si vous m'en croyez, vous pacifierez tout,
Et ne pousserez point les affaires à bout.
Molière, Tartuffe, IV, 1.
♦ Absolument :
3 Vous ne savez pas comme c'est bon, d'avoir beaucoup d'argent : comme cela pacifie ! comme cela rend solide ! quelle confiance en soi cela donne !
Montherlant, le Maître de Santiago, II, 1.
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se pacifier v. pron.
♦ Revenir à l'état de paix. || Grâce à Henri IV, la France, bouleversée par les guerres de religion, se pacifia rapidement.
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pacifié, ée p. p. adj.
♦ Revenu à l'état de paix (en parlant d'un territoire). || Royaume pacifié (→ Dupe, cit. 10). || Région, zone pacifiée.
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CONTR. Agiter, ameuter, attiser, combattre, courroucer.
DÉR. Pacifiant.
Encyclopédie Universelle. 2012.