onanisme [ ɔnanism ] n. m.
• 1760; de Onan, personnage de la Bible
♦ Littér. ou méd. Masturbation.
● onanisme nom masculin (de Onan, nom propre) Synonyme de masturbation. ● onanisme (synonymes) nom masculin (de Onan, nom propre)
Synonymes :
onanisme
n. m. Masturbation.
⇒ONANISME, subst. masc.
Ensemble des pratiques, notamment des pratiques auto-érotiques, utilisées pour parvenir à l'orgasme en dehors du coït normal. Maintenant, je suis perdu dans les systèmes d'éducation, y compris les moyens de prévenir l'onanisme! Grande question! Plus je vais, plus je trouve farce l'importance que l'on donne aux organes uro-génitaux (FLAUB., Corresp., 1880, p.321). L'onanisme n'a guère d'intérêt médico-légal, sauf dans les cas où il se pratique en public (parfois à deux, sous forme de masturbation réciproque). Il constitue alors un outrage public à la pudeur (POROT 1960).
— P. métaph. M. Benda lui-même, qui annonce le jour où la pensée bourgeoise pleinement avertie enfin de son impuissance tirera un orgueil inquiet de sa démission (...), qui annonce le jour où les penseurs se livreront à l'onanisme de l'intelligence miroir (NIZAN, Chiens garde, 1932, p.119).
Prononc. et Orth.:[]. Att. ds Ac. dep. 1835. Étymol. et Hist. 1760 (S. A. TISSOT, L'Onanisme, ou Dissertation physique sur les maladies produites par la masturbation, Lausanne ds Lar. Lang. fr., p.6723); 1760 (J. Ph. DUTOIT-MEMBRINI, De l'onanisme..., Lausanne ds CIORANESCU 18e, n° 27213). Dér., au moyen du suff. -isme, de Onan, nom d'un personnage biblique qui, contraint par la loi du lévirat d'épouser la veuve de son frère, refusa une postérité qui ne serait pas la sienne en «laissant perdre à terre» (Gen., 38, 6-10). Cf. l'all. onanitische Sünde «péché d'Onan» (1642, A. MENGERING, Gewissensrüge, 809 ds KLUGE et FEW t.7, p.355), l'angl. Onania (1710, titre d'un livre du médecin londonien Bekker, ibid.) et onanism (1727-41, CHAMBERS, Cyclopaedia ds NED). Fréq. abs. littér.:30.
DÉR. Onaniste, adj. et subst. a) Adj. Qui est relatif à l'onanisme. Habitudes onanistes (Lar. 19e-Lar. encyclop.). b) Subst. Personne qui se livre à l'onanisme. Une bande d'onanistes [les légionnaires], ils me dégoûtaient de plus en plus (CENDRARS, Homme foudr., 1945, p.29). P.métaph. Pour me mettre à l'écart de ceux à qui suffisent leurs rêves, à l'écart des onanistes de la poésie (MONTHERL., Pte Inf. Castille, 1929, p.635). — []. — 1res attest. 1828 subst. (MOZIN-BIBER), 1874 adj. (Lar. 19e); de onanisme par substitution de suff. (-iste).
onanisme [ɔnanism] n. m.
ÉTYM. 1760, « masturbation masculine »; d'Onan, nom d'un personnage de la Bible, qui, en s'unissant à sa belle-sœur, évitait de la rendre enceinte, et que, pour ce péché, Dieu fit mourir. Cf. Bible, Genèse, 38, 9.
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♦ Littér., méd. « Provocation solitaire, par quelque procédé que ce soit, de l'orgasme génital » (W. Stekel, in Porot 1975). ⇒ Masturbation. — REM. Stricto sensu, le « péché d'Onan » est la perte de la semence (cf. Coïtus interruptus), mais le mot s'emploie surtout pour désigner la masturbation; on parle cependant encore d'onanisme conjugal, au sens initial.
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DÉR. Onaniste. — V. Onanique.
Encyclopédie Universelle. 2012.